La COP22 de Marrakech, une étape importante pour la concrétisation de l’accord de Paris sur le climat (expert indien)

– Propos recueillis par Saâd Abou Dihaj –

New Delhi – La 22-ème Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (COP22) , prévue du 07 au 18 novembre à Marrakech, constitue une étape importante pour les pays du monde afin de concrétiser l’Accord de Paris sur le réchauffement climatique, a souligné l’expert indien, Rudroneel Ghosh.

L’importance que revêt la conférence de Marrakech, qui se tient après la signature l’année dernière de l’Accord de Paris, émane du rôle que cet événement va jouer dans la mise en œuvre de l’accord “historique” sur le climat et la fixation et le parachèvement des mécanismes de son application sur le terrain, a indiqué M. Ghosh dans un entretien à la MAP.

  La prochaine COP22 sera une occasion “décisive” devant les pays du monde entier pour faire face aux conséquences environnementales néfastes provoqués par les gaz à effet de serre sur l’activité humaine  étant considéré comme le premier facteur du réchauffement climatique, a fait noter M. Gosh, écrivain et journaliste d’opinion dans l’un des importants journaux indiens, estimant que les participants à la conférence de Marrakech sont appelés à œuvrer pour développer les mécanismes de lutte contre les changements climatiques et ce à travers le contrôle de la hausse du niveau du carbone et la réduction de l’utilisation des combustibles fossiles.

Et de relever que la prochaine conférence de Marrakech sera une étape “avancée” pour débattre en détail des problèmes liés aux changements climatiques et apporter des idées et des solutions pratiques concernant les moyens à même de lutter contre le phénomène du dérèglement climatique de manière réaliste et efficiente, assurant que ce rendez-vous fera face à plusieurs défis qui requièrent la conjugaison des efforts des pays développés et émergents pour unifier les vues et prendre les mesures susceptibles de réduire les émissions à effet de serre, mettre en place des centres indépendants pour le contrôle des niveaux du carbone et garantir les financements nécessaires pour une mise en œuvre optimale de ces mesures.

Des pays émergents comme l’Inde et le Maroc sont appelés à coordonner leurs efforts lors de la Conférence de Marrakech pour exercer des pressions sur les pays industrialisés afin d’augmenter leur soutien financier et technique aux pays émergents dans le cadre de la responsabilité partagée, a, par ailleurs, souligné M. Gosh, précisant que l’Inde, troisième puissance économique en Asie, et le Maroc, un pilier dans le continent africain, ont la responsabilité “historique” d’œuvrer, en coordination avec d’autres pays, pour ne pas permettre aux pays industrialisés d’imposer leurs orientations lors de cet évènement.

Evoquant par ailleurs la coopération entre les deux pays dans le domaine des énergies renouvelables, l’expert indien a relevé que l’Inde et le Maroc disposent d’atouts et potentiels importants en matière d’énergie solaire, soulignant l’importance d’établir une coopération stratégique commune dans ce domaine prometteur.

Alors que l’Inde ambitionne de rehausser sa production de l’énergie solaire à 100 GW lors des six prochaines années, le Maroc affiche une grande ambition pour augmenter la part des énergies renouvelables dans la puissance 42 pc à l’horizon 2020, dont 14 pc de l’énergie solaire, a-t-il expliqué, rappelant que le Royaume est engagé dans plusieurs projets énergétiques dont ceux de Noor à Ouarzazate.