Une politique vitale de grands chantiers

Une politique vitale de grands chantiers

jeudi, 25 juillet, 2013 à 17:53

Par Khalil Hachimi Idrissi

Rabat – La commémoration de la Fête du Trône est une occasion heureuse pour faire le point sur l’engagement, constant et assidu, de SM le Roi dans le domaine des grands travaux.

Dès les premiers jours de son règne, il a donné le signal de lancement de ces grands chantiers qui, depuis lors, émaillent, en un maillage méthodique et fin, l’ensemble du territoire national.

Aucune région, riche ou moins riche, ne souligne l’absence d’un projet structurant pouvant fédérer dans son sillage des initiatives de création de richesse et d’opportunités d’emploi.

Ces projets se développent, grâce à l’approche méthodique et scientifique de SM le Roi Mohammed VI, dans tout domaine, dans tout secteur ou dans toute spécialité. Services, industrie, agriculture, aéronautique, automobiles, mines, technologie, ferroviaire, maritime, formation, offshoring, etc.

La cartographie des activités est là pour démontrer le large spectre de ces projets et surtout leur effet irradiant emploi, création de valeur, distribution de richesses, sur les régions qui les hébergent voire une fraction plus importante du territoire national.

Un effet diffusion et un impact économique décisif parfois mesurable, sans parler de leur influence sur la constitution du PIB régional, à l’aune du pays dans son entièreté: Tanger Med, LGV, Renault Tanger, Marchica, Nador West Med, Villes nouvelles, Solaire, Eolien, autoroutes, Programme national de technopoles, phosphates (projets OCP), Aéronautique, Offshoring, Logistique etc.

L’on constate aisément que la mobilisation royale sur ces projets, ces thématiques, ou ces secteurs, procède d’un effet de volonté permanent, d’un volontarisme jamais démenti et d’un suivi régulier.

Pour ceux qui suivent d’une manière professionnelle, les observateurs donc, les déplacements royaux constatent que des chantiers peuvent être visités par le Souverain une à deux fois par an. Et année après année jusqu’à leur aboutissement.

Prenons juste deux projets en exemple. Ce qui se fait dans le solaire avec MASEN une ambition qui tient en 2 chiffres avec un coût d’investissement de 9 milliards de dollars avec un objectif en 2020 de 2000 MW, soit 14 pc de la production électrique totale du pays. Et ce qui se fait dans le domaine de l’éolien avec le projet intégré de l’énergie éolienne, une vraie prouesse, pour une période de 10 ans avec un investissement total estimé à 31,5 milliards de dirhams et portant sur une production qui permettra au pays de porter la puissance électrique installée d’origine éolienne à 2000 MW, soit 14% du total de la capacité électrique nationale à l’horizon 2020.

Sur ces deux projets qui déterminent crucialement notre avenir énergétique, 28% de notre production globale en 2020, notre pays, un pays émergent non producteur de pétrole, déploie un modèle énergétique inédit sur le plan régional et en avance, véritablement, sur le plan international.

Nous faisons, d’une manière raisonnée, tout ce qui est en notre possible, et même davantage, pour alléger le poids monstrueux de la facture des énergies fossiles sur notre budget.

La compensation annuelle de notre facture énergétique : 32,4 milliards de dirhams pour le pétrole et 15,8 milliards de dirhams pour le gaz, plombe le budget de la Nation et détourne, à cause d’un système fou de subvention universelle, les précieuses et rares ressources financières dont nous disposons des investissements productifs générateurs de croissance et d’emplois.

En termes de vision, d’anticipation et de stratégie, nous constatons, à cause probablement de toutes ces données, que l’engagement royal dans ce domaine est total. Les cadres nationaux émérites qui dirigent ces projets savent et ce n’est pas une figure de style qu’ils doivent compter avec un intérêt direct, constant et quotidien du Souverain sur le déploiement de différentes phases des projets et des étapes.

Maintenant sur le plan quantitatif, et ce n’est pas le moindre, on peut avancer 2 chiffres significatifs. Entre 1999 et 2011 un taux moyen de croissance de 4,3%. Et pour la même période un PIB (PPA) qui passe de 2523 $ à 4952 $. Cela veut dire quoi ? Il n’y a pas lieu ici de rentrer dans des explications de spécialistes aussi interminables que tatillonnes mais l’on se contentera d’une appréciation générale mais suffisante.

L’implication royale dans le domaine économique, notamment celui des grands chantiers structurants et stratégiques, confère à cette approche une densité, une diversité et un impact facilement mesurable et une conséquence positive calculable sur les performances économiques et sociales du pays.

Une croissance moyenne de près de 4% et un quasi doublement du PIB par habitant en une décennie pour, encore une fois, un pays émergent non producteur de pétrole, est un résultat dont rare sont ceux qui peuvent s’en prévaloir même croulant sous leur rente maudite inhibitrice de tout effort national.

Mais au-delà de ce que peuvent dire les Cassandre, il est vrai que nous sommes en période de crise. Une crise qui altère nos performances et polarise nos difficultés. Notre système de retraite est en faillite prévisible. La Caisse de compensation, à défaut d’un consensus politique solide pour la réformer, continue à siphonner nos énergies et met le pays à genou. Notre commerce extérieur montre de graves signes de faiblesse. Et nos grands équilibres sont actuellement déséquilibrés. Mais au-delà !

Il reste que le moteur de croissance au Maroc est toujours allumé. Nous sommes loin de la récession européenne. La dimension agricole de notre économie, le levier du Plan Maroc vert montant en puissance s’avère être un facteur déterminant. Et l’existence d’un secteur informel substantiel, malgré tous les handicaps notamment fiscaux que cela impose, offre un amortisseur social à moindre coût budgétaire.

Ce contexte morose est loin de diminuer la pertinence de la politique des grands chantiers, mieux il peut la sur-justifier, et celle-ci par résolution continuera à tracter l’économie nationale en offrant de l’investissement, de la croissance, de l’emploi et de la redistribution territoriale des ressources. L’engagement personnel, et au jour le jour, de SM le Roi en fait un atout déterminant pour la Nation.

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