Coronavirus/AmSud: l’optimisme prévaut malgré une récession économique inéluctable en 2020

Coronavirus/AmSud: l’optimisme prévaut malgré une récession économique inéluctable en 2020

samedi, 24 octobre, 2020 à 11:54

-Par : Khalid ATTOUBATA-

Brasilia – Confrontés à une récession économique historique et inéluctable en 2020, les pays sud-américains restent optimistes quant à une reprise à partir de l’année prochaine, à la faveur de plusieurs mesures socio-économiques prises pour atténuer l’impact de la pandémie du nouveau coronavirus.

La résilience des économies sud-américaines diffèrent néanmoins d’un pays à l’autre, tant en raison de la nature structurelle de chaque économie que de l’efficacité et de l’envergure des réponses apportées par les gouvernements de la région.

Le Fonds monétaire international (FMI) a en effet fait preuve d’optimisme, après avoir salué les mesures économiques exhaustives prises par certains pays d’Amérique latine, citant notamment le Brésil, première économie de la région.

Les autorités brésiliennes ont notamment maintenu une politique fiscale “solide”, avec des taux d’intérêts en minimums historiques, situé à 2%, une mesure visant à éviter de futurs problèmes macroéconomiques.

Selon les prévisions du FMI, l’économie brésilienne baissera de 5,8% cette année, soit une augmentation de 3,3 points de pourcentage par rapport à ses calculs d’il y a trois mois, contre une croissance positive de 2,8% en 2021.

Si le Brésil a tenu bon, c’est aussi grâce à sa forte vocation agricole et à ses relations commerciales qui se cristallisent avec la Chine, un marché de prédilection des producteurs brésiliens.

Pour l’ensemble de la région latino-américaine et des Caraïbes, l’Institution internationale a amélioré ces perspectives de croissance économique négative à 8,1%, pour une hausse du PIB à 3,6% l’année prochaine.

Concernant l’Argentine, qui négocie avec le FMI un nouveau programme d’appui financier, l’institution prévoit une baisse de 11,8% de l’activité économique cette année et une croissance de 4,9% en 2021.

Le pays a négocié un prêt de 44 milliards de dollars accordé par le FMI en 2018 après la crise financière provoquée par la dépréciation du peso, qui a conduit le pays à la récession avant même l’éclatement de la pandémie.

En août, le gouvernement argentin avait demandé au FMI de commencer à négocier un nouveau programme comprenant une reprogrammation du paiement acquis auprès du Fonds, une négociation qui débutera officiellement à la mi-novembre.

Parmi les pays les moins affectés économiquement par les effets de la pandémie figurent le Paraguay et l’Uruguay, avec des contractions prévues cette année sur 4 et 4,5% respectivement.

En revanche, le Venezuela, qui sombre depuis des années dans une crise politico-socio-économique sans précédent, et le Pérou seront les plus touchés par les effets de la pandémie en 2020, et leur activité économique baissera respectivement de 25% et 13,9%. L’Equateur lui s’attend à une contraction de 11% cette année.

Enfin, pour les pays d’Amérique centrale et la République dominicaine, le FMI prédit une baisse de 5,9% cette année, pour une croissance du PIB de 3,6% en 2021. Dans le cas du Mexique précisément, le gouvernement a été “beaucoup plus conservateur en matière de politique budgétaire” que d’autres pays de la région, comme le Brésil et le Chili, et n’a pas été assez généreux à soutenir les entreprises.

Malgré ceci, les projections du FMI pour cette année de l’économie mexicaine se sont améliorées par rapport au rapport d’il y a plus de trois mois, prévoyant une baisse à 9% en 2020 et une croissance de 3,5% l’an prochain.

Or, certains experts et observateurs estiment que la pandémie du Covid-19 doit être abordée comme une opportunité de résoudre les problèmes endémiques, qui nécessiteraient en temps normaux au moins une décennie. C’est dire que la crise sanitaire a mis en évidence les limites du modèle de développement de la région : aggravation des inégalités, hausse de la pauvreté et de la vulnérabilité économique et sociale, ainsi que du chômage et des écarts entre les sexes. Selon la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC), 30,8% de la population d’Amérique latine et des Caraïbes vit dans la pauvreté et 11,5% dans l’extrême pauvreté.

Chez la Banque mondiale (BM), l’on voit également des signes optimistes quant à l’avenir de l’économie latino-américaine, grâce notamment à l’évolution du commerce international et aux réponses financières et structurelles apportées par les gouvernements face à l’effondrement de la demande extérieure, l’incertitude économique, la chute des flux touristiques et l’arrêt des activités industrielles.

Ainsi, les trois pays devant mener la reprise régionale l’année prochaine, selon les estimations des spécialistes, seront le Mexique, le Brésil et l’Argentine. Mais les meilleurs signes de bonne santé et de résilience sont relevés chez des pays à large marge de manœuvre budgétaire et à déficit sous contrôle, comme c’est le cas du Pérou, du Chili et de la Colombie.

La reprise reste néanmoins tributaire, a averti la CEPALC, de la construction de pactes politiques et sociaux à long terme avec une véritable intégration régionale pour réorienter le développement sur la base de l’égalité et de la durabilité environnementale.

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