Errachidia : L’élève Lina Fouz Boutenfit, l’esprit créatif qui s’illustre au-delà des frontières nationales

Errachidia : L’élève Lina Fouz Boutenfit, l’esprit créatif qui s’illustre au-delà des frontières nationales

samedi, 26 décembre, 2020 à 13:13

Par : Jamal Eddine Benlarbi.

Errachidia – En remportant le concours de la nouvelle dans le cadre des Prix de l’ISESCO 2020 pour la créativité, l’élève Lina Fouz Boutenfit vient de franchir le premier pas sur la voie de faire connaître son talent créatif à l’échelle internationale et de réaliser une partie de ses rêves d’enfance.

Née en 2005, Lina Fouz, élève au lycée qualifiant Tafilalet à Errachidia (tronc commun Lettres), a décidé d’entamer cette aventure passionnante pour se mesurer à d’autres candidates et candidats dans l’arène de la créativité, tout en souhaitant de briller de mille feux afin que son talent puisse transcender les seules frontières nationales et ainsi s’illustrer sur le plan international.

L’énergie créative de Lina Fouz n’est pas le fruit du hasard mais d’une auto-éducation au sein du foyer familial où elle vit au rythme d’une compétition avec ses deux sœurs notamment, dans le domaine de la lecture et de l’apprentissage de la langue arabe, à même d’être inspirée pour écrire des nouvelles puisées dans le réel vécu qu’elle espère réformer.

Dans une déclaration à la MAP, Saida Boutaher, mère de Lina Fouz et enseignante du cycle secondaire, a indiqué que de grands efforts ont été consentis pour atteindre ce résultat, ajoutant que “nous avons profité de la période du confinement sanitaire pour investir positivement dans cette crise planétaire, à même de concrétiser le rêve de la participation de notre fille à ce concours mondial, sachant que Lina est une fervente passionnée de la nouvelle et du dessin”.

De son côté, Lahcen Boutenfit, père de l’élève prodige, a affirmé que l’investissement dans la période du confinement sanitaire a donné ses fruits, estimant qu’il s’agissait d’une opportunité pour renforcer la lecture, l’écriture et la créativité. “Cet effort inlassable, plusieurs mois durant, a été couronné par l’attribution à notre fille de ce prestigieux prix du concours de la nouvelle, initié par une organisation de renommée mondiale, en l’occurrence l’Organisation du Monde Islamique pour l’Education, les Sciences et la Culture (ISESCO)”, s’est-il réjoui.

Ce sacre n’était pas arbitraire ou fortuit, mais il est le résultat d’une autre approche éducative qui repose sur le soutien essentiel de la famille et l’encouragement de la créativité. Dans ce sens, Mme Boutaher a appelé les mères de familles à soutenir leurs progénitures sur les plans psychologique et pédagogique en vue de faire émerger leurs talents créatifs enfouis.

Pour les parents et les sœurs de Lina Fouz, cette consécration a été un beau moment qui résulte de cet effort à inculquer à l’enfant dès son jeune âge l’amour de la lecture. Une opération qui n’est pas du tout facile, comme l’a confirmé Mme Boutaher.

La passion de lire et d’écrire chez Lina Fouz a commencé dès son jeune âge, à même de devenir un rituel quotidien pour cette élève ayant grandi au sein d’un milieu d’intellectuels qui l’a fortement influencé et dont le désir ardent d’enrichir ses connaissances n’a pas de limites.

“J’étais éperdument passionnée par l’écriture et j’ai grandi au sein d’une famille d’intellectuels : ma mère aime l’écriture et mon père est un pionnier dans le domaine du droit et de la politique et ils sont aussi des acteurs agissants au sein de la société civile. Ils représentent cette source d’inspiration qui m’a positivement influencée”, a déclaré Lina Fouz en évoquant les principales raisons qui l’ont poussé à choisir le domaine de la nouvelle.

Elle a relevé que la rédaction de la nouvelle avec laquelle elle a participé à ce concours international n’avait pas pour seule finalité juste la narration, mais plutôt l’envoi de messages à ses pairs dans un langage très simple, ajoutant que sa nouvelle primée promeut un ensemble de valeurs nobles, telles que la piété filiale, la sincérité, la fidélité, l’humilité et affirme que l’argent n’est qu’un moyen pour vivre et non pas un signe du bonheur.

Ces valeurs, a-t-elle poursuivi, ont été illustrées par cette nouvelle qui raconte l’histoire d’un homme, autrefois riche et ayant connu des déceptions successives à cause de sa famille et de ses enfants, mais qui, grâce à sa sincérité et à son humilité, a pu retrouver la joie après ses retrouvailles avec sa fille portée-disparue”.

Lina Fouz a, en outre, expliqué que le prix qu’elle vient de remporter l’incite fortement à emprunter la voie de l’écriture et de la poésie en langue arabe, notant qu’il s’agit d'”une grande source de motivation pour enrichir mes connaissances et renforcer ma confiance en moi surtout que ma participation au concours est survenue après avoir écrit une nouvelle en pleine période de confinement sanitaire en raison de la propagation de la pandémie de la Covid-19″.

“Je voulais montrer au monde mon talent en écriture et ma capacité à influencer la société de manière positive”, a-t-elle dit, faisant savoir qu’elle entend persévérer sur le même chemin en plongeant dans cet immense océan de la langue arabe, de la traduction, de la psychologie et de l’écriture des romans, des recueils et des nouvelles.

Et de conclure que “la lecture des livres est une partie intégrante et fondamentale de ma vie, au point que je ne peux passer un jour sans lire un livre: j’en ai fait l’un des principes de base tels que le fait de manger et de boire, car cela permet d’accumuler de nouvelles connaissances, d’aider dans l’écriture et de se doter d’un esprit critique constructif durant la vie”.

Suite à ce sacre, l’Académie Régionale de l’Education et de la Formation (AREF) de Draâ-Tafilalet a organisé une cérémonie en l’honneur de l’élève Lina Fouz Boutenfit, en présence de plusieurs acteurs éducatifs de la province d’Errachidia.

Lina Fouz s’était classée première dans le concours de la nouvelle de l’ISESCO, suivie de Hour bint Khaled Al-Nabhaniya (Sultanat d’Oman) et de Haifaa Saad Al-Mutairi (Royaume d’Arabie Saoudite).

L’ISESCO avait organisé les prix pour la créativité artistique, à savoir le Prix ISESCO pour les courts-métrages et les Prix ISESCO pour la nouvelle, le dessin et la musique. Ces concours s’inscrivent dans le cadre de son initiative “La culture à distance” relevant du “Foyer numérique de l’ISESCO”.

Selon l’Organisation, les œuvres candidates ont été de très bonne qualité en termes d’élaboration, de conception et de direction artistique, ainsi que de l’attention portée aux contenus d’éducation et d’enseignement.

L’ISESCO avait lancé la candidature à ces prix en avril 2020 en coopération avec “Layan Cultural Foundation” afin d’encourager les jeunes, les étudiants et les élèves à la créativité artistique et à la production intellectuelle pendant la période du confinement, et en reconnaissance de l’importance de soutenir les arts et la littérature dans le monde islamique et de découvrir les nouveaux talents.

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