Le martyr Allal Ben Abdellah, incarnation des valeurs du patriotisme, de l’indépendance et de l’intégrité territoriale

Rabat – La disparition du martyr Allal Ben Abdellah, dont le 67e anniversaire est célébrée cette année, demeure l’un des moments les plus marquants de la résistance nationale et un témoin “immortel” des liens indéfectibles entre le peuple et le Trône.

Pour le retour du Sultan Mohammed V, contraint à l’exil le 20 août 1953, le martyr Allal Ben Abdellah s’est dévoué corps et âme dans un geste qui a profondément marqué l’histoire de la lutte d’un peuple et qui restera à jamais gravé dans l’imaginaire collectif de toute une nation.

Vendredi 11 septembre 1953, Allal Ben Abdellah, un simple citoyen issu de la tribu des Haouara, a inscrit son nom dans l’histoire de la libération nationale, en s’attaquant “patriotiquement” au cortège officiel de Mohamed Ben Arafa, l’impopulaire représentant du protectorat français, placé illégitimement sur le Trône pour sauvegarder la pérennité de la présence étrangère au Maroc.

Dans une confusion extrême, les agents de sécurité de Ben Arafa et le colonisateur français, tentaient d’arrêter l’inarrêtable, mais ne pouvaient rien contre la détermination du “martyr de la Patrie”.

Cet acte héroïque, qui représente à lui seul, les valeurs sacrées du Royaume, immortalisé par les caméras des années 50, ne cesse de marquer l’imaginaire national, attestant des liens indéfectibles entre le Peuple et Son Roi que les autorités du protectorat ont vainement tenté de défaire.

Venant d’un simple citoyen marocain sans appartenance politique, ce geste héroïque avait un écho et un impact grandioses chez les Marocains, enflammant l’enthousiasme national et alimentant l’esprit de la résistance, pour mener d’autres actes de patriotisme par des organisations et formations.

C’est ainsi que la France coloniale s’est vue obligée d’entamer de longues négociations pour le retour de Feu SM Mohammed V en novembre 1955 et ensuite pour l’indépendance du pays en mars 1956.

A cet égard, feu SM Mohammed V avait dit : “la patrie, reconnaissante, perpétue la mémoire de résistants tels que Mohamed Zerktouni, Allal Ben Abdellah, et leur réservera dans ses Fêtes, une grande journée anniversaire digne de leur glorieux combat”. Depuis, la Famille des anciens résistants et anciens membres de l’armée de libération consacre, le 11 septembre de chaque année, à la mémoire du martyr Allal Ben Abdellah. Une occasion de commémorer les multiples significations de son acte héroïque et de son impact déterminant dans le déroulement de la lutte pour l’indépendance.

Allal Ben Abdallah, a vu le jour en 1916 à Guercif, avant de s’installer à Rabat au quartier Akkari, où il était connu pour son attachement aux valeurs patriotiques. Il exerçait la profession de peintre artisan dans sa ville natale.