Exploitation minière illégale en Afrique du Sud, un fléau qui gagne du terrain

Exploitation minière illégale en Afrique du Sud, un fléau qui gagne du terrain

mercredi, 26 février, 2020 à 12:04

– Par Ilias Khalafi –

Johannesburg – La situation socio-économique, qui se dégrade chaque jour en Afrique du Sud, offre le terrain propice pour toutes sortes d’activés illégales. C’est notamment le cas des activités d’exploitation illégale des mines qui se sont intensifiées durant les dernières années sous le regard impuissant des autorités du pays.

Pratiquée à grande échelle sur tout le territoire sud-africain, et plus particulièrement dans la province de Gauteng (Nord-est), l’exploitation illégale des mines représente un défi majeur pour les autorités du pays qui ont fait preuve d’une incapacité avérée quand il s’agit de contrôler un secteur névralgique qui contribue à plus de 7 pc du PIB du pays.

Selon le Conseil des mines sud-africain, le secteur minier a contribué en 2018 à hauteur de 351 milliards de rands au produit intérieur brut (PIB), avec plus de 450.000 employés, dont chacun prenant en charge jusqu’à 9 membres de sa famille.

Depuis 2002, l’extraction et la possession de métaux précieux est considéré comme une activité criminelle en Afrique du Sud. Mais cela n’empêche pas des milliers de personnes de s’y adonner dans l’espoir de tomber sur des fragments d’or, de diamants ou de chrome ou encore pour ramasser des morceaux de charbon.

Selon les estimations du conseil, environ 14.000 personnes sont actuellement impliquées dans des activités minières illégales. Ces mineurs ciblent principalement des puits abandonnés, pénétrant jusqu’à 4 km sous terre, où ils passent plusieurs jours, à leur risque et péril.

Les dangers que représentent ces activités sont multiples, d’abord pour les mineurs illégaux eux-mêmes qui sont souvent assassinés dans des affrontements entre gangs armés, ensuite pour les employés et le personnel de sécurité des entreprises d’exploitation autorisées qui sont toujours sous la menace d’attaques armées.

Par ailleurs, ce fléau affecte sévèrement l’économie sud-africaine. Mais étant donné la nature même de ces activités pratiquées de manière clandestine, il est très difficile de déterminer l’impact économique exact sur l’industrie et l’économie dans son ensemble.

Un rapport publié en 2017 par le Conseil des mines estime que la valeur commerciale annuelle de l’exploitation illégale des mines et des transactions illicites de métaux précieux et de diamant s’élève à environ 7 milliards de rands.

L’impact économique très sérieux de ce phénomène est lié notamment aux pertes de ressources naturelles, de recettes fiscales, et au coût des mesures de sécurité visant à protéger les employés des gangs armés qui ciblent les sites d’extraction.

De plus, l’exploitation illégale des mines compromet gravement les perspectives du secteur minier en dissuadant les investisseurs de lancer de nouveaux projets dans un pays qui souffre déjà d’une croissance moribonde et d’une crise financière de longue date, limitant la marge de manœuvre du gouvernement pour mettre en place des mesures efficaces à même de contrer ce phénomène.

Lire aussi

Qualifications du Mondial-2026 (4è journée/Gr. E): Le Maroc affronte le Congo le 11 juin à Kinshasa

lundi, 13 mai, 2024 à 17:51

La sélection marocaine “A” affrontera son homologue de la République du Congo, le 11 juin prochain (17h00) au Stade des Martyrs à Kinshasa, en match comptant pour la 4è journée des qualifications du groupe E (zone Afrique) de la Coupe du Monde 2026, a indiqué la Fédération royale marocaine de football (FRMF).

Tourisme: le Maroc, un pays “fascinant et diversifié” qui offre une multitude d’expériences (site américain)

lundi, 13 mai, 2024 à 15:50

Le Maroc, “pays fascinant et diversifié doté d’une histoire et une culture riche”, offre aux visiteurs une multitude d’expériences, souligne le site américain de voyages Wyandotte Daily.

FRMF/FIFA : Lancement d’un stage certifiant pour les instructeurs formateurs des entraîneurs

lundi, 13 mai, 2024 à 15:40

Un stage de formation certifiante pour les instructeurs formateurs des entraîneurs de football au Maroc a été lancé lundi à Casablanca, à l’initiative de la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF) et la FIFA (fédération internationale).