Scrutin du 4 septembre: une compétition politique des plus animées pour gagner l’adhésion des électeurs de la région Fès-Meknès

–Par Hafid El Bekali—

Fès- Les élections communales et régionales du 4 septembre prochain donnent lieu à une concurrence des plus animées entre différents partis politiques qui s’engagent de tout leur poids pour emporter l’adhésion des électeurs de la région Fès-Meknès, l’un des pôles économiques les plus importants et les plus attractifs à l’échelle nationale.

Dès le lancement de la campagne électorale la semaine écoulée, la concurrence s’annonce des plus serrées entre des partis politiques de la majorité et des formations de l’opposition. Chacune des deux parties a puisé dans ses ressources et ses capacités pour préparer au mieux cette bataille politique dans l’espoir de remporter un grand nombre de sièges et se repositionner au-devant de la scène politique locale et aux commandes d’une région qui regorge d’importantes potentialités économiques et naturelles.

Pour assurer une présence forte en perspective de cette échéance électorale, la majorité des partis politiques ont présenté des ténors, notamment des ministres, des parlementaires ainsi que des secrétaires généraux connus pour leurs longues expériences dans la gestion des affaires locales et régionales. Ces candidats devront ainsi croiser le fer pour gagner le pari des communes ou celui de la région qui, désormais, revêt une place prépondérante et stratégique au vu des attributions qui lui sont dévolues.

Le parti de l’Istiqlal (PI) qui occupe la majorité au niveau des communes locales de la région, notamment à Fès et au sein du conseil régional, a ainsi mis son secrétaire général, Hamid Chabat à la tête de la liste régionale, tandis que son rival, le parti de la justice et du développement (PJD), a présenté le ministre chargé du budget, Idriss Azami Al Idrissi.

Le mouvement populaire (MP) n’a pas dérogé à cette règle. Les instances du MP ont opté pour leur secrétaire général, en l’occurrence Mohand Laenser qui a été choisi tête de liste au niveau de la localité de Boulemane.

Parmi les mandataires au niveau local figurent de véritables ténors de cette course électorale à l’instar du nouveau ministre de l’urbanisme, Driss Merroune, ainsi que de l’ancien ministre de la jeunesse et des sports, Mohamed Ouzzine, qui devra croiser le fer avec les candidats de la province d’Ifrane. Le Rassemblement National des Indépendants (RNI) a opté aux niveaux de la province de Taounate et de la région, pour, respectivement, Mohamed Abou, ministre du commerce extérieur et le coordinateur provincial du parti, Rachid El Fayek.

Les ténors de ces partis, engagés dans l’arène des élections communales et régionales du 4 septembre, ont ainsi entamé leur campagne par de grands meetings qui ont drainé des foules massives. Les partis du PI, du MP, du PJD et du PAM, ont ouvert le bal, à travers des rencontres au cours desquelles ils ont mis en avant, entre autres, les principes de la régionalisation avancée et le rôle et nouvelles attributions des élus dans la gestion de la chose locale qui devra désormais impliquer davantage les citoyens dans l’esprit de la démocratie participative.
A Meknès, les candidats en compétition, à l’instar du PAM, du MP, du PJD, du PI et de l’USFP, se sont engagés à mettre en place une permanence et à établir un calendrier précis de rencontres d’information et de débats avec les militants et les citoyens.
Les candidats en lice à l’échelon de la cité Ismaïlienne focalisent leur campagne, dans leur majorité, sur les visites de proximité, axées plus particulièrement sur le porte-à-porte qu’ils jugent beaucoup plus efficace pour véhiculer leurs messages, des tournées dans les quartiers, des rencontres restreintes ou élargies, ainsi que des meetings populaires.
Le chercheur et universitaire Lahcen Hjiej relève, dans une déclaration à la MAP, que la région de Fès-Meknès, une des régions les plus importantes à l’échelle nationale, connaîtra lors de ces échéances communales et régionales une concurrence serrée entre des candidats, dans leur majorité des ministres ou des secrétaires généraux, qui devront convaincre un électorat local, désireux de voir émerger une élite politique locale capable de répondre aux aspirations des populations. L’un des enjeux de ces élections consiste aussi à convaincre les électeurs pour se rendre aux urnes et de voter massivement, a-t-il dit.
Selon l’universitaire, le scrutin du 4 septembre est un rendez-vous crucial dans la mesure il devra propulser le Maroc au rang des pays à tradition démocratique ancrée.
Pour d’autres observateurs, les prochains élus sont appelés à relancer des secteurs socio-économiques prioritaires à l’échelon locale et devront œuvrer pour la concrétisation des vrais valeurs de citoyenneté où tout un chacun est en mesure de participer pleinement à la gestion des affaires locales en parfaite connaissance de ses droits et ses devoirs.
Ils affirment que le plan d’action des candidats devra faire preuve de continuité et d’efforts constants pour la création de l’emploi et le renforcement des services de bases.
L’actuelle région de Fès-Meknès comprend les provinces de Sefrou, Moulay Yaacoub, Boulemane, Taza, Taounate, El Hajeb et Ifrane