Journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture: Appels à l’interdiction totale et absolue de cette pratique

Journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture: Appels à l’interdiction totale et absolue de cette pratique

dimanche, 25 juin, 2017 à 13:24

Rabat  – Ce lundi, 26 juin, le monde entier commémore la Journée internationale des Nations Unies pour le soutien aux victimes de la torture, avec l’espoir renouvelé d’extirper les racines de la torture et de parvenir à l’application littérale de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, entrée en vigueur le 26 juin 1987.

Par la résolution 52/149, adoptée le 12 décembre 1997, Emblématique, cette date est l’occasion de faire appel à toutes les parties prenantes, les Etats Membres de l’ONU, la société civile et les individus à travers le monde pour faire bloc et plaider la cause de centaines de milliers de personnes qui ont été victimes de torture ou qui le sont encore aujourd’hui.

En fait, dans l’article 1 de la Convention contre la torture, celle-ci est définie comme étant “Tout acte par lequel une douleur ou des souffrances aiguës, physiques ou mentales sont intentionnellement infligées à une personne, aux fins d’obtenir d’elle […] des renseignements ou des aveux, de la punir […], de faire pression sur elle […]. Et ce par un agent de la fonction publique ou toute autre personne agissant à titre officiel ou à son instigation ou avec son consentement exprès ou tacite”.

L’interdiction de cet acte vil et dégradant s’applique à tous les membres de la communauté internationale, que l’Etat ait ou non ratifié les traités internationaux dans lesquels la torture est expressément interdite.

Toujours est-il que malgré l’interdiction absolue et sans ambages de la torture en vertu du droit international, elle persiste dans plusieurs régions du monde. La protection des frontières et la sécurité nationale sont des moyens souvent invoqués pour justifier la torture et d’autres formes de traitements cruels, dégradants et inhumains.

Conscientes de la persistance de la torture, plusieurs voix s’élèvent à l’occasion de cette journée internationale pour réaffirmer l’urgence d’en finir avec cette pratique et souligner le caractère “absolu” de son interdiction, qui ne peut jamais être justifiée, en aucune circonstance.

“L’interdiction absolue de la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants pourrait bien constituer l’avancée la plus fondamentale dans l’histoire de l’humanité”, a souligné le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture, Nils Melzer.

Tolérer ou donner son consentement implicite ou explicite à de telles pratiques, entraîne inévitablement un risque de dérive vers l’arbitraire le plus total, au mépris de l’humanité tout entière, ajoute le responsable onusien.

Dans cette même veine, Jens Modvig, à la tête du Comité des Nations-Unies contre la torture, a relevé que “la torture détruit des vies et constitue l’une des violations des droits de l’Homme les plus brutales”.

Selon lui, il convient de rappeler aux Etats qu’aucune circonstance exceptionnelle, quelle qu’elle soit, ne peut être invoquée pour justifier des actes de torture. Le caractère absolu de l’interdiction de la torture s’applique dans tous les cas, y compris dans le contexte de la lutte contre le terrorisme.

Idem pour Sir Malcolm Evans, président du sous-comité pour la prévention de la torture qui, avec la même fermeté, a insisté que “le maintien de l’interdiction absolue de la torture doit être une priorité pour tous les Etats. Pourtant, tous ne la condamnent pas aussi fermement qu’ils le devraient”.

Les Etats doivent adopter des mesures efficaces de prévention des actes de torture, a-t-il lancé, soulignant que le système créé par la Convention contre la torture et son Protocole facultatif fournit de puissants moyens à cette fin.

Si toutes les catégories de gens peuvent subir ce genre de préjudices, qu’est la torture, les enfants en sont particulièrement victimes. Pis encore, le nombre d’enfants subissant des tortures ne cesse d’augmenter.

En effet, le Fonds de contributions volontaires des Nations Unies pour les victimes de la torture prévient qu’en 2016, l’on estime à 5,279 le nombre d’enfants et adolescents victimes de la torture auxquels les organisations financées par ce fonds ont fourni une assistance, soit 35% de plus qu’en 2015. Ce chiffre alarme, comme jamais auparavant, sur des dérives qui risquent d’attenter à une humanité déjà mal en point.

 

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