Le “Flamenco Vivo” de Luis de la Carrasca redonne vie aux vestiges de Chellah

Le “Flamenco Vivo” de Luis de la Carrasca redonne vie aux vestiges de Chellah

dimanche, 30 juin, 2019 à 11:19

Par Imane BROUGI

Rabat – Dans une harmonie totale des sens en connexion avec la nature, la légende vivante du Flamenco, Luis de la Carrasca, a livré, samedi sur la scène de Chellah, une expérience musicale et artistique mémorable et sans égal qui a plongé l’assistance dans l’univers authentique, profond, passionnel et fantastique du Flamenco et a redonné vie aux vestiges de Chellah pour chanter et danser aux rythmes d’un “Vivo” sensationnel. Le Flamenco n’a pas été vu et écouté, il a été vécu !

Les Nids de cigognes, les trésors archéologiques romains et mérinides et les jardins paradisiaques de Chellah ont été, aujourd’hui, témoins d’un pur moment de liesse et de grâce. Luis de la Carasca s’est surpassé en transcendant les limites de son art et de sa créativité à la rencontre d’une dimension supérieure mystérieuse et mystique. Atteignant un niveau d’expression inouïe, De la Carrasca a illustré parfaitement, à travers cette fresque artistique, le génie du peuple andalou et l’âme espagnole.

Sans conteste, ce spectacle se constitue de tout ce qui peut donner du plaisir aux sens, la vue (la danse, les couleurs, la nature…), l’odorat (les plantes et le doux parfum des fleurs), l’ouïe (les voix envoûtantes, la musique profonde et touchante…). Bref une atmosphère de sérénité et de sensualité régnait et à Chellah.

Grâce à son style unique, ce grand maître du Flamenco aux multiples casquettes (chanteur, auteur, compositeur, metteur en scène…) a ravi le public avec son Flamenco, certes, d’une authenticité sans pareille mais aux accents modernes, le temps d’un spectacle virevoltant alliant chant et danse en hommage à la vie, à l’amour, à l’Humain.

A Chellah, cette grande référence du flamenco a puisé dans le fin fond de son essence même pour présenter une pièce musicale et théâtrale riche en émotions. Accompagné de son groupe surdoué de danseurs et musiciens, Luis de la Carrasca a touché avec son “Cante Jondo” les sentiments les plus profonds.

Entouré de talentueux artistes tels que José Luis Dominguez à la guitare, Ana Pérez et Naco Blanco à la danse, Luis de la Carrasca a fait découvrir les richesses d’un flamenco ancestral tout en gardant la trace de ses racines.

La communion du chant, les mélodies subtiles et puissantes portées par la guitare et la beauté de la danse reflète l’âme du flamenco: ” Un cœur heureux malgré ses blessures”.

Portant fièrement le drapeau marocain, De la Carrasca a remercié chaleureusement le public du Festival Mawazine d’être venu partager ces moments de joies. Pour finir, il a clôturé avec une chanson sur le Flamenco, en rendant hommage à ce genre musical qui promeut les valeurs de tolérance, de paix, de partage et de vivre ensemble.

Originaire de Huéscar (province de Grenade – Espagne), Luis de la Carrasca a grandi dans cette Andalousie rurale où il se passionna très jeune pour ce” Mundillo Flamenco”.

Autodidacte, il a hérité du don de ses ancêtres pour “el Cante”. Pendant longtemps, il fréquenta le monde Flamenco Grenadin et côtoya le danseur gitan Juan Ramirez. Puis, il se produisit sur sa terre natale, dans les Iles Baléares (ère partie d’Ana Reverte) et dans la région d’Alicante jusqu’en 1991 date à laquelle il s’installe en France.

Cette même année, Luis de la Carrasca va participer à son premier Festival d’Avignon au Théâtre du Balcon. A partir de là, tout s’enchaîne, il monte “Flamenco vivo”  et à chaque Festival Off d’Avignon (de 1991 à 2018), il crée et présente un nouveau spectacle.

Sa compagnie a toujours été en constante évolution car il découvre, rencontre et s’entoure de nouveaux artistes et de jeunes espoirs français, fils d’espagnols ou andalous. Au fil du temps, sa compagnie devient la Cie Flamenco Vivo.

Luis de la Carrasca a réalisé les adaptations Flamenco d’oeuvres de théâtre classique et contemporain et en a composé la musique. En 1994, il joue dans le film “Dis moi oui” d’Alexandre Arcady. Il est à l’origine du Festival Andalou créé par l’Association Andalouse Alhambra, à Avignon et le département de Vaucluse.

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