COP-21 : L’expérience marocaine en matière d’environnement au service du développement durable en Afrique

COP-21 : L’expérience marocaine en matière d’environnement au service du développement durable en Afrique

lundi, 30 novembre, 2015 à 10:25

Par : Salah AOUNI, Correspondant à Libreville

Libreville – Fort de sa politique de développement durable, son ancrage africain et sa promotion du partenariat Sud-Sud, le Maroc peut constituer un modèle à suivre pour les pays africains concernant le développement de bonnes pratiques en matière d’environnement.

La préservation de l’environnement, le développement durable et la lutte contre les changements climatiques trouvent, en effet, toute leur place dans la politique d’ouverture et de coopération touts azimuts que le Royaume a fait sienne vis-à-vis des pays du continent.

Et immenses sont les champs dans lesquels l’expertise et le savoir-faire marocains sont d’une plus-value en matière environnementale et de durabilité, concernant notamment les difficultés rencontrées sur les plans institutionnels, législatifs et techniques, d’autant que nombre des pays du sud sont des ‘’consommateurs’’ des gaz à effet de serre plutôt qu’émetteurs.

En Outre, le Royaume s’est engagé sur la voie du respect des pratiques internationales en la matière, à travers notamment la politique de la Responsabilité sociale des entreprises, menée dans le cadre du label RSE de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM).

Les entreprises marocaines opérant en Afrique consentent d’énormes efforts afin de décliner leur stratégie RSE et de la respecter au niveau local, comme c’est le cas au Gabon, ce qui permet de faciliter l’échange des bonnes pratiques dans ce domaine.

Plusieurs autres opportunités d’une coopération fructueuse et mutuellement bénéfique s’offrent entre les deux parties, selon une approche bilatérale ou multipartite, dès lors que le continent africain subit les affres des changements climatiques, incarnés par sa vulnérabilité à la sécheresse, la déstabilisation du rythme des pluies ou encore les inondations, l’érosion côtière, l’instabilité des sols, les submersions marines et la pénurie d’eau.

Dans cette trajectoire de durabilité, la priorité donc pour l’Afrique est l’adaptation au réchauffement climatique qui passe, entre autre, par la promotion des énergies propres afin de diminuer en même temps la diminution de la facture énergétique.

En ce sens, le Maroc a déjà constitutionnalisé la protection de l’environnement et le droit au développement durable et institutionnalisé l’environnement dans toute ses dimensions, du ministère de l’Environnement aux agences d’efficacité énergétique, en passant par l’agence des énergies renouvelables, la société des investissements énergétiques et l’institut de recherche sur les énergies renouvelables.

Le Plan Maroc Vert adopté en 2014 prévoit ainsi de porter la part des énergies renouvelables à 42 pc du mix énergétique du Royaume d’ici 2030, alors qu’actuellement le pays reste très dépendant de combustibles fossiles importés. La centrale solaire Noor, de 500 mégawatts, construite près de Ouarzazate, est une des plus grandes au monde.

L’Afrique représente près de 15 pc de la population mondiale mais seulement 3 pc de la consommation électrique, ce qui en fait le continent le moins électrifié du monde.

Parmi ses autres objectifs, le Maroc vise à diminuer la consommation d’énergie de 15 pc d’ici 2030 et passer à 50 pc de production d’électricité à partir d’énergies renouvelables à l’horizon 2025. Le Maroc a de fait déployé 9 pc de ses dépenses d’investissement dans le climat et souhaite atteindre le taux de 15 pc en 2030.

Le Maroc, qui accueillera en 2016 la 22è conférence de la Convention des Nations unies sur les changements climatiques (COP22), est le deuxième pays africain à publier sa contribution nationale de lutte contre le changement climatique, en vue de la COP21 à Paris, après le Gabon.

Le Royaume s’engage à ralentir ses émissions de gaz à effet de serre jusqu’à 32 pc à l’horizon 2030, s’il bénéficie d’un appui financier international suffisant, en vertu d’un plan d’adaptation qui compte donc sur un accord contraignant lors de la conférence climat de Paris, afin de rendre réellement effectif le financement par les pays développés de projets d’adaptation et d’atténuation dans les pays en développement.

L’enjeu financier est en effet extrêmement important, voire décisif dans les négociations pour la lutte contre le réchauffement climatique.

Si les pays africains sont conscients de la question du changement climatique et son implication sur leurs territoires (sécheresse, érosion des côtes, changement des cycles agricoles ), il est à rappeler la part mineure de leur responsabilité dans ce défi climatique, car très peu industrialisés.

Ils exigent des aides significatives pour la mise en place de leurs projets climatiques, l’un des grands défis de la COP21 qui devrait déterminer le montant et l’origine des aides qui seront octroyées à chacun des Etats.

La COP21, qui doit permettre d’arriver pour la première fois à un accord contraignant en matière lutte contre le dérèglement climatique, se présente ainsi comme une chance pour les pays en développement de bénéficier de fonds pour la concrétisation de leurs projets climatiques, mais aussi un test pour la volonté des plus industrialisés à mener à respecter leurs engagement dans le cadre d’un solidarité internationale.

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