La commissaire de police Fatima Zohra Arrammach…Le talent et la passion au service du citoyen

La commissaire de police Fatima Zohra Arrammach…Le talent et la passion au service du citoyen

jeudi, 5 mars, 2020 à 12:11

Par Noureddine Nassiri.

Fès – Si elle n’avait pas intégré les rangs de la police, elle aurait embrassé une carrière de chercheure ou d’analyste, tellement elle dégage une grande sérénité, une vraie maitrise. La commissaire de police Fatima Zohra Arrammach est l’une de ces cadres qui, certes travaillent dans l’ombre, mais qui rendent chaque jour un service précieux pour la sûreté des villes marocaines.

Affectée au cabinet du préfet de police de Fès, la commissaire de police occupe une fonction cruciale pour le bon déroulement du service de sûreté. Dans une équipe composée de jeunes et moins jeunes, de compétences multidisciplinaires, elle contribue à l’appui, à l’organisation et à la planification de la chose sécuritaire.

Avant de rejoindre la DGSN, elle avait parcouru un bout de chemin, aussi bien au Maroc qu’à l’étranger. Sa licence en langue française à la faculté des lettres Sais-Fès en poche, Fatima Zohra Arrammach a mis le cap sur l’Italie pour poursuive une formation plus approfondie.

Assoiffée de savoir, Arrammach a décroché une seconde licence en médiation culturelle et linguistique, puis un master en communication et coopération internationale à l’université Statale de Milan.

Polyglotte -parlant l’arabe, le français, l’anglais et l’italien- et bardée de diplômes, elle a pu sans difficultés s’insérer sur le marché du travail en Italie. D’abord en tant qu’interprète, ensuite en tant qu’experte internationale en médiation linguistique et culturelle auprès des autorités italiennes et d’autres organismes étrangers durant huit années.

De retour au Maroc, le Destin a voulu que ses vacances coïncident avec un concours de recrutement d’officiers de police. L’idée du retour au bercail ayant mûrement germé dans son esprit, elle y a participé sans la moindre hésitation.

Ce n’était pas juste un travail. Intégrer l’Institut royal de police de Kénitra était en effet un rêve qu’elle caressait depuis longtemps. Du rêve à la réalité, c’est une carrière prometteuse qu’elle est en train de bâtir, jour après jour. Car au sein de la Direction générale de la sûreté nationale, il y a bien une gestion de carrières, un management des postes et des compétences. Les perspectives d’évolution sont bien claires.

‘’Je suis fière et honorée d’appartenir à la famille de la sûreté’’, confie-t-elle à la MAP. C’est d’autant plus réconfortant que ‘’chaque jour est un apprentissage’’.

‘’Nous travaillons au sein d’un groupe expérimenté, qui est passé aussi bien par le terrain que par l’administration’’, relève-t-elle, ajoutant que l’équipe constitue ‘’un trait d’union entre l’institution du préfet de police et les services centraux et préfectoraux de sûreté, ainsi que d’autres établissements publics’’.

Énergétique et déterminée, elle aime proposer, entreprendre, aller de l’avant. Son poste lui permet d’avoir un regard avisé sur le management sécuritaire au quotidien. Pour elle, il n’y pas de sujet plus prioritaire que l’autre. ‘’Dans l’univers de la police, tous les sujets sont importants, l’un touchant à l’autre’’.

Il faut pour cela de la polyvalence, de la maitrise, de l’anticipation et de l’esprit d’équipe. Cette qualité est l’un de ses points forts. Car, s’il est un métier qui fait appel à l’intelligence collectif et aux énergies du groupe, c’est bien celui de la police.

Outre les tâches à caractère administratif, les membres du cabinet s’occupent d’un ‘’volet organisationnel’’, contribuant à la gestion de la chose sécuritaire au niveau de la préfecture de police.

‘’L’opération sécuritaire est telle une chaine de production, qui commence par une série de mesures pour aboutir au produit final, qui est la protection de la sécurité des citoyens et de leurs biens’’, dit-elle, le regard pétillant.

Arborant fièrement son uniforme de service, la commissaire de police explique, avec pédagogie, le déroulement des actions d’accompagnement et des préparatifs sécuritaires prises avant, durant et après les manifestations culturelles et artistiques, et autres compétitions sportives.

‘’Un festival par exemple est une tâche titanesque qui nécessite la mise en place d’un plan d’action et une mobilisation de toutes les composantes de sûreté de la ville, des réunions préparatoires et de coordination avec différents établissements et une vigilance de tous les instants’’, poursuit cette excellente oratrice.

Selon elle, ‘’la gestion de la chose sécuritaire à Fès ne se fait pas de manière improviste, mais se base sur de nombreux critères’’.

‘’Nous élaborons de manière permanente des études pour mettre l’accent sur l’évolution des taux de criminalité, qualitativement et quantitativement, et mettre le doigt sur l’apparition d’éventuels nouveaux comportements criminels, au regard de l’expansion urbanistique et démographique de la ville et de sa carte sociologique’’, indique-t-elle.

Ces études, poursuit-elle, constituent ‘’une référence et une banque de données pour les services concernés, en vue de les aider à mieux accomplir leurs missions avec célérité et efficacité’’.

Mettant en avant la place de la gent féminine au sein de la DGSN, Zohra Arrammach relève que la femme policière a accédé à tous les postes : Elle est présente en uniforme sur la voie publique, à la brigade équestre, motocycliste, aux laboratoires scientifiques et techniques, sur la scène du crime et mène des investigations pénales.

Pour elle, la journée internationale de la femme est une occasion pour ‘’reconnaitre le rôle de la femme en tant que mère, conjointe, collègue, enseignante, ouvrière, éducatrice ou médecin, chacune dans son domaine’’, relevant que dans le cadre de cette célébration, la DGSN célèbre chaque année les femmes policières et les familles de policiers décédés.

Mère de trois enfants, la commissaire de police Fatima Zohra Arrammach dit avoir trouvé tout le soutien et l’appui de son conjoint et de sa famille. C’est grâce à eux, qu’elle peut concilier entre sa vie familiale et professionnelle, et accomplir sa mission avec responsabilité et dévouement.

En dehors de son travail, son amour pour la culture n’est jamais trop loin. Fatima Zohra Arrammach estime que la lecture lui permet d’avancer sereinement, d’aller de l’avant, d’enrichir sa formation et son parcours professionnels et de s’ouvrir sur de nouveaux défis.

Lire aussi

La Bourse de Casablanca ouvre dans le rouge

lundi, 6 mai, 2024 à 10:10

La Bourse de Casablanca a entamé ses échanges dans le rouge lundi, son principal indice, le MASI, reculant de 0,4% à 13.349,85 points (pts).

Koweït : Le Marocain Mohamed Daoudi parmi les lauréats du 42e prix de la KFAS au titre de 2023

dimanche, 5 mai, 2024 à 21:00

La Fondation koweïtienne pour le progrès scientifique (KFAS) a dévoilé, dimanche, les noms des lauréats de la 42ème édition du Prix du Koweït, dont le professeur marocain Mohamed Daoudi.

L’administration de la prison locale “Aïn Sebaa 1” réfute les allégations de “tentative de liquidation physique” d’un détenu (Mise au point)

dimanche, 5 mai, 2024 à 19:19

L’administration de la prison locale “Aïn Sebaa 1” a réfuté les allégations relayées par certains sites électroniques, selon lesquelles le détenu (I.K) aurait fait l’objet de “tentative de liquidation physique de la part de parties externes de l’établissement” et de “coups sous le regard des fonctionnaires”, en plus de “sa privation de soins” et de son “intention d’entamer une grève de la faim”.