“Face à la MAP” : Trois questions au secrétaire général de l’UpM Nasser Kamel

“Face à la MAP” : Trois questions au secrétaire général de l’UpM Nasser Kamel

jeudi, 12 juillet, 2018 à 18:51

Rabat – Le nouveau secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée (UpM), Nasser Kamel, répond aux questions de l’Agence marocaine de presse dans le cadre de son nouveau concept “Face à la MAP”.

Quel regard portez-vous sur le rôle du Maroc au sein de l’UpM et de l’espace euro-méditerranéen ?

Le Maroc est un pays phare dans la rive sud de la Méditerranée. Il s’érige en tant que pont naturel entre l’Europe et l’Afrique eu égard à ses relations avancées avec l’UE, sa volonté politique et sa lecture correcte de la situation géopolitique de la région. C’est en s’appuyant sur des pays qui ont une vision comme celle de SM le Roi Mohammed VI qu’on pourra avancer.

Aussi, le Royaume le Maroc remplit pleinement son rôle au sein de l’UpM. Il est le pays qui a une vision claire et stratégique de ce qu’est la région euro-méditerranéenne. Le Maroc est également le premier pays à avoir accédé au Statut avancé dans ses relations avec l’UE. Pour des raisons de géographie, étant le pays le plus proche de l’Europe et aussi une grande civilisation arabo-musulmane, le Maroc constitue un trait d’union entre deux mondes et un parfait facilitateur du dialogue et de la coopération dans la région.

Le Maroc, sous le leadership de SM le Roi, met la dimension régionale au centre de son action comme en témoigne sa politique vis-à-vis de l’Afrique subsaharienne qui participe à créer des liens et des opportunités à la fois dans le Royaume et dans plusieurs pays du continent. Pour toutes ces raisons, je crois que le Maroc est un exemple à suivre.

 

La région de la Méditerranée fait face à de multiples défis. Quelles réponses apporte l’UpM aux problématiques migratoire et du terrorisme?

 

L’UpM traite les défis auxquels fait face la Méditerranée selon une approche très constructive en s’attaquant aux causes réelles de ces problématiques. En ce qui concerne la migration, l’approche sécuritaire n’apportera pas de résultats. Il faut une approche de développement socio-économique qui cible en premier lieu les jeunes et les femmes. C’est ma conviction en tant que secrétaire général. C’est en donnant aux femmes dans nos sociétés et en Afrique subsaharienne la place qui leur échoit dans l’économie et dans la vie et en offrant aux jeunes la chance de participer activement au développement économique et social de leurs pays que l’on peut lutter efficacement contre ce phénomène.

L’extrémisme et le terrorisme renseignent sur des problèmes d’ordre économique et social. Il est donc impératif de s’atteler à leurs causes et origines. L’Histoire nous a appris à plusieurs reprises qu’en créant les bonnes conditions, la tendance à adopter des idéologies violentes et extrémistes s’estampe. Une organisation comme la notre travaille sur la dimension réelle : les causes et non pas les symptômes.

 

 Quid au défi de l’intégration régionale en Méditerranée?

 

La Méditerranée est l’une des régions les moins intégrées il faut le reconnaître. Je parle surtout de la rive sud. La question de l’intégration régionale est une priorité pour l’UpM, car il n’y a pas de réponses nationales aux multiples défis auxquels la région est confrontés. Ces défis sont les mêmes pour tous les pays de la région. Ils appellent donc des réponses collectives dans le cadre d’une coopération sud-nord et d’une approche qui tienne compte aussi bien de l’aspect sécuritaire que de la dimension du développement économique et social.

Les Etats membres sont tous conscients de la centralité de la question de l’intégration régionale. Le projet de création d’une zone de libre-échange euro-méditerranéenne et la mise en place d’une stratégie industrielle pour la Méditerranée sont des réponses concrètes au manque d’intégration régionale.

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