Côte d’Ivoire : rebondissements et mobilisation à l’approche de la présidentielle

Côte d’Ivoire : rebondissements et mobilisation à l’approche de la présidentielle

mercredi, 15 juillet, 2020 à 12:31

Par Otmane Elmibrak

Abidjan – A près de 3 mois de la présidentielle prévue le 31 octobre prochain, les rebondissements s’enchainent dans le paysage politique en Côte d’Ivoire. Le décès brusque du candidat du pouvoir, le PM Gon Coulibaly et la démission, en plein deuil national, du vice-président, Daniel Duncan Kablan, en sont les deux derniers faits majeurs.

“Le vice-président a remis le 27 février sa démission au chef de l’Etat pour des raisons de convenance personnelle (…) Après plusieurs entretiens dont le dernier a eu lieu le 7 juillet, le président Alassane Ouattara a pris acte et accepté la démission à la date du 8 juillet”, a annoncé lundi le SG de la présidence ivoirienne, Patrick Achi.

Le chef de l’Etat a rendu hommage à un “grand serviteur de l’Etat, un homme de devoir et d’engagement”, félicitant M. Duncan “pour son importante contribution à ses côtés et au service de la Nation”.

Lui rendant la pareille, le vice-président démissionnaire a fait part de “sa profonde gratitude” pour l’opportunité que le président Ouattara a “bien voulu lui offrir de travailler, notamment à deux reprises, à ses côtés pour servir notre beau pays”.

Kablan Duncan, 77 ans, faisait partie du cercle très proche du président Ouattara. Membre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), l’ex-parti unique du “sage” Félix Houphouët-Boigny, il avait intégré le gouvernement dans le cadre d’une alliance avec la formation du chef de l’Etat (RDR) sous la bannière du parti unifié, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP).

A la suite de la désunion en 2018 entre le PDCI, passé à l’opposition, et le parti unifié au pouvoir, le vice-président n’a pas changé son fusil d’épaule, à l’image d’ailleurs de plusieurs membres du gouvernement qui s’étaient maintenus dans l’Exécutif, contre l’avis de leur formation.

Son attachement au pacte avec le RHDP était perçu comme une plus-value de taille au projet du parti unifié, porté par le président Ouattara, au vu de la place dont jouit Daniel Duncan dans le maillage politique local.

Homme de consensus et de pondération, ce haut commis de l’Etat a occupé plusieurs fonctions stratégiques depuis l’accession du président Ouattara à la magistrature suprême. Ministre des Affaires étrangères (2011-2012), premier ministre avec le portefeuille de l’Economie (2012-2017), il est devenu en janvier 2017 le premier vice-président de l’histoire du pays, poste créé en vertu de l’amendement constitutionnel de 2016.

Quant à la disparition du dauphin désigné du président Ouattara, coopté en mars dernier candidat du RHDP pour la présidentielle d’octobre, elle a donné du fil à retordre à la direction de son parti, à pied d’œuvre pour convenir d’un suppléant.

Du côté de l’opposition, la situation est confuse et les ordres dispersés. Le PDCI, sauf coup de théâtre, sera représenté par son leader, l’ancien chef de l’Etat Henri Konan Bédié (86 ans) qui ne fait pas toutefois l’unanimité interne. Au sein de cette formation, d’autres candidats briguent l’investiture, notamment Kouadio Konan Bertin, dit “KKB”, qui est allé à contre-courant de l’ambition présidentielle de son mentor et chef du parti.

Ecartelé entre deux factions, le Front populaire ivoirien (FPI), quant à lui, temporise en attendant la décision de la Cour pénale internationale (CPI) dans l’affaire de son chef historique Laurent Gbagbo. L’ancien président (75 ans), qui a passé 7 ans en détention à La Haye, a été acquitté mais fait face à un procès en appel.

Qu’à cela ne tienne, en Côte d’Ivoire où l’on se souvient avec affliction des images funestes de la crise postélectorale de 2010-2011, qui avait fait 3.000 morts selon des chiffres officiels, le citoyen lambda nourrit l’espoir combien légitime d’un scrutin apaisé en octobre qui évitera au pays de sombrer dans les abîmes du chaos et de la division.

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