Festival La Belle Hip-Hop à Bruxelles : Quand les arts urbains se conjuguent au féminin

Festival La Belle Hip-Hop à Bruxelles : Quand les arts urbains se conjuguent au féminin

lundi, 12 mars, 2018 à 10:25

—–Par Afaf Razouki—

Bruxelles – Talentueuses et ambitieuses, les femmes ont fait leurs preuves dans tous les domaines et les milieux même ceux considérés comme masculins, bravant tous les écueils et bousculant tous les stéréotypes.

C’est le cas du hip-hop, un univers artistique profondément urbain où les femmes commencent à se frayer une place de choix et ont de plus en plus leur mot à dire, voire à chanter.

Le festival La Belle Hip-Hop à Bruxelles est une belle illustration de cette percée, en propulsant sur le devant de la scène des femmes de divers horizons portées par la même envie de s’exprimer et de faire entendre leur voix à travers leur art.

Pour sa deuxième édition, le festival La Belle Hip-Hop réunit des artistes de huit pays qui ont à cœur de prouver que les femmes peuvent réussir là où on les attend le moins.

Ce festival, organisé à l’occasion de la journée mondiale de la femme, vise à mettre en vedette des artistes féminines qui s’illustrent dans le hip-hop dans les quatre coins du monde, indique la directrice du festival, Fatima Elajmi, dans une déclaration à la MAP.

“En optant pour la diversité, le festival La Belle Hip-Hop veut unir dans la différence et promouvoir la tolérance, le vivre-ensemble et le respect de l’autre”, explique-t-elle, soulignant que toutes ces valeurs sont véhiculées par le hip-hop qui est avant tout un mode d’expression et un vecteur de rapprochement culturel.

Pour Mme Elajmi, ce festival veut aussi montrer que les femmes sont aussi talentueuses que les hommes et qu’elles sont de plus en plus présentes dans le hip-hop, en braquant les projecteurs sur des artistes à forte personnalité et au caractère bien trempé qui ont réussi à tirer leur épingle du jeu dans un univers majoritairement masculin.

“Nous voulons ajouter une pierre à l’édifice et promouvoir davantage la place de la femme dans le hip-hop”, relève la directrice du festival qui tient à préciser que La Belle Hip-Hop ne se définit pas comme un événement “féministe mais plutôt pour l’égalité des genres”.

La Belle Hip-Hop a également comme objectif de rendre la culture du hip-hop plus accessible et de mettre en exergue sa richesse et ses différentes facettes, souligne-t-elle, notant qu’en plus du rap, cette culture se décline en quatre autres disciplines (DJing, break dancing, graffiti et beatboxing).

“Il s’agit aussi de changer l’image machiste qui colle au hip-hop et de montrer que cette culture n’est pas l’apanage d’une catégorie sociale en particulier”, renchérit-elle.

La jeune rappeuse marocaine, Sana Ouquessou alias Krtas’Nssa, prend part à ce festival aux côtés d’artistes venues de France, des Etats-Unis, d’Inde, du Royaume-Uni, du Liban, de la Turquie ainsi que du Japon, et bien d’autres artistes belges.

“Je suis très heureuse de participer à ce festival qui met les femmes à l’honneur en leur permettant d’aller à la rencontre du public et de s’exprimer librement quelle que soit leur langue ou leur origine”, a-t-elle confié avec enthousiasme, avant de monter sur scène vendredi pour le concert d’ouverture de La Belle Hip-Hop.

Le public bruxellois a été sous le charme de cette Meknassie âgée d’à peine 21 ans. Passionnée par la musique, elle a fait ses premiers pas dans le hip-hop en 2010 pour suivre les traces de son idole Diam’s. Incisifs et forts, ses textes s’inspirent du quotidien vécu avec des thématiques ayant trait à la condition féminine.

“A travers ma musique, je veux montrer que les femmes sont capables d’accomplir de grandes réalisations et de réussir dans la vie malgré les difficultés et les obstacles auxquels elles sont confrontées”, explique la jeune rappeuse qui encourage toutes les jeunes filles à croire en leurs rêves et à ne jamais baisser les bras, quoiqu’il arrive.

Huit jours durant, le festival La Belle Hip-Hop, qui se poursuit jusqu’au 15 mars, investit huit lieux de la capitale belge avec au programme : battle de dance, concerts, masterclass, débats, live painting (peinture en direct), ainsi que la projection du documentaire B-Girls, en présence de sa réalisatrice Nadja Harek.

Lire aussi

Le ministère de la Jeunesse, Al Barid Bank et Visa signent une convention en faveur de l’inclusion financière des jeunes

mardi, 21 mai, 2024 à 18:17

Le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Al Barid Bank et le groupe Visa, ont signé, mardi à Rabat, une convention de partenariat visant à promouvoir l’inclusion financière des jeunes en proposant des offres adaptées à leurs besoins.

Lisbonne : Mme Bouayach reçoit le Prix Nord-Sud du Conseil de l’Europe

mardi, 21 mai, 2024 à 18:12

La présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Amina Bouayach, a reçu le Prix Nord-Sud, décerné par le Centre Nord-Sud relevant du Conseil de l’Europe, “en reconnaissance de ses contributions exceptionnelles à la défense et la promotion des droits de l’Homme”.

Célébration de la journée de l’Afrique à Washington: l’ambassade du Maroc fédère pour une réflexion sur l’éducation en tant qu’enjeu d’unité et d’inclusion

mardi, 21 mai, 2024 à 17:27

Plusieurs personnalités éminentes du corps diplomatique africain, des représentants du Département d’État américain et d’autres mandataires politiques, représentants de la société civile, des ONG et de think tanks influents se sont donnés rendez-vous, ce mardi à l’ambassade du Maroc à Washington, dans le cadre des célébrations de la journée de l’Afrique.