Un chercheur aborde la culture arabo-islamique dans le Sahel et le Sahara

Un chercheur aborde la culture arabo-islamique dans le Sahel et le Sahara

jeudi, 26 septembre, 2019 à 10:37

Rabat – Le professeur-chercheur à l’Institut d’études africaines (Université Mohammed V à Rabat), Ahmed Chokri a indiqué, mercredi à Rabat, que plusieurs facteurs ont freiné le développement de la culture arabo-musulmane et le développement de la production historique dans le Sahel et le Sahara.

Lors d’une une conférence organisée par l’Académie du Royaume du Maroc, sous le thème ̎La littérature arabe en Afrique subsaharienne : l’exemple du Cheikh Moussa Camara (1864-1945) ̎, M. Chokri a affirmé que l’expansion de l’Islam en Afrique du nord et vers l’espace saharien n’implique pas forcément la diffusion de la culture arabo-musulmane, en raison de plusieurs facteurs, dont l’efficacité de l’arabisation.

Contrairement au Maghreb, le Sahel n’a pas réuni les conditions pour son arabisation et par conséquence, la langue arabe n’y a pas accédé au rang de langue de communication sociale et restée limitée à une certaine élite, a-t-il expliqué.

Cette donne a été consacrée par la prédominance de la culture orale et l’absence de la transcription parmi l’élite éclairée, en raison du prix excessif du papier, a-t-il précisé.

La colonisation européenne de l’Afrique à partir du 19-ème siècle est venue faire adopter les langues de l’occupant (français, anglais, espagnol) dans la gestion des affaires vitales, au lieu des langues locales, a-t-il relevé, estimant que ces entraves ont handicapé la culture arabe dans la région sahélo-saharienne.

Malgré ces difficultés, l’élite éclairée dans la région a laissé derrière elle un patrimoine considérable, a-t-il noté, ajoutant que certains chercheurs se sont penchés sur cet héritage et œuvré pour explorer et dévoiler le patrimoine arabe de l’Afrique sub-saharienne.

Dans ce sens, le chercheur s’est arrêté sur deux types d’ouvrages à caractère historique, l’un dont les auteurs ont réussi à présenter un produit équivalent à ce qui existe dans le monde arabe, alors que d’autres sont restés dominés par la culture orale locale, dont Moussa Camara qui éprouvait des difficultés dans la langue arabe, même s’il a côtoyé des dizaines de livres typiques du patrimoine arabe.

Contrairement à la première catégorie, qui a bénéficié de l’intérêt des chercheurs durant les cents dernières années, la deuxième, elle, a encore besoin d’être mise en lumière afin de faire ressortir ses caractéristiques, a-t-il conclu.

Marquée par la présence des membres et du secrétaire perpétuel de l’Académie du Royaume du Maroc, Abdeljalil Lahjomri, cette Conférence du cycle “Trésors de l’Islam en Afrique” est initiée dans le cadre des activités culturelles et scientifiques de l’Académie du Royaume du Maroc.

M. Chokri est titulaire d’un doctorat en littérature et spécialiste de renom de l’histoire de l’Afrique. Il a publié plusieurs études et ouvrages sur l’histoire de l’Afrique de l’Ouest.

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