Les Graffitis en Argentine, une tribune libre et des touches esthétiques de tout genre

Les Graffitis en Argentine, une tribune libre et des touches esthétiques de tout genre

lundi, 28 mai, 2018 à 16:03

La Plata – Les graffitis ou l’art du tag n’est pas juste un moyen d’expression, mais il s’agit plutôt d’une tribune libre pour véhiculer des messages à qui de droit, particulièrement à La Plata, capitale de la province de Buenos Aires, où la société fait le distinguo entre ces expressions de Street Art et les gribouillis qui font office de pollution visuelle.

Par le passé, les graffeurs, ces artistes de rues qui arpentaient les ruelles et les places, jouaient au chat et à la souris avec les propriétaires des bâtiments appelés à faire office de toile pour leurs réalisations. A la nuit tombée, des jeunes et des moins jeunes sortaient avec leur matériel afin de semer les couleurs dans la ville, une pratique que certains propriétaires trouvaient polluante et allaient même jusqu’à repeindre les murs de plusieurs couches pour éliminer ces graffitis.

De nos jours, plusieurs établissements d’enseignement, des hôpitaux et d’autres bâtiments publics de la ville de La Plata prêtent volontiers leurs façades et leurs murs aux graffeurs pour y immortaliser leurs œuvres très appréciées qui donnent une touche esthétique à leurs locaux.

Pour Fluxor, l’un des artistes les plus en vue à La Plata, “nos productions trouvent leur place dans les rues et sur les murs des hôpitaux, des écoles et dans les quartiers populaires et différents endroits parce que cet art est de nature populaire et il doit se trouver dans les endroits fréquentés par le grand public”.

L’objectif de ces graffitis, explique l’artiste, est de créer une interaction quotidienne avec les gens, en soulignant qu’avant de dessiner un graffiti sur un mur, il procède dans son atelier à la création d’une idée qu’il transformera en peintures murales, tout en produisant des toiles de taille moyenne qu’il revend pour acheter de la peinture et poursuivre ses études d’art.

De son avis, le graffiti n’est pas une tendance individuelle mais il s’agit plutôt d’une œuvre collective lors de laquelle un groupe de peintres et d’artistes se réunissent dans un processus créatif.

Le graffeur n’est pas un artiste qui s’isole dans une tour d’ivoire, c’est un membre de la société qui interagit avec son environnement, poursuit Fluxor, en ajoutant que son objectif est de partager ses expériences avec les passants et avec la société en général et que le rôle principal de la peinture murale est la communion avec la société et pas le profit matériel.

S’agissant de ses projets futurs, l’artiste confie qu’il projette de dessiner sur les murs de La Plata, un ensemble de toiles qui auront pour thème principal la dénonciation du capitalisme, des comportements patriarcaux et des crimes contre les femmes, tout en réclamant la dépénalisation de l’avortement.

Après avoir dépassé l’image d’infériorité qui lui collait à la peau depuis ses débuts dans les années 70, le graffiti confirme de jour en jour sa présence en tant qu’espace d’expression dans un ensemble pluraliste, laissant derrière lui une image de “gribouillis sur les murs”.

Lire aussi

SelectUSA, un sommet sur les opportunités d’investissement aux USA présenté à Casablanca

mardi, 14 mai, 2024 à 23:49

Le SelectUSA Investment Summit 2024, un rendez-vous international qui accueille depuis 10 ans des centaines d’entreprises étrangères souhaitant se lancer ou étendre leurs activités aux États-Unis, a été présenté, mardi à Casablanca, lors d’une conférence de presse animée par la Consule générale US, Marissa Scott.

La chambre des conseillers adopte à l’unanimité un projet de loi fixant des dispositions particulières relatives au régime de l’AMO

mardi, 14 mai, 2024 à 23:27

La chambre des conseillers a adopté, mardi à l’unanimité, le projet de loi n°21.24 fixant des dispositions particulières relatives au régime d’assurance maladie obligatoire de base (AMO) applicables aux personnes capables de payer les cotisations et n’exerçant aucune activité rémunérée ou non rémunérée.

Sommet arabe : Entretiens à Manama de M. Bourita avec le vice-Premier ministre et ministre jordanien des AE

mardi, 14 mai, 2024 à 22:53

Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, M. Nasser Bourita, a eu mardi à Manama des entretiens avec le vice-Premier ministre et ministre jordanien des Affaires étrangères et des Affaires des expatriés, M. Ayman Al-Safadi, à l’occasion du 33ème sommet arabe.