Meryame Laraqi Housseini, la femme qui a fait de la protection des enfants son cheval de bataille

Meryame Laraqi Housseini, la femme qui a fait de la protection des enfants son cheval de bataille

mercredi, 7 mars, 2018 à 10:15

 

-Par Soukaïna BENMAHMOUD-

Rabat – Levée de fonds pour les enfants atteins de cancer, sensibilisation des mineurs aux dangers des drogues et lutte contre le harcèlement à l’école, Meryame Laraqi Housseini enchaîne les actions de bénévolat pour assurer la protection des enfants et leur épanouissement dans la société.

Née à Casablanca, Meryame a fait ses études au lycée Lyautey avant de poursuivre sa formation à Paris puis de retourner, le baccalauréat en poche, au Maroc afin d’entamer des études en graphisme à Casablanca.

Une fois diplômée, elle exerce dans plusieurs agences de graphisme mais son travail ne l’empêche pas de se lancer dans le bénévolat au sein de plusieurs associations pour enfants malades. La naissance de sa première fille, Nezha, puis de Kenza et ensuite d’Aya ne font que pousser Meryame à s’intéresser davantage à la cause des enfants.

Son dévouement remarquable à cette cause l’a conduite à créer en 2013, aux côtés de son amie Najia Tak Tak, avocate au barreau de Casablanca, l’association “Protection des enfants mineurs marocains” (PEMM), afin d’”intervenir dans la légalité pour protéger l’enfant mineur, qu’il soit dans un cadre familial ou scolaire défectueux”.

“Il nous semblait probable de retrouver des enfants abandonnés, livrés à eux même majoritairement dans les familles modestes mais nous avons constaté que même dans les milieux qui se disent aisés, il y a des enfants abandonnés, malmenés psychologiquement, privés de nourriture et qui se retrouvent parfois mis hors de chez eux”, explique Meryame dans un entretien avec la MAP.

Passionnée pour la cause des enfants mineurs en souffrance, Meryame décide, en 2014, de suivre une formation d’un an et demi en coaching d’adolescents et de jeunes adultes, dispensée au Maroc par la Haute école de coaching de Paris, à travers laquelle elle a pu approfondir ses connaissances en termes de spécificités de l’adolescent et du jeune adulte d’un point de vue relationnel, environnemental et juridique.

Femme de grand cœur, Meryame n’hésite pas, après l’obtention de son certificat de coach, à se charger d’adolescents, brisés et en souffrance, leur procurant douceur, amour et protection, sans contrepartie.

Sa forte personnalité et son sens de l’engagement, cette femme les a hérités de son père. En effet, c’est avec beaucoup d’émotion que Meryame parle de cet homme qui l’a élevée, homme qui estimait à sa juste valeur le travail associatif, et dont l’affection et l’amour qu’il portait aux enfants l’ont initiée aux actions au profit de cette frange fragile de la société.

La main sur le cœur et avec un dynamisme hors pair, Meryame n’hésite pas à venir en aide aux enfants, mais également aux parents en situation difficile, faisant preuve de générosité et d’humilité, et allant spontanément à la rencontre d’initiatives porteuses d’espoir pour l’enfance.

Activement engagée, cette femme au sourire contagieux multiplie les actions de sensibilisation pour jeter la lumière sur les conditions de vie déplorables des mineurs et engager des initiatives à même de leur rendre la vie souriante et moins dure.

“A l’étranger et même au Maroc, quand un enfant mineur a une double nationalité, il est protégé par le consulat, où une assistante sociale est vite contactée pour une prise en charge et un suivi psychologique, et c’est exactement la même protection et la même prise en charge que souhaite procurer PEMM aux enfants mineurs marocains”, confie avec optimisme Meryame.

Il y a des enfants qui vivent dans un climat d’insécurité qui les amène à vivre dans la peur. Ces mineurs préfèrent affronter la rue, plutôt que supporter ce climat, déplore Meryame, expliquant que “l’enfant brisé, soit il se cloître dans un mutisme absolu, soit il se lance dans toutes sortes de vices (drogues, alcool…) et c’est à ce moment qu’il a besoin de l’aide”.

Initiatrice de projets et d’actions en faveur des enfants mineurs marocains dans le cadre de son association PEMM, Meryame n’hésite pas à aider également l’association Noujoum, dont la cause est le soutien matériel et moral aux enfants hospitalisés atteins de cancer, une cause qui lui tient à cœur depuis plusieurs années.

Cette militante de la cause des enfants mineurs finance de ses propres moyens, épaulée par son entourage et ses amis, toutes les activités associatives qu’elle entreprend, n’hésitant pas à donner de sa propre personne, sur le terrain, pour cette noble cause.

“Mon rêve est que les enfants marocains puissent jouir pleinement de leurs droits, s’épanouir, êtres compris de tous et vivre heureux”, conclut avec beaucoup d’affection Meryame.

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