Couvre feu au Kenya: la violence policière pointée du doigt avec trois morts dont un enfant de 13 ans

Couvre feu au Kenya: la violence policière pointée du doigt avec trois morts dont un enfant de 13 ans

mercredi, 1 avril, 2020 à 13:34

Nairobi – La violence policière au Kenya est pointée du doigt après la mort de trois personnes dont un enfant de treize ans, depuis l’entrée en vigueur vendredi du couvre feu nocturne imposé par le Président Uhuru Kenyatta pour juguler la propagation du nouveau Coronavirus.

L’Autorité indépendante de supervision de la police (IPOA) ainsi que plusieurs partis et organisations de défense des droits de l’Homme ont dénoncé le recours régulier à la force par la police kényane, notamment dans les quartiers déshérités.

Lundi, des policiers qui voulaient sommer le public à respecter le couvre-feu à Kiamaiko, dans le domaine Huruma, à Nairobi, ont tiré deux coups de feu, tuant un garçon de 13 ans sur le balcon de la maison familiale.

L’enfant, ses cinq frères et sœurs et sa mère étaient assis sur leur balcon pour contempler comment les rues de leur quartier habituellement fréquentées étaient devenues soudainement si calmes, avant qu’une balle ne l’atteint à l’estomac. Le jeune qui était gravement atteint a rendu l’âme quelques heures seulement après son évacuation à l’hôpital Mama Lucy vers 20 heures, où il a été admis à l’unité de soins intensifs.

Cet incident a suscité le tollé et l’indignation de la population ainsi que de l’IPOA qui a annoncé avoir ouvert une enquête sur cette affaire.

Pour sa part, l’inspecteur général de la police kényane, Hillary Mutyambai, a annoncé mardi dans un communiqué avoir ouvert une enquête sur “la mort d’un garçon de 13 ans qui a été touché par une balle perdue lundi”.

Les forces de police kényanes sont régulièrement accusées par les organisations de défense des droits de l’Homme de brutalités et de se livrer à des exécutions extrajudiciaires, en particulier dans les quartiers déshérités.

“Où-est ce qu’on peut se sentir en sécurité si ce n’est chez nous? Nous voulons que justice soit rendue. Je sais que personne ne peut ramener mon fils à la vie, mais j’espère au moins que cet acte ne restera pas impuni”, a déclaré le père de l’enfant, Hussein Mayo, cité mercredi par les médias locaux.

Le directeur des poursuites pénales, Noordin Haji, a également ordonné à la police de lui transmettre le dossier pour ouvrir une enquête.

Selon les médias locaux, la mort du cet enfant s’ajoute à “deux autres exécutions extrajudiciaires” perpétrées par la police kényane contre deux conducteurs de Taxi-motos (Boda Boda), respectivement vendredi et dimanche soir.

Dans son communiqué, la présidente de l’IPOA, Ann Makori, a aussi énuméré trois homicides et deux autres cas de blessures graves soupçonnés être perpétrés par la police.

Pour sa part, le secrétaire général du Mouvement Démocratique Orange (ODM), principal parti d’opposition, Edwin Sifuna, a condamné le meurtre du garçon, déclarant que le parti est préoccupé par les actes de certains officiers de police qui semblent profiter de la situation pour harceler, battre et même tuer des citoyens innocents.

“Ce massacre inutile n’est que l’aboutissement d’autres cas de violence physique infligés à des Kényans innocents par la police. Le public, en général, a largement coopéré avec les directives du gouvernement et cela défie toute logique”, s’est-il indigné.

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