L’économie bleue, un relais de croissance durable et inclusive pour le Maroc

L’économie bleue, un relais de croissance durable et inclusive pour le Maroc

mardi, 30 juin, 2020 à 12:46

Casablanca – Avec 3.500 km de littoral partagés entre la mer Méditerranée et l’océan Atlantique, le Maroc est pourvu d’un important capital maritime qui recèle un énorme potentiel de richesses à même de booster sa croissance économique, voire contribuer à l’émergence de nouvelles filières conformes aux normes environnementales.

Nation maritime par excellence, le Royaume qui est en phase d’élaborer son nouveau modèle de développement est plus que jamais disposé à explorer l’éventail des opportunités offertes par l’économie bleue qui prône une exploitation durable et inclusive des ressources marines, en droite ligne avec les objectifs de développement durable.

Véritable moteur de développement socio-économique, la mer est un des premiers facteurs de développement et de puissance des Etats, à travers 5,4 millions emplois créés et une valeur ajoutée brute de près de 500 milliards d’euros par an, ce qui vaut à l’économie bleue une place de choix au cœur des agendas internationaux de développement.

Au Maroc, plusieurs stratégies sectorielles ont été initiées pour couvrir un ensemble d’activités liées directement ou indirectement à l’économie bleue au fil des années.

Si le Royaume a vu certaines activités connexes prendre sereinement leur envol comme la pêche, le tourisme, le transport maritime et la logistique portuaire, d’autres activités nouvelles, comme l’exploration offshore ou les biotechnologies marines peinent à percer dans le paysage économique national, en dépit de leur grand potentiel.

D’ailleurs, cette situation a été décortiquée par le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) qui a mené une réflexion stratégique pour matérialiser la vision d’une nouvelle économie bleue marocaine durable et inclusive pouvant constituer l’un des piliers du nouveau modèle de développement du Maroc de demain.

“Cette économie bleue marocaine doit être conçue autour d’une vision écosystémique”, analyse le conseil, notant que la préservation de la santé des océans et de la biodiversité marine en est un axe essentiel, sans occulter le potentiel d’atténuation et d’adaptation au changement climatique.

A l’issue de son analyse, le CESE a recommandé l’adoption d’une stratégie nationale de l’économie bleue durable et inclusive, adaptée aux vocations régionales et déployée autour des secteurs économiques traditionnels (la pêche, le tourisme et les activités portuaires), tout en développant de nouveaux secteurs porteurs de forts potentiels de croissance (aquaculture, écotourisme, bioproduits marins ou biotechnologies, construction navale).

Sur le plan sectoriel, il a préconisé de restructurer les filières traditionnelles, pour une réadaptation de leurs modèles économiques aux finalités de cette économie, dans la perspective d’en faire de véritables moteurs de la croissance bleue.

Il est également primordial d’augmenter les ambitions du Maroc en matière de développement de l’aquaculture éco-responsable en améliorant, notamment, la visibilité du secteur pour attirer les investissements et trouver des synergies entre l’aquaculture et d’autres secteurs, notamment ceux de la logistique et des infrastructures.

Le CESE a mis également l’accent sur l’importance de poursuivre le soutien de l’État pour le développement des infrastructures (ports de débarquement, flotte) afin de les rendre plus efficaces et respectueuses de l’environnement et de développer de manière forte les écosystèmes du tourisme responsable et local (activités sportives, de découvertes, balnéaires, etc).

Les biotechnologies marines sont également au cœur de cette vision, dans la mesure où le Conseil a appelé à donner une place centrale à la recherche et l’innovation y afférentes afin d’identifier les potentialités et les conditions nécessaires pour développer ce secteur.

Le Maroc, de par sa position stratégique privilégiée, à la croisée d’importants chemins maritimes, sa richesse halieutique et ses ressources naturelles est bien outillé pour réussir le pari de concrétiser un modèle d’économie bleue durable et inclusive. une transition qui nécessite, selon le Conseil, un leadership au plus haut niveau à même d’assurer la coordination et l’arbitrage qui permet de coordonner entre les différents secteurs productifs ainsi que tous les acteurs concernés.

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