Feue Amina El Louh, l’icône de la littérature marocaine contemporaine passionnée de la beauté des lettres

Par : Abdelaziz Hayoun

Tétouan – La scène littéraire marocaine contemporaine a perdu, en fin de semaine, Fatima El Louh, une intellectuelle qui a réussi à se faire, depuis plus de soixante ans, une place dans la cour des grands, en tant qu’icône passionnée de la beauté des lettres dans ses plus hautes manifestations.
La défunte Amina El Louh, inhumée dimanche à Tétouan, était, tout au long de son parcours littéraire et éducationnel riche, un exemple concret de la femme marocaine intellectuelle qui a participé à la promotion de la littérature et à la consécration de ses valeurs, et réussi à faire entendre la voix féminine.
De l’avis des intellectuels marocains, la défunte a su influencer d’une manière créative la littérature marocaine, à travers ses écritures littéraires et historiques précieuses et ses articles scientifiques qui ont enrichi la bibliothèque marocaine et arabe et demeurent de nos jours une référence dans le domaine de la littérature contemporaine.
L’intégration de feue Amina El Louh dans le monde littéraire n’était pas une coïncidence ni encore un prestige intellectuel, surtout qu’elle appartenait à une famille d’intellectuels et de scientifiques. Elle était en effet la première femme marocaine à décrocher un diplôme en littérature en 1957 de l’université de Madrid, et parmi les premières à remporter le prix du Maroc des lettres en 1954, pour ses œuvres écrites avec un style soutenu.
A vrai dire, on ne peut aborder le domaine de l’éducation au Maroc sans citer feue Amina El Louh, du fait qu’elle était membre de la commission Royale pour la réforme de l’enseignement et une femme qui a servi les domaines de l’éducation et de l’enseignement avec dévouement et abnégation, et ce à travers l’élaboration de programmes éducationnels réussis et la contribution au développement du domaine de l’éducation nationale et à la bonne gestion des établissements scolaires publics.
Avec la disparition de Amina El Louh, la scène littéraire marocaine a perdu une femme créatrice et une grande figure de la littérature, dont les œuvres restent gravées dans la mémoire et le coeur des Marocains en général et des tétouanais en particulier, qui ont admiré ses écritures qui véhiculent les valeurs universelles nobles et l’identité marocaine authentique et reflètent la place qu’occupe la femme marocaine dans le domaine de la littérature.