Coronavirus: les bourses s’affolent par crainte d’une récession

Coronavirus: les bourses s’affolent par crainte d’une récession

mardi, 17 mars, 2020 à 12:56

Par -Omar ACHY-

Washington – La planète finance est au bord du précipice. A travers le monde, les places financières continuent leur dégringolade historique alors que les gouvernements multiplient les mesures de confinement, les restrictions de voyages et les plans de sauvetage dans l’espoir de parer à une pandémie de coronavirus sans précédent.

Le marché boursier a de nouveau chuté lundi à travers le monde à cause de la multiplication des mauvaises nouvelles.

Aux Etats-Unis, ni l’annonce par la Réserve fédérale américaine (Fed) qu’elle injecterait plus de 1,5 trillion de dollars dans les marchés de financement à court terme, ni sa décision d’abaisser son taux directeur à près de zéro et d’acheter au moins 700 milliards de dollars d’obligations, n’ont pu rassurer les investisseurs inquiets que des conditions financières drastiques ne créent une contraction économique plus forte sur fond d’accélération du Covid-19.

“En l’espace de moins d’un mois, la pandémie a causé des milliards de dollars de pertes et effacé la plupart des gains du marché réalisés grâce aux politiques de faible imposition et de faible réglementation en vigueur sous le mandat du président Trump”, écrit le New-York Times.

A Wall Street lundi, les actions se sont en effet effondrées de 12%. Le Dow Jones Industrial Average, l’indice de référence de la bouse de New York, a glissé de 12,9%, soit 2.999 points, à la fin des échanges. Le S&P 500 a chuté également de 12%, et le Nasdaq a également perdu 12,3%.

Les trois principaux indices ont plongé en territoire baissier, le S&P 500 ayant perdu 27% par rapport à son plus haut de la mi-février.

Les investisseurs ont estimé que les mesures d’urgence ne sont pas suffisantes pour faire face aux effets dévastateurs provoqués par la pandémie du coronavirus.

Ces chutes historiques, également accusées par les places financières à travers le monde, révèlent, selon les spécialistes, le niveau de panique parmi les investisseurs depuis que la pandémie de coronavirus a commencé à s’intensifier.

La pandémie a durement affecté les chaînes d’approvisionnement, pénalisé des pans entiers de l’économie comme le tourisme, le transport aérien, et les services et plombé l’emploi de même qu’elle a fait des milliers de victimes et des dizaines de milliers de personnes infectées à travers le monde.

L’administration Trump vient de publier de nouvelles directives pour ralentir la propagation du virus, notamment la fermeture des écoles, la limitation des rassemblement à 10 personnes contre 50 dimanche, la fermeture des bars, restaurants et lieux publics de divertissement. Ces directives s’appliqueraient pendant 15 jours alors que le nombre de contamination dans le pays avoisine 4.300 avec plus de 74 décès.

Entre autres secteurs lourdement pénalisés, l’industrie du transport aérien a demandé plus de 50 milliards de dollars d’aide gouvernementale d’urgence.

D’après l’ancien économiste de l’administration Trump, Kevin Hassett, les États-Unis pourraient perdre jusqu’à 1 million d’emplois en mars en raison des graves perturbations causées par la pandémie de coronavirus.

“On fait face à l’un des plus grands nombres d’emplois négatifs que nous ayons jamais observés”, a déclaré M. Hassett à CNN, ajoutant que “les risques d’une récession mondiale sont actuellement proches de 100%”.

Plutôt rassurant, le conseiller économique de la Maison Blanche, Larry Kudlow, a prédit, quant à lui, que l’épidémie de coronavirus est un obstacle économique à court terme.

Il s’agit d’une question de “semaines et de mois” plutôt que d’un signe annonciateur de turbulences à plus long terme pour l’économie américaine, a-t-il avancé.

M. Kudlow a, par ailleurs, vanté la capacité de l’administration du président Trump à œuvrer avec le secteur privé, y compris les grands détaillants et les pharmacies, sur les étapes qui aideront au dépistage du coronavirus à travers le pays.

Seule lueur d’espoir jusque-là en effet, l’épidémiologiste directeur de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses aux Etats-Unis, le docteur Anthony Fauci a déclaré, lors d’un briefing à Washington, que le premier essai clinique pour tester un éventuel vaccin contre le coronavirus avait commencé lundi. Mais, valider un tel vaccin pour endiguer la pandémie prendrait entre 12 et 18 mois.

A en croire son conseiller économique, le locataire de la Maison Blanche n’a pas été perturbé par la dégringolade du marché boursier et reste optimiste quant à l’avenir de l’économie américaine.

D’aucuns s’interrogent néanmoins s’il ne faudrait pas, dans les circonstances exceptionnelles actuelles, procéder aussi à la fermeture des marchés boursiers?.

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