SM le Roi fervent défenseur des aspirations légitimes des jeunes

Par Jamal Chibli

Rabat – Dans un contexte régional et international marqué par l’instabilité politique et les bouleversements socio-économiques nés de ce que l’on appelle communément le “printemps arabe”, le Maroc s’est trouvé conforté dans ses choix tournés vers une plus grande démocratisation, davantage de modernisation et une plus grande visibilité pour affronter l’avenir.

Quels sont donc les atouts sur lesquels le pays s’est-il appuyé pour préserver son unité et la quiétude de ses citoyens? Le concept “exception marocaine” est-il un simple slogan ou une réalité palpable? Qui sont ces acteurs qui ont agi sur le cours des événements pour emprunter une démarche salutaire pour la Nation?

En ces temps de grande confusion, SM le Roi Mohammed VI a épousé la grande revendication sociale à la réforme, dont le fer de lance est cette jeunesse marocaine pleine d’espoir, de rêves, de projets et d’ambitions légitimes pour le progrès global et la grandeur de sa patrie, dans une logique de changement endogène.

Le discours royal du 9 mars 2011 fut le catalyseur de cette dynamique dans la mesure où il a apporté une réponse rapide à tous les questionnements préoccupant les Marocains, témoins devant leurs petits écrans des événements tragiques déchirant d’autres pays de la région. La nouvelle Constitution en fut le fruit immédiat.

Sous l’impulsion du Souverain, les jeunes ont compris qu’ils ont une mission de premier plan à accomplir pour éviter toute dérive passéiste, veiller à une mise en oeuvre optimale des dispositions novatrices de la Loi fondamentale et surtout investir la vie politique, sociale et partisane, souvent otage d’un conformisme létal, d’un compromis fâcheux et d’un attentisme chronique.

L’attention particulière portée par le Souverain aux aspirations des jeunes fut celle-là même que SM le Roi a accordée, aux premières années de son règne, à un autre dossier aussi crucial et aussi sensible, en l’occurrence les violations passées des droits humains. Le travail de l’Instance Equité et Réconciliation (IER), chargée de tourner cette page, est devenue une référence mondiale en matière de justice transitionnelle.

Ce sont ce courage politique et cette volonté sincère d’affronter sans complexe les questions qui fâchent qui font l’exception marocaine. Un autre flash-back: Au tout début des années 1990, le Maroc était le premier pays arabe à instituer une institution nationale des droits de l’Homme pour réhabiliter les victimes des violations, à savoir le CCDH, aujourd’hui CNDH, dont l’action a été merveilleusement épaulée par l’IER, qui disposait d’une plus grande liberté de manoeuvre car allégée des contraintes statutaires.

Autre particularité et pas des moindres: le Maroc fut le premier pays arabe à voir l’opposition historique accéder, en 1998, à la présidence du gouvernement par la voie des urnes, en la personne de Me Abderrahmane Youssoufi, alors premier secrétaire de l’Union socialiste des forces populaires, ancien exilé politique pour longtemps en France et plusieurs fois condamné à mort par contumace, de surcroît.

Le langage de vérité est ainsi devenu partie intégrante des modes de gouvernance dans le Royaume. Le Maroc sait aussi comment et quand se lancer dans de grandes entreprises de changement, en toute sincérité et en toute sérénité.

Toutes les réformes menées au Maroc sous l’impulsion du Souverain ont été imprégnées de ce sentiment d’assurance car elles émanent de la volonté d’un Roi et d’un peuple unis dans l’heur et le malheur et d’une force intrinsèque de gérer les crises du moment et d’entrevoir l’avenir avec enthousiasme et détermination.

Autant de vertus et de faits qui ont servi de rempart au Maroc qui compte sur ses atouts multiples et la force de ses jeunes.