L’aérocity de Nouaceur, un chantier royal en pleine expansion

L’aérocity de Nouaceur, un chantier royal en pleine expansion

samedi, 27 juillet, 2013 à 11:48

Casablanca-Nouaceur – L’aéropôle de Nouaceur, qui est en passe de devenir une vraie cité aéronautique sous l’impulsion de SM le Roi Mohammed VI, connait actuellement un engouement sans précédent de la part des investisseurs étrangers et des grands constructeurs aéronautiques qui croient tous en l’avenir de ce secteur au Maroc.

C’est grâce aux orientations royales que cette cité industrielle intégrée est en train de surgir, s’étendre et se développer à un rythme accéléré pour accueillir un nombre croissant de références mondiales de l’aéronautique en quête d’opportunités de croissance.

Située à proximité de l’aéroport international Mohammed V, la cité de compétitivité de l’industrie aéronautique et spatiale est en mouvement permanent depuis l’accession de SM le Roi Mohammed VI au Trône en 1999. Elle nourrit l’ambition de devenir une plateforme incontournable du secteur aéronautique mondial. Une centaine d’entreprises étrangères y sont déjà installées dont certains groupes leaders au plan mondial, comme Bombardier, Boeing, EADS, Safran, le Piston Français, Creuzet Aéronautique, Ratier Figeac …pour n’en citer que quelques uns.

Presque toutes les spécialités y sont représentées: la production, le traitement de surface, l’entretien des avions et moteurs, l’ingénierie, l’assemblage, câblage électrique et électronique. Le regroupement de ces activités industrielles de haute technologie permet au Maroc de se positionner sur l’échiquier international de cette industrie de pointe, avec une forte valeur ajoutée.

Dotée d’un statut de zone franche, l’aérocity permet aux investisseurs de bénéficier d’une exonération de l’IS pendant les 5 premières années, suivi d’un plafonnement à 8,75 pc, outre des aides à l’installation à hauteur de 10 pc du montant total de l’investissement et un système d’aide aux opérateurs dans leurs efforts de formation à l’embauche.

Elle propose aussi aux investisseurs désirant s’y installer des terrains nus et de bâtiments construits, destinés aux installations industrielles et logistiques. Elle comprend aussi des ateliers prêts à l’emploi pour une implantation provisoire des sociétés, des usines dédiées répondant aux besoins des investisseurs ainsi que des services aux entreprises et aux personnes.

La cité abrite également des structures de renommée internationale en matière de formation d’ingénierie aéronautique. Parmi ces structures figure l’Académie Internationale Mohammed VI de l’Aviation Civile (AIMAC), inaugurée par le Souverain en 2000, soit presque un an après l’intronisation de SM le Roi, ce qui reflète la Haute Sollicitude Royale accordée à ce secteur.

Pour doter l’aérocity de compétences nécessaires répondant aux besoins et exigences de qualité des avionneurs, SM le Roi Mohammed VI a inauguré en 2011 l’Institut des Métiers de l’Aéronautique (IMA) qui a pour mission d’assurer au personnel des entreprises du secteur aéronautique et spatial (opérateurs, techniciens et cadres intermédiaires) des formations pré et post-embauche et des cours de perfectionnement.

Selon le président de l’IMA, M. Hamid Benbrahim El-Andaloussi, quelque 630 jeunes ont été formés par l’Institut et ont intégré le marché du travail. L’institut compte doubler sa capacité d’accueil pour former 900 jeunes par an à l’horizon 2014 afin de pouvoir accompagner la croissance rapide du secteur aéronautique au Maroc.

Et d’ajouter que l’institut jouit de la confiance des grands opérateurs et constructeurs aéronautiques qui ont confié la formation de leurs collaborateurs techniques à l’IMA, ce qui confirme la pertinence du modèle de formation développé en partenariat avec les industriels du secteur pour répondre à leurs besoins en compétences qualifiées.

D’après le président de l’IMA, qui dirige aussi le Groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales (Gimas), l’arrivée de l’avionneur canadien Bombardier au Maroc en 2012 renforce l’ambition du Royaume de faire de l’industrie aéronautique un véritable pole d’excellence et attractif pour les investisseurs dans un marché mondial marqué par la course effrénée vers l’optimisation des coûts et l’externalisation des services.

Certes, le secteur aéronautique jouit de la Haute sollicitude royale comme en témoignent les visites effectuées par le Souverain dans l’aéropôle de Nouaceur pour y inaugurer des sites et installations des leaders mondiaux de l’aéronautique tels que Matis Aérospace, Aircelle, le Centre de recherche de Safran Engineering, a dit M. Benbrahim dans une interview accordée à la MAP.

Il a également rappelé le lancement par SM le Roi Mohammed VI en 2011 des travaux de la première tranche de la plateforme industrielle intégrée de Nouaceur (Midparc). Ce projet, qui sera réalisé en deux phases et coûtera 500 millions d’euros, se donne pour objectif de construire une plateforme industrielle de conception innovante pour l’industrie aéronautique, la défense-sécurité, l’électronique, les matériaux composites, la logistique industrielle et d’autres activités.

Ce parc industriel pourra accueillir 250 unités industrielles, dont une usine de fabrication de composants du canadien Bombardier, qui sera la toute première entreprise à ouvrir ses portes sur le site.

Selon l’avis du président de GIMAS, la croissance soutenue que connait l’industrie aéronautique mondiale offre au Maroc une opportunité remarquable de croissance pour l’industrie aéronautique nationale qui pourrait doubler de taille à l’horizon 2020 et continuer à attirer des investissements conséquents.

“Notre ambition est de créer une véritable grappe industrielle, un cluster regroupant non seulement les industriels, mais aussi les universités, les centres de recherche, les instituts technologiques, ce qui permet de créer des synergies, de la valeur ajoutée et faire du Maroc la base aéronautique la plus compétitive dans la région”, a affirmé M. Benbrahim El Andaloussi.

L’émergence de l’industrie aéronautique au Maroc est “l’une des plus belles manifestations de la marche de modernisation et du progrès imprimée par SM le Roi Mohammed VI. Elle inscrit le Royaume dans l’un des fleurons de la mondialisation”, a-t-il souligné.

Quant au PDG de Royal Air Maroc, Driss Benhima, il s’est dit “très optimiste” pour l’avenir de l’industrie aéronautique nationale en raison des mesures incitatives et la volonté politique affichée par le gouvernement pour le développement de ce secteur, conforté par la position géostratégique du Royaume, une offre immobilière et foncière diversifiée et le professionnalisme de la main-d’oeuvre marocaine, capable de se hisser à la hauteur des attentes des opérateurs aéronautiques et des partenaires étrangers.

“Le Maroc est une plateforme exceptionnelle pour l’industrie aéronautique comme en témoignent les filiales aéronautiques des plus grands groupes mondiaux qui fleurissent dans l’aérocity de Nouaceur”, a soutenu le patron de la RAM.

Même son de cloche chez le ministre de l’Equipement et du Transport, Aziz Rebbah qui a réitéré la détermination du gouvernement à booster le secteur aéronautique, stratégique dans la politique industrielle nationale. Ce secteur a été identifié parmi les moteurs de croissance du Pacte national pour l’émergence industrielle qui offre plus de visibilité aux investisseurs et ambitionne de relancer les filières industrielles où le Maroc peut se considérer plus compétitif, tout en renforçant le tissu entrepreneurial.

La mise en oeuvre de ce pacte devra permettre, à l’horizon 2015, de créer 220.000 emplois, d’augmenter le PIB industriel de 50 milliards DH et de générer un volume supplémentaire d’exportation, a indiqué le ministre, réitérant l’engagement du gouvernement à soutenir ce secteur et mobiliser tous les moyens et ressources nécessaires pour faire du Royaume un hub régional de la maintenance aéronautique et de la production des composants des avions.

L’industrie aéronautique représente aujourd’hui au Maroc près de 10.000 salariés et un chiffre d’affaires à l’exportation d’un milliard de dollars.
Elle progresse à un rythme moyen de 15 à 20 pc par an, selon les données des professionnels.

Fort de ses atouts compétitifs, de sa stabilité sociopolitique et de sa proximité de l’Europe, le Maroc a su séduire et gagner la confiance des grands équipementiers et avionneurs, en leur offrant un package attrayant incluant tous les facteurs de compétitivité.

Ce package comprend notamment des mesures fiscales incitatives, une main-d’oeuvre spécialisée et un accompagnement personnalisé des investisseurs. L’offre foncière, académique et incitative du Maroc pour l’industrie aéronautique et spatiale a déjà séduit les plus grands constructeurs aéronautiques et fournisseurs étrangers. D’autres operateurs mondiaux du secteur veulent aussi venir s’implanter au Maroc qui a mis tous les moyens en oeuvre pour gagner le pari et relever le défi de la compétitivité internationale.

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