Hajja Ouafae Mseffer, une femme au chevet des malades démunis

Hajja Ouafae Mseffer, une femme au chevet des malades démunis

lundi, 7 mars, 2016 à 16:41

— Par Mohammed El Kansouri –.

Fès – Hajja Ouafae Alami Mejjati Msffer est une femme dynamique bénévole qui se met quotidiennement au chevet des malades démunis ainsi qu’au service d’une association assurant la médiation entre les urgences du centre hospitalier universitaire (CHU) Hassan II de Fès et ses usagers.

Liée étroitement à la vie associative locale, hier comme vice-présidente de l’association “Avenir” et aujourd’hui en tant que présidente de l’association créée en décembre 2015 “Tous pour les urgences”, Hajja Ouafae Mssefer est une femme qui a dédié son temps et ses efforts au service de ceux qui ont besoin d’assistance et de soutien.

Malgré le poids des années, cette dynamique bénévole s’est mise au service de l’association “Tous pour les urgences” et œuvre en compagnie de deux jeunes filles bénévoles assistantes à améliorer la qualité de l’accueil, à sensibiliser et à soutenir les familles accompagnant les patients admis au services des urgences.

Le but principal de l’association est de sensibiliser les accompagnants à désengorger les urgences pour permettre au corps médical de prendre en charge le malade, a fait savoir à la MAP Mme Oufae Msffer, expliquant que l’association met à la disposition des accompagnants son siège implanté cœur du CHU.

Ouvert de 09h00 à 19H00, cet espace climatisé et meublé leur offre le confort nécessaire.
“L’association, la première en son genre à l’échelon national, dispose d’un réseau informatisé lié aux urgences adultes et aux urgences mère-enfant. Ainsi, quatre animatrices travaillent au service des urgences. Deux aux urgences adultes et deux aux urgences mère-enfant. Ces animatrices échangent les informations sur le patient avec le secrétariat à travers un Talkie-Walkie”, a-t-elle confié.

Elle contribue également à alléger le fardeau des charges pesant sur les familles des enfants atteints de cancer dans la région et assure la médiation entre les familles des malades et les professionnels de santé sans interférer dans les soins et les attributions propres de ces derniers et à participer à l’accompagnement des familles des malades.

Mme Mseffer a rappelé que pour améliorer les conditions d’accueil des malades au service des urgences, son association a récemment signé une convention de partenariat avec l’Association des médecins internes et résidents du CHU de Fès (AMIRF), visant à mettre en commun leurs compétences réciproques pour mener des actions communes, procéder à des échanges de savoir-faire et promouvoir leurs activités en matière d’accueil et d’information des personnes malades admises aux urgences du CHU et de leurs familles.

Aux termes de cette convention, l’AMIRF s’engage à maintenir un climat favorable pour l’intervention de l’association, sensibiliser les médecins de garde des services des urgences sur les activités de l’association et organiser au profit des équipes d’intervention de cette instance des séances de formation sur le circuit des malades admis aux urgences.

Mme Mseffer a également assuré que l’association investit et s’investit également pour qu’une autre catégorie de la population trouve son compte dans une structure hospitalière qui lui est dédiée par les pouvoir publics, faisant allusion aux Sans domiciles fixes (SDF) et aux démunis qui, a-t-elle dit, reçoivent eux aussi du soutien et le soin nécessaires.

L’association “Tous pour les urgences”, fondée par le professeur Khalid Aït Taleb (directeur du CHU-Hasan II), a-t-elle relevé, intervient également pour faciliter le circuit administratif aux familles et les aider pour les décès en collaboration avec la mairie de Fès, ainsi que pour l’aide de placement des SDF au sein de l’association Nour, l’aide à l’orientation des cas de toxicomanies au CHU Ibnou El Hassan, et l’aide et le soutien psychologique des femmes agressées et violées et l’aide aux familles des enfants victimes d’agressions sexuelles.

Elle a, par ailleurs, souligné que le travail associatif féminin dans la région de Fès a réussi à se frayer une voie dans la sphère publique du pouvoir après un si long parcours marqué notamment par la lutte contre la marginalisation et la naissance d’espaces publics dédiés aux femmes.

La femme sur la scène régionale ou même nationale, n’a ménagé aucun effort pour revendiquer ses droits les plus élémentaires en aspirant à être reconnue comme l’égale de l’homme au sein de la société, a-t-elle poursuivi.

Le travail associatif féminin, selon elle, a connu un essor sans précédent, ces dernières années, puisque les femmes ont compris que le domaine associatif est un espace à occuper, un moyen fondamental pour agir sur le changement dans les secteurs social, économique et politique.

Après s’être limitée à une production souvent invisible (production agricole, artisanale, et domestique), la participation des femmes commence à s’étendre à d’autres domaines, les plaçant au niveau d’actrices principales notamment dans le développement économique et social, a-t-elle conclu.

 

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