La tenue à Rabat du 4è congrès des CGLU, un honneur et une grande responsabilité pour l’Afrique (SG de la section africaine de l’organisation)

Propos recueillis par Samir HILAL
Rabat – La tenue à Rabat du 4è congrès de l’organisation mondiale “Cités et Gouvernements Locaux Unis” (CGLU), est un ” honneur pour l’Afrique mais elle implique également de grandes responsabilités pour le continent”, a affirmé le secrétaire général de la section africaine de cette instance, Jean-Pierre Elong Mbassi.

Dans un entretien à la MAP, il a estimé qu’après les congrès tenus en Europe, en Asie et en Amérique, le moment est venu pour que l’Afrique abrite cet événement mondial majeur, mettent en exergue les grands efforts déployés par le Maroc sur le plan diplomatique dans le but de réaliser l’ambition nourrie par le contient.

L’Afrique, a-t-il dit, fonde un grand espoir sur ce congrès afin de donner corps à ses attentes et réaliser ses ambitions, en reconnaissant les étapes importantes franchies par les pays de la région sur la voie du renforcement de la décentralisation.

Selon M. Elong Mbassi, tous les pays africains se sont engagés dans le processus de la décentralisation dans la perspective d’assurer le développement socio-économique, toutefois les expériences de certains Etats ont révélé l’existence de contraintes liées au manque de financements nécessaires pour le développement local.

Si le 21è siècle est celui de l’Afrique qui a réussi à drainer les investissements, les villes du continent, par contre, ne sont pas suffisamment attractives et ce constat requiert davantage d’efforts en vue d’aménager les centres urbains et améliorer la qualité de vie, a-t-il estimé.

Notant que certains pays de la région continuent toujours à adopter le mode de nomination dans les postes de responsabilité, M. Elong Mbassi a indiqué que la section africaine de l’organisation insiste beaucoup sur la nécessité de doter les villes du continent de représentants élus.

Il a, par ailleurs, estimé que ce 4è congrès offre l’opportunité de renouveler les instances dirigeantes de l’organisation des CGLU, soulignant que l’Afrique ambitionne d’accéder à la présidence de ladite organisation.

Lors de l’assemblée générale des CGLU, tenue à Dakar, il a été convenu à l’unanimité de présenter la candidature de Jacqueline Moustache-Belle, Mairesse de la ville de Victoria (Seychelles), a-t-il rappelé, formant le vœu que ce choix sera soutenu par la communauté internationale.

Le prochain congrès constitue également l’occasion pour les Maires des villes du monde et les édiles locaux pour échanger les idées et partager les expériences, a-t-il poursuivi, relevant que toutes les municipalités pâtissent de difficultés mais à des degrés différents, citant à titre d’exemple les problématiques liées au chômage, la sécurité, l’énergie et le transport surtout au niveau des grandes métropoles.

Le mouvement mondial des municipalités, a-t-il ajouté, s’emploie activement à consolider la paix et promouvoir la coopération, mettant l’accent dans ce cadre sur le rôle joué par la coopération décentralisée entre la France et l’Allemagne après la seconde Guerre mondiale dans la perspective de rapprocher les deux peuples.

La ville de Rabat abritera, du 1er au 4 octobre, le 4è congrès de l’organisation des CGLU. Plus de trois mille invités de marque sont attendus à cet événement de grande envergure, dont des chefs d’Etat, des représentants de l’ONU, des ministres de l’Intérieur, en plus d’autres personnalités influentes notamment les Maires de grandes villes mondiales, nombre de prix Nobel, des experts, des hommes d’affaires et des représentants de la presse mondiale.

Le programme prévoit des débats sur des thématiques présentant un intérêt avéré, telle l’amélioration de la qualité de vie, la gestion de la diversité, la bonne gouvernance et les changements en Méditerranée.