La question du Sahara, où le faux-fuyant d’un régime algérien aux abois en interne et en perte de vitesse sur la scène internationale

La question du Sahara, où le faux-fuyant d’un régime algérien aux abois en interne et en perte de vitesse sur la scène internationale

lundi, 29 juillet, 2013 à 10:20

Par Fouad ARIF.

Washington – C’est désormais une habitude ! A chaque fois que le plan marocain d’autonomie au Sahara enregistre un succès aussi bien au niveau du Conseil de sécurité de l’ONU qu’auprès des prescripteurs d’opinion aux Etats Unis, le régime algérien monte au créneau – par l’intermédiaire d’une presse aux ordres – pour vociférer un anti-marocanisme primaire, qui ne trompe plus personne tant l’Algérie se trouve aujourd’hui aux abois en interne et en perte de vitesse sur la scène internationale.

Faisant preuve d’une cécité politique et d’un déni d’une double réalité historique et sur le terrain, l’Algérie mobilise son appareil diplomatique, ses chancelleries et sa presse pour soutenir les thèses des séparatistes du “Polisario” à coups de milliards de pétrodollars. Les impératifs du développement socio-économique du peuple algérien, qui se voit exposé à cette hostilité et à cette fixation psycho-rigide du régime algérien contre le Maroc et son intégrité territoriale irréfragable, sont ainsi sacrifiés sur l’autel de cette posture et relégués au second plan.

Dans ce jeu, Alger emprunte à s’y méprendre les ficelles de Mme Jellyby, un personnage fantasque de “Bleak House” le roman de l’écrivain anglais, Charles Dickens. Jellyby finançait des causes et donnait tout son argent à des oeuvres “charitables” dans le continent africain, à qui elle consacrait toute son attention au détriment de sa propre famille qu’elle négligeait.

Le régime algérien fait donc du “jellybyisme” en restant confiné et figé dans des carcans idéologiques passéistes et en s’adonnant aux stratagèmes de “la main invisible” dans le seul but de faire perpétuer une impasse qu’il croit être bénéfique aux intérêts stratégiques d’une classe dirigeante maternée dans la défunte école de la guerre froide, et qui refuse toujours d’admettre que le mur de Berlin est tombé et que les aspirations des peuples de la région survivront à ses petits calculs et à sa cupidité.

A cause de cette posture, l’Algérie, qui se voit “jalousée” pour ses “richesses”, rate le rendez-vous avec l’histoire lorsqu’il s’agit de mettre en place, comme le souhaite ardemment le Maroc, une véritable stratégie d’intégration maghrébine dédiée au service des peuples de la région, de reconnaitre que les camps de Tindouf sont devenus des terrains de recrutement pour Al-Qaeda dans le Maghreb Islamique (AQMI), ou encore de constater que le label “pays du champs” a volé en éclat avec la montée en puissance des groupes terroristes dans la région du Sahel.

Tout récemment, les conditions posées par l’Algérie pour une normalisation de ses relations et la réouverture des frontières avec le Maroc trahissent une “tactique au rabais” pour éviter de faire face à ces réalités pressantes sur le terrain et répondre aux préoccupations de la Communauté internationale au sujet de l’exacerbation de la situation sécuritaire dans la région.

“Derrière ces conditions, se profile la tentative d’Alger de créer la confusion et de se dérober face à l’impérieuse nécessité d’une coopération sécuritaire régionale immédiate, conformément aux appels répétés de la communauté internationale, pour lutter contre la montée en puissance des groupes terroristes affiliés à Al-Qaeda et des réseaux criminels transnationaux qui s’activent dans la région”, note à ce sujet Peter Pham, directeur du Centre Michael Ansari pour l’Afrique, relevant de l’Atlantic Council.

Il a, dans ce contexte, mis en garde contre les dangers d’une telle posture “à travers laquelle, l’Algérie renie ses responsabilités régionales et engagements vis-à-vis de la Communauté internationale”, en soulignant que cette confusion délibérée tient en otage les impératifs sécuritaires de toute la région. “Quand on a le feu à la maison, on ne se préoccupe pas du ramassage des déchets”, a-t-il expliqué.

L’Algérie essaie ainsi, à travers cette confusion, de se défausser de ses responsabilités, dans la mesure où la situation sécuritaire dans la région sahélo-saharienne appelle à une coopération régionale affirmée de tous les instants pour faire face “immédiatement et sans plus tarder” à des groupes extrémistes qui nourrissent des visées déstabilisatrices pour cette partie du monde, insistent les experts internationaux.

Dans sa quête aveugle et frénétique de nuire aux intérêts du Maroc, le DRS perd son sang froid et finance à coups de milliards des campagnes de dénigrements épileptiques et aux relents antisémites contre le Royaume, hallucine sur un prétendu trafic de drogue qui proviendrait du Maroc et se voit obliger de constater que la campagne sur les droits de l’homme au Sahara a fini en eau de boudin pour eux, tant l’instrumentalisation de ce dossier a fini par agacer. En effet, une étude réalisée par le think-tank américain Foreign Policy Research Institute appelle, sur ce point précis, à se méfier de la “théâtralisation ostentatoire” des questions des droits de l’homme en travestissant des principes nobles pour servir de vils desseins.

En s’attaquant au Maroc, à travers une presse inféodée, le régime algérien veut encore une fois faire croire au “danger que constitue le grand voisin de l’ouest”, une énième tentative qui trahit une grande fébrilité parce qu’Alger sait que, cette fois ci, elle aura à rendre des comptes à une communauté internationale qui constate, qu’à travers le plan d’autonomie au Sahara, sous souveraineté marocaine, le faux a reçu de plein fouet une leçon de vrai.

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