Course à la chefferie de l’ANC sud-africain: Cyril Ramaphosa, le phénix qui renait de ses cendres (Portrait)

Course à la chefferie de l’ANC sud-africain: Cyril Ramaphosa, le phénix qui renait de ses cendres (Portrait)

mercredi, 13 décembre, 2017 à 12:28

.-Par Abdelghani AOUIFIA-.
Johannesburg – Figure emblématique de la lutte contre l’apartheid et personnage clé de la transition démocratique en Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa est considéré comme «l’homme à abattre» dans cette course acharnée pour le poste de Président du parti de l’ANC, au pouvoir.
Le vice-Président de la république sud-africaine est donné favori dans les sondages pour prendre la direction du parti de Nelson Mandela, à l’occasion des élections qui auront lieu durant la conférence que l’ANC tiendra du 16 au 20 décembre à Nasrec, sud de Johannesburg.
Ce multimillionnaire et ancien leader syndical jouit d’une grande popularité parmi les jeunes sud-africains. Les analystes estiment que Ramaphosa traduit, de par son parcours, toutes les contradictions et paradoxes de la nation arc-en-ciel.
Né en 1952 dans une famille pauvre à Soweto, le plus grand bidonville d’Afrique situé au sud de Johannesburg, Ramaphosa est compté parmi les plus riches hommes d’affaires de son pays. Militant socialiste convaincus dans sa jeunesse, il a épousé les idées libérales, prônant davantage d’ouverture pour faire sortir l’économie sud-africaine de sa léthargie.
«Ces contradictions réunies dans la personnalité de Ramaphosa font de lui un modèle pour les jeunes sud-africains», indique Mcebisi Ndletyana, analyste politique.
Après des étudies de droit à l’université de Limpopo, Ramaphosa s’est engagé dans l’action politique au sein des structures estudiantines de l’ANC.
En 1991, il accède au poste de secrétaire-général du parti et joue un rôle clef dans les négociations avec l’ancien Parti National sur la fin du régime de l’apartheid. En 1997, Ramaphosa entre en lice dans la course pour la présidence de l’ANC contre Thabo Mbeki.
Les Sud-Africains estimaient alors que Ramaphosa était le successeur idéal de Nelson Mandela, le père fondateur de leur jeune nation. Cependant, Ramaphosa perd face à Mbeki et s’évapore dans une traversée du désert de 10 ans durant lesquels il s’est fait une place de choix dans le monde des affaires.
Les liens étroits développés par Ramaphosa avec la communauté d’affaires, son background politique et sa vaste expérience dans l’action syndicale plaident en faveur de sa candidature pour prendre la direction du parti et du pays, indiquent les analystes.
Fort de ces atouts, Ramaphosa défend un programme présenté par ses supporters comme étant en phase avec les énormes défis qu’affronte le pays: de l’amélioration de la situation de la classe ouvrière en passant par la lutte contre la corruption jusqu’à la mise en œuvre d’un Nouveau Deal économique pour permettre à l’Afrique du Sud de renouer avec la croissance d’avant la Grande Récession de 2008/2009.
En politicien habile, Ramaphosa a choisi ces derniers mois de surfer sur la vague des revendications notamment de la classe moyenne soucieuse de voir le pays sortir de sa crise politique et rompre avec les pratiques corrompues qui ont marqué le mandat du Président Zuma, coutant au pays sa popularité notamment parmi les investisseurs et les institutions financières multilatérales.
Ramaphosa, qui entame la dernière ligne droite de la course à la direction de l’ANC avec un léger avantage à l’issue de la phase des nominations au niveau des branches du parti, compte sur le soutien de la communauté des affaires, de la puissante centrale syndicale du Cosatu et de certaines grosses pointures du parti, dont l’ancien ministre des Finances Pravin Gordhan.

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