Le Maroc appréhende parfaitement l’importance des énergies renouvelables pour le développement durable (Conseiller/Institute for Governance and Sustainable Development)

.-Propos recueillis par Karim AOUIFIA-.

Washington – Le Maroc appréhende parfaitement l’importance des énergies renouvelables pour le développement durable et est à même de servir de modèle pour les pays africains, a déclaré à MAP-Washington, Mohamed Rida Derder, Conseiller spécial pour la région Mena et l’Afrique à l’Institut américain pour la gouvernance et le développement durable (Institute for Governance and Sustainable development- IGSD), basé dans la capitale fédérale US.

“L’énergie propre est désormais la force motrice du développement durable”, a indiqué M. Derder, relevant que le Maroc comprend parfaitement l’importance des énergies renouvelables comme en témoignent les investissements d’envergure dans lesquels il s’est engagé pour relever les défis de développement et se mettre à l’avant-garde de la lutte internationale contre les changements climatiques.

Il a fait observer, dans ce contexte, que le Maroc, un pays qui dépend de l’énergie, a fait montre de leadership en lançant des investissements structurants dans le secteur de l’énergie renouvelable et de l’efficacité énergétique.

“Le Royaume a mis en place des politiques en matière d’efficacité énergétique et des réformes institutionnelles afin de s’acquitter d’un rôle de premier plan dans les efforts concertés de la communauté internationale pour faire face aux effets du changement climatique”, a souligné M. Derder qui est également conseiller de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et du Protocole de Montréal pour la protection de la couche d’ozone.

Il a, en outre, relevé que l’accès à l’énergie demeure un challenge de taille pour plusieurs pays africains et ceux en voie de développement, estimant que la success story du Maroc peut servir de source d’inspiration pour lancer des projets novateurs comme l’Initiative africaine pour les énergies renouvelables (AREI) qui vise l’installation d’une capacité énergétique renouvelable à grande échelle sur le continent africain d’ici 2020.

Evoquant la 22è Conférence des parties à la Convention-cadre de l’ONU sur les changements climatiques (COP22) qui aura lieu en novembre prochain à Marrakech, M. Derder a estimé que cet évènement d’envergure sera l’occasion de mettre en avant les efforts entrepris par le Royaume notamment en matière de protection de l’environnement, de promotion des investissements étrangers et de tourisme.

“La COP22 reflètera les réalités diverses du Maroc”, a-t-il dit.

Le Conseiller spécial du IGSD a, par ailleurs, soutenu que la COP22 donnera lieu à des actions et mesures “concrètes” vers la mise en oeuvre effective de l’Accord de Paris sur le Climat.

La communauté internationale a franchi un pas important avec l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris et l’amendement à Kigali du Protocole de Montréal qui envisage la fin progressive des hydrofluocarbures (HFC) d’ici 2050.

Il a, à ce propos, mis en exergue, le rôle qu’a joué le Maroc dans le processus d’amendement du Protocole de Montréal, rappelant que le Royaume a co-sposorisé la première proposition d’amendement soumise par les Etats fédéraux de Micronésie en 2009.