Les galeries d’art privées, un outil de promotion de la Cité Ocre comme destination culturelle

Les galeries d’art privées, un outil de promotion de la Cité Ocre comme destination culturelle

vendredi, 26 juillet, 2013 à 10:49

Par Abdenbi ESSIBI.

Marrakech – La création ces dernières années de galeries d’art privées à Marrakech, par des investisseurs aussi bien marocains qu’étrangers, est devenu un phénomène qui ne passe pas inaperçu tant il contribue à la promotion de la ville comme destination du tourisme culturel par excellence.

Ces structures privées viennent s’ajouter aux autres espaces d’exposition dans la cité ocre, notamment ceux logés dans des hôtels classés.

Ces galeries d’art représentent à coup sûr un lieu adéquat de rencontres entre d’une part des amateurs et des collectionneurs cosmopolites, chercheurs de nouvelles perles rares dans le domaine des arts plastiques et d’autre part des artistes amateurs ou professionnels, marocains et étrangers qui nourrissent constamment l’espoir d’être à la hauteur des attentes de leur public.

Cet intérêt porté pour ce domaine illustre la position de choix qu’occupent désormais les arts plastiques parmi les autres produits culturels que propose la cité ocre à ses touristes nationaux et étrangers et reflète aussi le rayonnement dont jouit Marrakech à l’échelle internationale.

Cependant force est de constater que la création de ces galeries d’art privées a suscité moult débats et controverses parmi tous les acteurs concernés par les arts plastiques dans la Cité ocre.

Les détracteurs allèguent que la majorité des investisseurs dans les arts plastiques essaient de tirer profit du rayonnement international de Marrakech pour accumuler des richesses aux dépens des artistes et de la qualité des uvres d’art, transformant un domaine à missions culturelles nobles en un marché où sévit la règle de la demande et de l’offre.

Ces investisseurs, arguent-ils, n’ont aucune connaissance de ce domaine qui a une visée purement esthétique, s’adresse aux sens, aux émotions et qui a une influence positive sur les goûts et les comportements humains.

A l’opposé de cette vision, et de l’avis de plusieurs experts en la matière, l’investissement dans les galeries d’art ne peut qu’être bénéfique à la faveur de la consolidation du tourisme culturel qui commence à s’installer comme partie intégrante parmi les autres composantes de tourisme que propose la Cité ocre à ses visiteurs.

Il contribue également à faire découvrir aux touristes les spécificités culturelles et artistiques d’un Maroc extrêmement attaché à ses valeurs authentiques mais aussi ouvert à la modernité.

Pour le directeur régional du ministère de la culture à Marrakech, Abderrahim Bertii, Marrakech est devenue une destination de prédilection de plusieurs artistes qui y ont élu domicile, illustrant ainsi que cette cité impériale est devenue une ville culturelle par excellence.

Et d’ajouter que le Royaume a connu depuis une décennie une renaissance artistique, accompagnée par un engouement des Marocains et des étrangers pour l’investissement dans ce domaine, ce qui a permis à la Cité ocre de devenir un marché prospère reconnu à l’échelle internationale.

Ainsi plus de 15 galeries privées d’art ont vu le jour, a fait savoir M. Bertii, faisant observer toutefois que ces espaces culturels ne sont pas tous qualifiés pour répondre aux normes artistiques internationales.

Par ailleurs, il a noté que le nombre d’artistes aussi bien marocains qu’étrangers, amateurs et professionnels, désirant exposer leurs uvres à Marrakech et s’ouvrir sur de nouveaux horizons est en nette augmentation, reconnaissant que les galeries d’art privées orientent leurs choix des artistes exposant en fonction de critères purement commerciaux.

Le ministère de la culture est en train de réaliser une galerie d’art publique qui remplacera celle de Bab Doukkala fermée pour de multiples raisons, a-t-il renchérit.

Cette galerie qui sera créée conformément aux normes internationales en la matière, offrira l’opportunité notamment aux artistes en herbe d’exposer leurs créations artistiques aux côté d’artistes connus.

De son côté l’artiste, Mohamed Najahi a mis en relief l’importance des galeries d’art en tant qu’espace d’échanges et de rencontres entre le public et les artistes, considérant que certaines expositions d’artistes dans les galeries privées ne reflètent guère la réalité radieuse et les vraies valeurs esthétiques de l’art marocain.

Le phénomène de la création des galeries d’art privées à Marrakech est la conséquence directe de la dynamique commerciale de la ville ainsi que l’urbanisation effrénée dans la Cité Ocre, a-t-il relevé, faisant observer que les gérants et propriétaires de ces espaces d’art sont attirés davantage par le bénéfice que par des préoccupations esthétiques.

En dépit de la controverse suscitée par la création de ces galeries privées, la plupart des experts s’accordent à dire que ces espaces d’exposition sont de nature à consolider la place de choix qu’occupe Marrakech en tant que destination touristique culturelle par excellence au niveau mondial, et à booster le développement d’un vrai marché artistique dans la Cité ocre.

Lire aussi

Bruno Le Maire anime une conférence à l’UM6P sur le partenariat Maroc-France en matière d’énergie

jeudi, 25 avril, 2024 à 23:59

Le ministre français de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Bruno Le Maire, a animé, jeudi au campus de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) à Rabat, une conférence sur le thème: “Le partenariat Maroc-France en matière d’énergie, un atout pour l’Afrique et l’Europe”.

Les perspectives de coopération entrepreneuriale entre le Maroc et l’Espagne sont prometteuses (Responsable andalou)

jeudi, 25 avril, 2024 à 23:50

Le conseiller (ministre régional) de la Présidence du gouvernement andalou, chargé de l’Intérieur, du Dialogue social et de la Simplification administrative, Antonio Sanz, a qualifié, jeudi, de «prometteuses» les perspectives de coopération pour consolider davantage les liens entrepreneuriaux entre le Maroc et l’Espagne.

Mme Hayar présente à Addis-Abeba l’expérience du Maroc dans la mise en oeuvre des ODD

jeudi, 25 avril, 2024 à 23:46

L’expérience du Royaume du Maroc dans la mise en oeuvre des Objectifs de développement durable (ODD) a été présentée, jeudi à Addis-Abeba, par la ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, Aawatif Hayar.