Basculement vers l’enseignement public, la Covid-19 y est-elle pour quelque chose?

Basculement vers l’enseignement public, la Covid-19 y est-elle pour quelque chose?

mardi, 17 novembre, 2020 à 13:29

– Par : Mohamed Seghir Jebli-

Rabat – La déclaration du ministre de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Saaïd Amzazi devant une commission parlementaire à la Chambre des représentants, relative au nombre d’étudiants passant de l’enseignement privé à l’enseignement public pour la saison scolaire 2020-2021, qui a atteint 140.250 élèves contre 52.000 l’année dernière, a suscité des interrogations sur cette “migration” et sur ses causes.

Et si les lectures au sujet de ces chiffres importants se sont multipliées, les répercussions de la pandémie demeurent les principales causes de cette “migration”, puisque la Covid-19 a nécessité la mise en place d’une gestion et de mesures exceptionnelles pour mener à bien cette période difficile dans laquelle le ministère de tutelle a réussi à garantir la continuité de la scolarisation et d’exclure l’hypothèse d’une année blanche, voire même d’adopter lors de l’actuelle année scolaire un enseignement en présentiel et distanciel, en dépit de la propagation continue de pandémie mondiale.

Parmi les répercussions de la pandémie, figurent des relations tendues entre les parents et tuteurs d’élèves et des responsables des établissements de l’enseignement privé, à la fin de l’année scolaire écoulée, à la lumière des difficultés et de la crise financière dont ont souffert la plupart des familles et de l’incapacité de payer les frais engagés au profit de ces établissements, en particulier après la décision de fermeture des écoles à partir du mois de mars.

C’est dans ce sens que le ministère a déployé des efforts remarquables pour résoudre ce conflit en tenant, début juin dernier, une réunion avec les instances représentatives des associations des parents et tuteurs d’élèves, que le ministère a appelé à jouer un rôle de médiation et à faire rapprocher des points de vue avec les établissements d’enseignement privé dans ces circonstances marquées par la propagation de la Covid-19, afin de trouver des solutions appropriées, qui tiennent compte de la situation financière difficile de certaines familles et de certains établissements.

Le ministre avait noté, lors d’une autre réunion, que l’enseignement privé constitue un partenaire stratégique du ministère en ce qui concerne l’offre pédagogique et la promotion et l’amélioration du système de l’enseignement au Maroc.

Le professeur du cycle secondaire qualifiant et chercheur pédagogique, Aziz Laaouissi a indiqué, dans une déclaration à la MAP, qu’une migration collective des élèves du privé vers les écoles publiques était prévisible en raison de la conjoncture exceptionnelle qu’a connu le Royaume depuis le début de la propagation de la pandémie dans le pays et des mesures instaurées en la matière, notant que cela a été affirmé lors de l’actuelle rentrée scolaire, avec la volonté de nombreuses familles de demander des certificats de départ pour transférer leurs enfants vers l’enseignement public.

Commentant le nombre d’élèves qui sont passés de l’enseignement privé au public, M. Laaouissi a fait savoir que la question est liée à des variables ou à des “migrations massives vastes et sans précédent” qui ne peuvent être comprises ou expliquées qu’en rassemblant un ensemble de facteurs, notamment le conflit entre les parents et tuteurs d’élèves et les responsables des établissements scolaires privés.

M. Laaouissi a mis en garde contre ces facteurs qui ont abouti à une “migration massive sans précédent vers l’enseignement public” et qui pourraient, selon lui, avoir des répercussions sur l’école publique, notamment la surpopulation au sein des classes des écoles publiques et son impact sur la qualité de l’enseignement et sur les capacités des enseignants à gérer leurs cours, mettant en avant l’importance d’alterner le présentiel et le distanciel, afin de réduire cette surpopulation.

Le chercheur pédagogique a conclu que cette “migration” impose au gouvernement et au ministère de tutelle principalement, de chercher des solutions et des alternatives possibles comme la construction d’établissements d’enseignement, l’emploi de davantage d’enseignants et la révision de la loi encadrant les établissements d’enseignement privés.

Le nombre d’étudiants dans les établissements de l’enseignement privé a atteint un million et 42 mille 620 élèves, répartis sur 5.828 établissements scolaires. Selon des chiffres officiels, le nombre d’établissements d’enseignement privé visités par les comités d’inspection et de contrôle est d’environ 3.083 écoles.

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