Le Maroc et l’Egypte entretiennent des relations séculaires et diversifiées (Ambassadeur)

Le Maroc et l’Egypte entretiennent des relations séculaires et diversifiées (Ambassadeur)

vendredi, 12 février, 2016 à 0:17

Rabat – Les relations maroco-égyptiennes sont séculaires et diversifiées, notamment dans leurs déclinaisons civilisationnelle et humanitaire, a affirmé, jeudi à Rabat, l’ambassadeur de l’Egypte au Maroc, Ahmed Ihab Jamal Eddine, relevant l’existence de perspectives prometteuses pour leur renforcement.

Invité des ”Rencontres diplomatiques de la MAP” autour du thème ”Maroc-Egypte : Un partenariat économique global adossé à de profondes relations historiques”, le diplomate égyptien a mis en avant les liens humanitaires historiques qui ont toujours existé entre les deux pays et peuples, se félicitant de la densité qu’ont connue ces relations ces dernières années.
Au volet politique, l’ambassadeur égyptien a souligné la coordination et la concertation intenses entre les deux pays sur les différentes questions régionales et internationales, l’échange de visites au niveau ministériel ainsi que les conventions de coopération liant le Maroc et l’Egypte.
Il a également mis en relief la coopération Maroc-Egypte pour la promotion d’un Islam de juste milieu et la lutte contre l’extrémisme et le terrorisme, en sus de leur collaboration aux niveaux arabe, africain et méditerranéen.
“En Egypte, nous avons beaucoup de respect et d’estime pour la politique sage de SM le Roi Mohammed VI, Son rôle sur les échiquiers régional et international et l’action agissante du Maroc, sous la conduite du Souverain, dans le continent africain et pour le soutien à la coopération sud-sud”, a affirmé M. Jamal Eddine.
Il a, d’autre part, mis en exergue le “soutien et l’intérêt que porte son pays au retour du Maroc à l’Union africaine”, estimant que “cela va donner du punch à l’action panafricaine”.
Sur un autre registre, le diplomate s’est arrêté sur les efforts consentis, sous la conduite des deux chefs d’Etat, SM le Roi Mohammed VI et le Président Abdel Fattah Al-Sissi, en vue de promouvoir les relations économiques et commerciales entre Rabat et le Caire, en application de la Convention d’Agadir et pour le renforcement de l’ouverture et du partenariat associant les opérateurs privés des deux pays, selon une approche moderne allant de pair avec les défis du 21è siècle.
Le Maroc, a-t-il dit, est un pays prometteur qui a opéré une immense mutation au cours des 15 dernières années dans les secteurs des infrastructures et du climat des affaires, faisant remarquer que le Royaume dispose d’une “vision intégrée” pour la promotion des différents secteurs et d’une palette de grands projets, initiés dans les quatre coins du pays.
“Aucun jour ne passe sans que SM le Roi procède à des inaugurations ou à des visites de terrains visant le lancement ou le suivi des projets”, a-t-il dit, ajoutant qu’il “est tout à fait normal que le Maroc devienne le premier investisseur africain en Afrique de l’Ouest et le deuxième à l’échelle du continent”.
M. Jamal Eddine a, sur un autre volet, indiqué que les relations maroco-égyptiennes, où la culture fait office d’un pan fondamental, ont, au fil de leur histoire, forgé leur propre cachet.
En plus clair, la culture égyptienne est une composante authentique du spirituel marocain, de même que l’héritage spirituel marocain est présent en Egypte : Du soufisme à la musique, en passant par l’architecture”, a expliqué le diplomate.
L’existence d’Al Azhar au Caire et d’Al Quaraouiyine à Fès, en tant que centres de rayonnement spirituel, a beaucoup façonné les relations entre les deux pays, notamment en raison de l’échange de visites entre les ouléma des deux institutions, mais aussi le flux intellectuel qui foisonnait à certaines époques.
De l’avis de plusieurs spécialistes, a soutenu M. Jamaleddine, l’architecture d’Al Azhar est foncièrement analogue à celle d’Al Qaraouiyine, qui constituait le point de départ des cortèges de pèlerins marocains qui, une fois au Caire, suscitaient un grand intérêt chez les Egyptiens.
Le diplomate égyptien a, sur un autre registre, indiqué avoir découvert, au Maroc, un capital civlisationnel tiré d’un métissage unique des affluents arabe, sahraoui, amazigh et andalous ainsi qu’un peuple éprouvant un grand amour pour l’Egypte et suivant avec un vif intérêt les événements qui y ont lieu”.
M. Jamaleddine a, par ailleurs, rappelé la participation de feu SM le Roi Mohammed V au lancement de la construction du barrage d’Assouan, aux côtés du Président Jamal Abdel Nasser et l’Appel du Caire qu’a lancé Allal El Fassi.

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