Le premier congrès africain des transports et de la logistique : Inauguration d’une nouvelle phase de rattrapage

Le premier congrès africain des transports et de la logistique : Inauguration d’une nouvelle phase de rattrapage

samedi, 21 novembre, 2015 à 11:45

Rabat – Le premier congrès africain des transports et de la logistique (CATL 2015), qui se tiendra du 25 au 27 novembre à Rabat, se veut une plateforme d’échange visant à apporter quelques éléments de réponse aux différentes problématiques liées au retard remarquable qu’accusent les infrastructures en Afrique en comparaison avec les autres régions du globe.

Cette importante rencontre constituera un forum d’échange et de partage des expériences vécues par les uns et les autres relatives aux différents aspects des infrastructures afin d’évaluer la réalité de la situation des transports et de la logistique en Afrique et aboutir à l’élaboration d’une vision pour l’Afrique en 2030, selon des documents du ministère de l’Equipement, du Transport et de la Logistique.

L’Afrique connait depuis une décennie une croissance économique dépassant les 5 pc en moyenne par an. Cependant, cette dynamique est freinée par un certain nombre d’handicapes dont notamment l’insuffisance en matière d’infrastructures liées aux transports et à la logistique.

En termes d’infrastructures portuaires, le continent possède un nombre important de ports. Toutefois, peu sont de grandes tailles et la majorité d’entre eux sont mal équipés et ont un faible taux de productivité, d’autant plus que leurs capacités ne répondent pas suffisamment à la demande croissante.

En ce qui concerne le trafic aérien, le taux de transport aérien africain ne représente que 4,5 pc à l’échelle mondiale, alors que le taux de transport fret ne dépasse pas 1,6 pc.

Ces taux sont le résultat d’un sous équipement des aéroports qui répondent de moins en moins aux normes internationales. De plus, l’âge moyen de la flotte aérienne africaine est de 20 ans contre 10 ans comme moyenne au niveau mondial, ce qui porte le taux d’accidents à 6 points de plus par rapport au reste du monde.

En conséquence, le coût moyen du trafic aérien africain est le plus élevé en comparaison avec les autres continents.

S’agissant du transport ferroviaire, l’Afrique ne possède qu’environ 89.380 Km de lignes pour une superficie de 3019 millions Km2, soit une densité de 2,96 Km pour 1000 Km2.

D’autant plus que la majorité de cette infrastructure revient à la période coloniale. Il en découle l’état vétuste des chemins de fer en Afrique qui souffrent aussi d’une faible maintenance faute d’importants investissements dédiés à ce secteur, relève le document, ajoutant qu’une dizaine de pays subsahariens ne disposent d’aucune ligne ferroviaire.

Cette situation ferroviaire entraine un coût de revient élevé, une multitude d’accidents et une faible productivité et par la suite les chemins de fer africains ne jouent plus leur rôle traditionnel de transporteur de masse.

Quant au transport routier, il demeure le mode le plus dominant dans le trafic urbain et inter-Etats de marchandises avec un pourcentage allant de 80 à plus de 90 pc. Il constitue également le seul moyen d’accès aux zones rurales souvent enclavées.

De plus, une grande partie de la population africaine, notamment dans les zones rurales, n’est pas suffisamment connectée au réseau routier, alors que cette accessibilité routière joue un rôle primordial dans l’amélioration de la productivité agricole dans le continent.

Le coût du transport routier demeure donc fort élevé, ce qui entrave les flux commerciaux inter urbain et inter pays. Il constitue un facteur majeur de blocage du développement économique et social dans le continent.

Pour surmonter les difficultés rencontrées en matière des transports et de la logistique en Afrique, il s’avère nécessaire de s’attaquer à certaines problématiques qui y sont liées.

C’est dans cette perspective que le premier CATL vise à parvenir à des solutions adéquates à ces problématiques afin de contribuer à faire du secteur des transports et de la logistique une véritable locomotive de développement économique et social de l’Afrique.

Ainsi, les thèmes qui seront présentés dans des panels feront l’objet des débats tels que “l’intégration et les écosystèmes”, “les technologies”, “capital immatériel et développement du leadership”, “les partenariats pour une croissance partagée”, “les réformes institutionnelles” et enfin le thème de “la connectivité”.

 

 

 

 

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