SM le Roi, Amir Al Mouminine, préside une nouvelle causerie religieuse du mois de Ramadan

SM le Roi, Amir Al Mouminine, préside une nouvelle causerie religieuse du mois de Ramadan

samedi, 27 juillet, 2013 à 19:58

Casablanca – SM le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, que Dieu l’assiste, accompagné de SAR le Prince Moulay Rachid, de SA le Prince Moulay Ismail et du Président de la république du Sénégal Macky Sall, a présidé, samedi au Palais Royal de Casablanca, la sixième causerie religieuse de la série des causeries hassaniennes du mois sacré de Ramadan, qui a été animée par Dr Amina Laraki, médecin dermatologue et prédicatrice au Conseil local des Oulémas de Rabat sous le thème: “le rôle de la foi dans la préservation de la santé des âmes et des corps”.

La conférencière a développé, à la lumière de la science moderne, certains aspects de la relation existant entre l’attachement aux enseignements de la religion et la préservation de la santé psychique et physique et abordé le thème de la causerie selon trois axes, à savoir les éléments éclairant la relation entre la foi et la santé physique, la foi et la santé physique et la foi et la santé psychique.

Elle a, d’emblée, affirmé qu’il n’y a pas de pratique cultuelle, si minime soit-elle, qui ne produise un effet bénéfique sur la santé de l’homme, que ce soit au niveau physique ou psychique, sinon sur les deux éléments à la fois, relevant à cet égard que la médecine moderne, malgré les progrès de la recherche scientifique, n’a pas encore réussi à trouver des remèdes efficaces à plusieurs maladies. C’est pourquoi, a-t-elle ajouté, de nombreux pays ont commencé à accorder un intérêt croissant à la médecine préventive pour venir à bout d’un certain nombre de pathologies et d’épidémies  surtout que plusieurs de ces maladies sont liées au mode de vie, et résultent de  comportements  inappropriés, aux niveaux individuel et collectif.

La science est d’ailleurs parvenue à cerner les causes et les moyens de la propagation de ces pathologies, de sorte qu’il est possible de s’en prémunir en changeant le comportement erroné en comportement sain et correct. Cela fait ressortir d’autant mieux le rôle de la religion à cet effet, a-t-elle dit, ajoutant que la médecine moderne tend à créditer la thèse que dans la plupart des maladies physiques, l’élément psychique joue un rôle très important, tant à leur naissance que durant leur évolution, car il existe une relation interactive entre les deux types de pathologie.

Elle a préconisé, en vue de transcender les aléas de la vie, l’adoption d’une posture spirituelle qui se ressource dans la patience, cultive le contentement, et la remise en cause de soi, autant d’exercices rejoignant les commandements de la religion.

Elle s’est, par la suite, penchée sur l’impact de la foi sur la maladie d’un point de vue scientifique, précisant que la recherche scientifique pose cette problématique à deux niveaux individuel et collectif.

Elle a expliqué qu’au niveau des individus, la foi influe sur la santé physique arguant que plusieurs études ont montré que les personnes pratiquantes s’exposent moins à l’anxiété apparente et ont un sens plus aigüe du soutien social et sociétal.

Au niveau de la collectivité, a précisé la conférencière, il est avéré qu’un environnement imprégné des valeurs  religieuses fait baigner le malade dans des sentiments marqués par un climat de spiritualité  où s’estompent les préoccupations matérialistes  et où il bénéfice de formes de soutien  qui allègent  son épreuve .

Après avoir rappelé que depuis les âges immémoriaux, l’homme s’est intéressé à la dualité corps –âme, elle a ajouté que le Saint Coran nous apprend que  les actes ont un impact sur leur auteur, selon qu’il s’agisse d’actes relevant de sa  partie lumineuse ou de sa partie obscure. La vision de l’islam est globale en entretenant  une relation étroite entre l’aspect matériel et l’aspect immatériel, a-t-elle dit.

La conférencière s’est ensuite attardée sur la méthodologie de l’islam dans la préservation de la santé corporelle, signalant que la première orientation de la religion dans ce ce sens concerne son exhortation à la purification et l’hygiène corporelle et la modération des états d’âme. Elle a fait remarquer qu’en plus des ablutions, différents hadiths insistent sur l’importance de la propreté de certaines organes.

Dans le domaine de la nutrition, a-t-elle encore argué, l’orientation fondamentale est de s’inscrire dans la modération, ajoutant que la religion proscrit en outre certaines boissons et aliments les considérant comme des impuretés dont les nuisances sont avérées soit  lorsqu’elles sont consommées à l’excès, soit  pour les désagréments qu’elles occasionnent à la santé, aux plans psychique et physique. Dans le même temps, l’islam a organisé  les relations sexuelles  et incité au mariage  par souci notamment de préserver la santé.

C’est ainsi que la philosophie de l’islam en matière de prohibition est la prévention du préjudice pour la personne elle-même et pour autrui selon la règle de la recherche du bien et le  rejet  des nuisances.

Elle a, par la suite, abordé certains états affectifs qui rapprochent le croyant de la plénitude  et du bien-être sanitaire qui est à sa portée, auxquels s’ajoute l’accomplissement des cinq  piliers de l’Islam. Elle a cité, à cet égard, la réponse positive du croyant à l’appel de la nature innée ( fitra), la perception par le croyant du sens de son existence, le réconfort par la présence divine qui dissipe le sentiment de solitude, l’oubli des déceptions  et des occasions ratées du passé, le contentement de ce que Dieu a ordonné, l’assurance que le croyant ne craint pas l’avenir, ainsi que l’évitement de la colère.
Les effets de la pratique cultuelle sur la santé s’accordent avec les recommandations de l’Islam déconseillant les comportements déviants qui propagent les mauvais sentiments entre les humains comme la haine, la médisance, la jalousie, l’avarice, le mensonge, la corruption et la violence, a-t-elle poursuivi.

Elle a attribué l’inadéquation constatée de nos jours entre la santé des musulmans et la sainte religion au plan doctrinal et comportemental à la faiblesse de la conscience religieuse du fait du recul des convictions doctrinales, de la conscience religieuse et son impact concernant  le renoncement aux obligations et aux vertus prônées par l’Islam et du sens de respect du contenu. Les êtres humains ne s’adonnent pas aux obligations cultuelles dans le but de garantir leur santé physique et psychique mais lorsqu’ils se conforment aux enseignements de la religion, cet engagement induit des avantages multiples qui rejaillissent sur la santé.

Soulignant les  potentialités du Maroc dans le domaine de l’enseignement de la religion, la conférencière s’est félicitée des instructions que SM le Roi Mohammed VI a données pour la mise à contribution des mosquées dans la lutte contre l’analphabétisme, du fort  dispositif d’encadrement religieux représenté par le Conseil Supérieur des Oulémas et des contingents de prédicateurs et des morchidines qui agissent sous leur égide et du succès des médias audiovisuels  dont le Souverain a  ordonné la mise en place pour l’orientation religieuse, grâce aux programmes de sensibilisation et d’éducation à la santé.

Elle a, d’autre part, proposé un programme de sensibilisation religieuse dans le cadre d’un programme de valorisation de la santé spirituelle pour promouvoir la santé physique et psychique, qui s’articule autour de l’élaboration d’un guide de sensibilisation sanitaire qui peut être utilisé par les imams, la consécration d’une séance de programmes de sensibilisation religieuse à l’éducation en matière de santé, en relation avec les orientations religieuses prescrites à ce sujet et ce, via les prêches du vendredi et les cours de prédication, et le programme de qualification dans le cadre de Mithaq Al Ouléma et dans les supports audiovisuels en faisant preuve d’innovation dans les approches pédagogiques. Nul doute qu’un tel plan, a assuré la conférencière, aura des résultats tangibles sur la santé du citoyen et l’économie de santé et, partant, sur le coût qui en résulte sur le plan national.

A cette occasion, le ministre des Habous et des affaires islamiques, Ahmed Toufiq, a remis au président sénégalais une copie du Saint Coran (Mushaf Muhamadi). Cette copie, éditée par la Fondation Mohammed VI pour la diffusion du Saint Coran, est une édition artisanale de luxe enrichie d’enlumineurs originales dans une couverture en peau authentique. Elle allie l’art marocain et quelque touches modernes, inventives dans les couleurs et le design. La calligraphie a été réalisée par l’artiste Mohamed Maalmine et les enluminures sont de l’artiste Abdellah El Ouazzani.

Au terme de cette causerie, SM le Roi, accompagné de SAR le Prince Moulay Rachid et du Président sénégalais, ont passé en revue un détachement de la Garde Royale, qui rendait les honneurs avant que le Souverain ne prenne congé de son illustre hôte.

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