Le choix d’acteurs non connus pour “Boulanoir” répond à un besoin de crédibilité artistique (réalisateur)

-Propos recueillis par Nizar Lafraoui-

Tanger- Le choix porté sur des acteurs non connus du grand public pour camper les personnages du film “Boulanoir” répond à un besoin de crédibilité artistique et d’une volonté de créer la surprise et d’inciter les spectateurs à la découverte, a affirmé le réalisateur de ce long métrage, Hamid Zoughi.

Ce choix n’a pas été dicté par des contraintes financières mais uniquement par l’histoire du film qui rend nécessaire de recourir à des acteurs non connus, mais capables de jouer le rôle de personnalités marquantes de la région de Boulanoir (environs de Khouribga), a expliqué M. Zoughi, qui participe avec ce film à la compétition officielle de la 15ème édition du Festival national du film de Tanger (FNF).

Dans un entretien avec la MAP, le réalisateur a indiqué que les acteurs du film ne sont pas, pour autant, étrangers à l’art dramatique. Ce sont de jeunes acteurs de la scène théâtrale locale (Fqih Bensaleh et Khouribga notamment), qui étaient les mieux placés pour interpréter des rôles découlant de l’histoire de leur région.

Le film (1h45min) relate des chapitres de l’histoire du secteur minier à Boulanoir, mettant la lumière sur les dimensions politiques et sociales de cette activité qui a influencé l’histoire du Maroc, notamment pendant la période coloniale.

A cet égard, Hamid Zoughi ne cache pas sa préférence pour les thématiques historiques, déjà présentes dans son premier long métrage “Kharboucha” (2008). Le réalisateur s’est dit convaincu de l’importance du cinéma comme moyen de faire connaitre l’histoire du Maroc dans un style simplifié et pédagogique tournée vers les jeunes générations, notant que “la connaissance du passé est un élément essentiel pour l’édification du futur”.

“Boulanoir” est adapté d’un roman éponyme de l’écrivain Othman Achqra, ce qui en fait l’une des rares ouvertures du 7ème art national sur la littérature. Hamid Zoughi a appelé, d’ailleurs, à plus de communication et d’échange entre les écrivains et les cinéastes marocains en vue de hisser le niveau du cinéma national.