Le 8 mars 2013, une date phare dans l’histoire de la culture du don du sang au Maroc

Le 8 mars 2013, une date phare dans l’histoire de la culture du don du sang au Maroc

mercredi, 24 juillet, 2013 à 11:34

Par Jihad BENCHEKROUN

Rabat – En faisant don de Son sang le 8 mars dernier au premier jour de la campagne nationale de don du sang, SM le Roi Mohammed VI a bien voulu souligner l’importance de cet acte de solidarité, et ancrer cette habitude dans une société où les besoins en la matière augmentent de 28 pc par an alors que les dons ne progressent que de 7 pc.

Le geste du Souverain n’est pas fortuit, puisqu’il se veut un appel à pallier l’insuffisance en termes de stock de sécurité de sang, l’objectif étant d’accroître le nombre des donneurs réguliers de sang pour pouvoir assurer l’autosuffisance. En effet, au Maroc seul 0,75 pc du total de la population fait don de son sang, au moment où l’OMS recommande une moyenne de 3 pc pour assurer la sécurité transfusionnelle. Le Souverain a bien tracé le chemin et réveillé les consciences vis-à-vis d’un sujet qui constitue une question de vie ou de mort pour les personnes directement touchées. Une bienveillance royale vis-à-vis d’une action appelée à être promue après le succès de cette campagne de don du sang.

La date du 8 mars 2013 restera ainsi gravée dans l’histoire de la culture de don du sang au Maroc. Le geste royal est une nouvelle preuve de l’implication du Souverain dans l’ancrage d’une véritable culture de solidarité parmi la population. Action généreuse certes, cet acte altruiste se veut aussi un appel à chaque citoyen pour apporter sa pierre à l’édifice et contribuer à alléger les souffrances de ses semblables. S’agissant de la campagne, l’exemple donné par le Souverain a eu un effet positif. La réaction fut immédiate parmi la population. Ainsi, en 17 jours de campagne, ce sont près de 70.565 dons, au lieu des 40.000 prévus, qui ont été récoltés. Un “chiffre record”, selon Dr Najia Al Amraoui, responsable des campagnes de don du sang au Centre National de Transfusion Sanguine, qui explique ce résultat en grande partie par l’exemple donné par Sa Majesté le Roi le premier jour de la campagne.

Suivant l’exemple du Souverain, toutes les couches de la société marocaine ont pris part à cette campagne, qui a mobilisé d’importants moyens humains et logistiques, notamment 37 équipes de prélèvements (185 professionnels de la santé) et 46 cadres chargés de la supervision et de l’appui de la campagne. Le tout au niveau des 16 centres régionaux de transfusion sanguine, des 13 banques de sang et des 24 antennes de transfusion, couvrant l’ensemble des régions du Royaume, en plus de 3 unités mobiles de collecte. Les lycées, les universités, les mosquées, les cités universitaires et bien évidemment les hôpitaux ont été également de la partie.

Dans ce processus de sensibilisation, les actions sont menées à plusieurs niveaux, des mosquées aux lycées, en passant par les établissements publics. Et c’est bien les mosquées et les lycées qui attient le plus de donneurs du sang. Une action inédite a même été lancée dans la capitale à travers un cade de partenariat ente le Centre régional de transfusion sanguine et la délégation régionale des Habous et des affaires islamiques, et qui prévoit une série d’activités de sensibilisation par les prêches et les causeries sur l’importance du don de sang. Une action parmi d’autres pour mieux communiquer sur l’importance du don de sang, et qui tire sa force de la capacité des mosquées à participer à l’émulation, à la générosité et à l’altruisme. Des valeurs authentiques de l’islam et de sa prévenance envers les couches défavorisées de la société.

Et pourtant au-delà de la symbolique du don, ce sont pas moins de trois vies qui peuvent être sauvées par une seule unité de sang, selon l’OMS. En effet, plusieurs patients ou personnes blessées ont besoin d’une transfusion et n’ont pas accès à temps à du sang sécurisé, en particulier dans les pays en développement. Ainsi la collecte du sang auprès de donneurs volontaires non rémunérés s’avère d’une importance cruciale dans le processus d’approvisionnement en sang.

Pour un pays comme le Maroc, qui enregistre l’un des taux de donneurs le plus faible dans la région, un long chemin reste à faire pour changer les mentalités et améliorer ce taux. Des efforts supplémentaires sont ainsi nécessaires aux niveaux de l’accueil et du discours adopté par le personnel des unités mobiles, du traitement du sujet hors de la sphère médicale dans laquelle il est renfermé, et ce en impliquant de plus en plus d’ONG et en travaillant plus sur les aspects promotionnels, et de l’adoption d’une véritable politique du sang au Royaume. L’objectif final est de rendre le don de sang parmi les gestes habituels des Marocaines et des Marocains.

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