La 4ème édition du Festival ciné-plage de Harhoura s’enchaîne avec “Les 3M, histoire inachevée” et “Naïma et ses fils”

– Par Laïla El Alami-

Rabat – Pour sa deuxième soirée, la 4ème édition du Festival ciné-plage de Harhoura a enchaîné sa programmation, jeudi sur la plage de Sid El Abed, avec “Les 3M, histoire inachevée” de Saâd Chraibi et “Naïma et ses fils” (Nomades) d’Olivier Coussemacq.

Saâd Chraibi, qui a très brièvement présenté son film aux spectateurs, a tenu à préciser que celui-ci met en avant deux points importants. Le premier consistant dans le fait que le long-métrage tourne essentiellement autour de “la coexistence, la tolérance et la paix” et le deuxième étant que le film pose “une question assez large”, qui est “pourquoi le monde est devenu fou?”.

Malika, Mathieu et Moise, sont nés dans le même quartier de Casablanca et à eux trois, ils forment les “3M”, un super-trio que lie une amitié de longue date. De trois confessions différentes, ce ne sont pourtant pas leurs religions qui vont mettre leur amitié au défi, mais plutôt les événements politiques qui vont ponctuer leur vie d’adultes.

Véritable voyage dans l’histoire contemporaine, les “3M, histoire inachevée”, plonge ses protagonistes, dont Sonia Okacha, Younes Bouab, Ivan Gonzales et Raouia, dans une lutte infinie entre des promesses à tenir et la crainte de voir l’amitié d’une vie, se déchirer.

Introduisant son film, Olivier Coussemacq a, quant à lui, qualifié “Naïma et ses fils” de “pari osé” pour un réalisateur français, notamment par rapport à l’écriture “d’une histoire marocaine, tournée au Maroc avec des acteurs marocains”.

Mené par Jamel Idrissi et Jalila Talemsi, le film se déroule entre les villes de Tanger et de Tinghir et suit Naïma, une mère de famille qui, pour empêcher le plus jeune de ses trois fils, Hossein, à traverser la Méditerranée, concocte un prétexte pour l’emmener au sud du pays.

S’ensuit alors une confrontation entre une mère qui veut bien faire et un fils qui lui tient tête. Un adolescent parfois perdu entre sa réalité et son idéal, frustré par ce qui se passe autour de lui, mais réconforté, dans une certaine mesure, par ses rêves et ses désirs.

Présidé par Abdelouahed Mjahed, cet événement, organisé à l’initiative de l’Association marocaine des arts sans frontières (AMAF), se veut comme un moment de partage culturel entre des artistes passionnants et des cinéphiles passionnés.

Les projections de films s’accompagneront, tout au long de la durée du festival, de nombreuses autres activités aussi bien à caractère artistique que sportif et caritatif.