La bibliothèque de l’Escurial : un trésor inestimable de manuscrits arabes

La bibliothèque de l’Escurial : un trésor inestimable de manuscrits arabes

samedi, 29 juillet, 2017 à 11:43

Madrid – Considérée comme l’une des plus belles au monde, la bibliothèque du monastère de l’Escurial, située sur le site royal de Saint-Laurent-de-l’Escurial à 45 km de Madrid, compte un trésor inestimable de manuscrits latins, grecs, espagnols, mais aussi arabes, des collections d’une très grande richesse documentaire.

La beauté de la salle principale de cette bibliothèque avec ses étagères en bois précieux, dessinées par le célèbre architecte espagnol Juan de Herrera, et son plafond majestueux, peint par l’Italien Pellegrino Tibaldi, est rehaussée par la plus grande collection mondiale de manuscrits hébreux et arabes d’une grande importance scientifique et religieuse, dont les plus précieux appartiennent à la bibliothèque du sultan Moulay Zidane.

Dans la grande salle, la voûte du plafond est ainsi décorée de fresques représentant les sept arts libéraux : la rhétorique, la dialectique, la musique, la grammaire, l’arithmétique, la géométrie et l’astrologie. Une grande sphère armillaire témoigne aussi de l’intérêt accordé aussi à l’époque à l’astronomie.

Dotée d’une collection de plus de 45.000 volumes, la bibliothèque, qui avait fait don en 2013 de manuscrits à la Bibliothèque Royale Nationale du Maroc (BNRM), est située dans une grande nef de 54 mètres de long, 9 mètres de large et 10 mètres de haut. Le sol est de marbre et les meubles de la bibliothèque sont faits de bois nobles, riches et sculptés.

La présence de rares et précieux manuscrits arabes parmi les collections de la Bibliothèque de l’Escurial répondait au soucis du roi Philippe II, fondateur du site royal de Saint-Laurent-de-l’Escurial, de reconnaître la valeur scientifique de la culture et la civilisation arabes.

Bien qu’un violent incendie ait ravagé en 1671 quelque 2.500 manuscrits arabes, la bibliothèque conserve encore près de 2.000 manuscrits d’une grande valeur scientifique.

Le roi Philippe II avait acheté pour cette bibliothèque de nombreux ouvrages en Espagne et en Europe, notamment les ouvrages des savants Gonzalo Perez et Juan Paez de Castro, ou ceux de son cousin le duc de Calabre.

Outre les manuscrits arabes, les fonds de la bibliothèque comportent aussi des ouvrages en langues classiques (latin, grec), de nombreux volumes en langue espagnole, ainsi qu’une centaine en français, en italien, des livres en allemand, en arménien, en turc et en persan. Une partie importante des immenses collections a néanmoins été perdue lors de l’incendie en 1671.

Pour ce qui est de la conservation des ouvrages, elle a été soigneusement étudiée par les architectes. Contrairement aux autres bibliothèques internationales, les livres, reliées en maroquin, dorés et marqués sur les trois tranches, sont placés sur les rayonnages avec le dos vers le mur afin de permettre à l’air de pénétrer la partie du papier protégée par la dorure.

Le site royal de Saint-Laurent-de-l’Escorial qui abrite la bibliothèque est un grand complexe qui comprend aussi un monastère, un musée et un palais. Il s’agit d’une ancienne résidence du roi d’Espagne.

Le site a été inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco en 1984. Il fut conçu par le roi Philippe II comme un complexe religieux et un Palais, tant pour commémorer sa première victoire comme roi durant la bataille de Saint-Quentin du 10 août 1557 sur les troupes d’Henri II, roi de France, que pour honorer la dernière volonté de Charles Quint, qui désirait être enterré avec son épouse loin des habituelles sépultures des Trastamares, dynastie de rois qui occupa les trônes de Castille (1369-1555), d’Aragon (1412-1516), de Navarre (1425-1479) et de Naples (1458-1516).

Le site tire son nom d’un ancien village situé près du lieu où a été construit le monastère-palais, aujourd’hui la commune de l’Escurial. C’est aussi un sanctuaire qui contient l’une des plus grandes collections de reliques du monde catholique. On y trouve quelque 7.500 reliques abritées dans 570 reliquaires répartis dans tout le monastère, mais spécialement dans la basilique Saint-Laurent.

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