Les sciences et les nouvelles technologies de l’information pour mieux prévenir les catastrophes

Les sciences et les nouvelles technologies de l’information pour mieux prévenir les catastrophes

mardi, 1 mars, 2016 à 10:33

-Par Idriss Tekki-

Rabat – Bien que les sciences et les nouvelles technologies de l’information ne peuvent pas empêcher une catastrophe naturelle, elles demeurent un élément essentiel dans l’atténuation et la prévention des catastrophes naturelles ou dues à l’activité humaine, qui chaque année provoquent des pertes en vies humaines et des dégâts matériels incommensurables à travers le monde et réduisent à néant des années d’efforts consentis pour le développement du genre humain.
C’est partant de ce constat, que l’Organisation internationale de protection civile (OIPC) a décidé de célébrer cette année la Journée mondiale de la protection civile sous le signe “la protection civile et les nouvelles technologies de l’information”, le but étant de sensibiliser à l’importance de la science et de ces technologies et d’attirer l’attention sur le coût économique et humain de ces catastrophes qui n’a pas cessé de croitre ces dernières années.
Selon une analyse du Bureau des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophes (UNISDR), le changement climatique et le phénomène météorologique mondial El Nino ont été à l’origine de nombreuses catastrophes en 2015, l’année la plus chaude jamais enregistrée.
Dans son message à cette occasion, le secrétaire général de l’OIPC, Vladimir Kuvshinov souligne que “faire face aux catastrophes – qu’elles soient naturelles ou imputables à l’activité humaine – est l’un des plus grands défis de la science et de la technologie d’aujourd’hui”, notant que des progrès dans ces domaines ont permis au cours des dernières années d’introduire des changements importants dans l’approche intégrée de la problématique des catastrophes.
Selon lui, la réduction des catastrophes est possible si la science et les technologies sont correctement appliquées.
“Bien que nous ne pouvons pas empêcher un tremblement de terre ou un ouragan de se produire, nous pouvons appliquer les connaissances scientifiques et le savoir- faire technique pour en réduire les conséquences”, relève-t-il.
Au Maroc, même constat chez la Direction générale de la protection civile, qui met en relief l’importance d’une préparation minutieuse et rationnelle pour faire face aux catastrophes dans les meilleures conditions afin d’en réduire l’impact sur la population, les ressources et l’environnement.
D’après la Direction, pour rendre efficace la gestion des situations de crise conséquentes aux risques majeurs susceptibles de se développer sur les lieux de vie, de travail ou de loisir, il est nécessaire de tenir informés les principaux intéressés : les populations.
Il s’agit ici du rôle de l’information, qui doit permettre à la population de connaître les dangers auxquels elle est exposée, les mesures de protection, de prévention et de secours prises par les pouvoirs publics et les dispositions qu’elle peut elle-même prendre pour réduire sa vulnérabilité.
L’information de la population sur les risques qui l’entourent doit être considérée comme un droit du citoyen et constituer un devoir de l’Etat qui doit, à son tour, s’employer à mettre en œuvre des programmes d’information tant sur les sites à risques pour les populations directement menacées que pour le large public afin de le préparer à un comportement responsable face au risque et à sa possibilité de survenance, selon la direction générale de la protection civile.
Dans cette entreprise, il est nécessaire de mettre à profit les réalisations intervenues en termes de technologies nouvelles qui offrent désormais de nouvelles perspectives à court, moyen et long termes pour la protection de la population et peuvent être très utilement exploitées au niveau des différentes phases et paramètres relatifs à la gestion des risques : analyse des risques, prévention, prévision, préparation et réponse aux catastrophes quelle qu’en soit l’origine, relève la Direction générale de la protection civile dans un communiqué.
A la différence des décennies passées pendant lesquelles l’information était une denrée rare et difficilement accessible, aujourd’hui, la multiplication d’outils et de moyens technologiques fort évolués tels que la téléphonie mobile, le micro-ordinateur, les logiciels, l’Internet, les satellites, les systèmes d’alarme, etc… a permis de créer, réunir et mettre à la disposition des utilisateurs, en des temps très réduits et à des coûts raisonnables, des informations de haute précision et biens ciblées.
Le secteur de la gestion des risques d’accidents et de catastrophes bénéficie de plus en plus de ces acquis dans la mesure où les nouvelles technologies ainsi mises en place consacrent une part importante des réalisations opérées, outre aux aspects économique, industriel, commercial, agricole et autres, à celui particulier de l’ information tant destinée aux populations qu’aux autorités chargées de la réponse aux situations de crise d’une façon générale.
Ainsi, ces outils ont sensiblement contribué aux progrès accomplis dans le domaine de la surveillance, de la prévision et de l’alerte concernant les risques qui peuvent être de différentes origines : géologiques, climatiques, bactériologiques, zoologiques surtout pour les invasions d’acridiens ou encore technologiques notamment pour les risques nucléaires, radiologiques ou chimiques.
Au Maroc, pour célébrer la Journée Mondiale de la protection civile, la direction générale de la protection civile organisera des manifestations variées sur l’ensemble du territoire, qui revêtiront la forme de Journées “Portes Ouvertes”.
Au cours de ces journées il sera procédé à la présentation des risques de la localité et des équipements et matériels de secours, à l’exécution de manœuvres et de démonstrations en matière de secours, de sauvetage et d’extinction des incendies, à l’animation de séances de sensibilisation des citoyens, particulièrement les écoliers et les étudiants, aux différents risques et à la distribution d’affiches et de dépliants y relatifs.

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