Parachèvement de mise en œuvre des dispositions de la Constitution, reddition des comptes et accélération des réformes, maîtres mots de la rentrée politique

Parachèvement de mise en œuvre des dispositions de la Constitution, reddition des comptes et accélération des réformes, maîtres mots de la rentrée politique

vendredi, 8 septembre, 2017 à 10:58

Par Adil Bellamâalam

Rabat – Le Parachèvement de mise en œuvre des dispositions de la Constitution, la corrélation entre responsabilité et reddition des comptes, la consécration de la bonne gouvernance et l’accélération des réformes sont les maîtres mots de la nouvelle rentrée politique.

A la lumière des contraintes et des défis auxquels fait face la société marocaine, ainsi que des attentes impérieuses des citoyens aux changements prévus sur les scènes politique et partisane, le renforcement des acquis démocratiques et la consolidation des réformes politiques et socio-économiques initiées par le Royaume, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI, demeurent une option stratégique irréversible.

SM le Roi était bien clair dans son discours adressé à la Nation, à l’occasion du 18ème anniversaire de son accession au Trône de ses Glorieux ancêtres, lorsque le Souverain avait affirmé que “Nous n’admettrons aucun retour en arrière par rapport aux acquis démocratiques, ni aucune entrave au fonctionnement des institutions. Car, la Constitution et la loi sont claires et les attributions qui y sont énoncées n’ont nul besoin d’interprétation”.

“J’insiste ici sur la nécessité d’une mise en œuvre entière et judicieuse de la Constitution. Je réaffirme que cette responsabilité collective concerne tous les acteurs, chacun selon son domaine de compétence: gouvernement, parlement, partis et institutions”, avait souligné le Souverain.

La poursuite de la mise en œuvre des dispositions de la loi demeure l’un des chantiers cruciaux sur lesquels il faut se pencher attentivement au titre de cette nouvelle rentrée politique, notamment en matière de réforme, la profonde à plusieurs niveaux (l’enseignement, les partis politiques ou encore l’administration marocaine).

A ce propos, le professeur des sciences politiques à l’Université Mohammed V de Rabat, Abdelaziz Karaki, a indiqué dans une interview accordée à la MAP qu’il est temps d’engager une réforme profonde sur plusieurs niveaux, qui comprend dans un premier temps les partis politiques responsables de l’émergence d’une élite politique à l’échelle locale, régionale et nationale.

La rentrée politique actuelle sera marquée par les congrès de trois grandes formations politiques à savoir le Parti de la justice et du développement (PJD), le parti de l’Istiqlal et le parti authenticité et modernité (PAM), a fait savoir M. Karaki.

Cette réforme doit aboutir à la prise de décisions tangibles à caractère urgent au niveau de l’administration marocaine, notamment en revoyant les moyens de la gestion de l’administration, les critères de sélection des cadres et leur désignation dans les postes de responsabilité, a ajouté le professeur tout en mettant en exergue les compétences dont regorgent l’administration marocaine susceptibles de créer la dynamique nécessaire et la rentabilité exigée, au cas où des mesures ont été entreprises à même de redonner à ces cadres plus de quiétude, de confiance en soi et de considération.

La mise en œuvre adéquate du principe de corrélation entre la responsabilité et la reddition des comptes est tributaire de l’octroi aux compétences marocaines de la place qui leur échoit au sein de l’administration publique, a ajouté l’académicien qui note que la promotion du système administratif ne signifie nullement l’imitation du secteur privé, mais l’adoption de certains critères et curriculums en vigueur au niveau de ce secteur à même de redonner la confiance et d’aboutir à un changement fluide centré sur le développement durable.

Il a précisé dans ce sens que le soutien de la corrélation entre la responsabilité et la reddition des comptes passe également par l’adoption des rapports élaborés par la cour des comptes, pouvant déterminer les responsabilités.

A cet égard, le Souverain a mis l’accent, dans son discours à l’occasion de la Fête du Trône, “sur la nécessité d’une application stricte des dispositions de l’alinéa 2 de l’Article premier de la Constitution, alinéa qui établit une corrélation entre responsabilité et reddition des comptes”, ajoutant que “le temps est venu de rendre ce principe pleinement opérationnel. En effet, tout comme la loi s’applique à tous les Marocains, elle doit s’imposer en premier lieu à tous les responsables, sans exception ni distinction, à l’échelle de tout le Royaume”.

SM le Roi a également souligné que “nous nous trouvons à une nouvelle étape de notre action publique : il n’y a pas de différence entre le responsable et le citoyen en termes de droits et d’obligations liés à la citoyenneté, et il n’y a pas lieu de se dérober à ses responsabilités ou de jouir de l’impunité”.

Par ailleurs, la rentrée politique actuelle dépend, selon le professeur universitaire, des rapports des commissions d’inspection chargées de révéler les principales causes qui ont entravé la mise en œuvre de certains projets en particulier à Al Hoceima et dans d’autres villes du Royaume, notant que ces rapports détermineront les responsabilités et les mesures politiques et judiciaires qui en découlent.

Tout en s’attardant sur les grands chantiers qui attendent le gouvernement, M. Karaki a indiqué que le chômage constitue à l’heure actuelle une réelle problématique pour le gouvernement, qui est appelé à prendre des décisions et des initiatives audacieuses à même de renforcer le développement humain.

La rentrée politique se veut une occasion de renforcer la communication et le dialogue, de gérer les différentes visions politiques de la majorité du gouvernement et de l’opposition parlementaire et de trancher sur les orientations générales du pays afin de faire face aux défis qui se posent et répondre aux attentes de citoyens.

Plus qu’une reprise de la vie publique, la rentrée politique interpelle les différents acteurs: gouvernement, institutions constitutionnelles, organisations partisanes et tissu associatif appelés à se mobiliser pour renforcer les acquis du développement et promouvoir l’efficacité et la crédibilité des institutions y afférentes au service des citoyens et de l’avenir du pays.

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