Kamilia Lahrichi : un visage radieux du journalisme au féminin en Amérique Latine

Kamilia Lahrichi : un visage radieux du journalisme au féminin en Amérique Latine

mardi, 8 mars, 2016 à 14:12

Propos recueillis par Nadia El Hachimi

Brasilia- A moins de trente ans, Kamilia Lahrichi est l’une des rares correspondantes internationales en freelance à avoir choisi de s’installer en Amérique du Sud, un challenge qu’elle relève tous les jours à force de persévérance et de détermination.
Pour cette journaliste qui jongle avec aisance entre l’arabe, le français, l’anglais et l’espagnol, ce choix de carrière émane avant tout d’une volonté de faire un travail d’action permettant d’apporter une contribution positive à la société.
“J’ai toujours voulu faire un travail d’action qui permette de changer les choses de manière positive au sein de la société et de la communauté dans laquelle je vis”, confie à la MAP cette journaliste qui s’est fait un nom au sein de tribunes aussi réputées que Thomson Reuters, CNN International, The Huffington Post, USA Today, South China Morning Post (Hong Kong), International Finance Magazine (Angleterre), Buenos Aires Herald, The Argentine Independent ou encore L’Orient-Le Jour et The Daily Star (Liban).
C’est à travers le journalisme que Lahrichi s’attèle à mettre en lumière des sujets qui lui paraissent être très importants comme les droits de l’homme et l’environnement.
Née à Casablanca où elle a passé une partie de son enfance avant de s’installer en France, Kamilia a fait un brillant parcours académique sanctionné par une Licence et un Master en Journalisme, spécialité télévision à l’Ecole Supérieure de Journalisme de Paris, avant d’obtenir un Master of Art en Relations Internationales à l’Université de New York (NYU).
Grâce à une solide formation et à une volonté de se perfectionner, cette journaliste hors pair a multiplié les expériences professionnelles au Moyen-Orient, à Hong Kong et ailleurs avant de s’installer à Buenos Aires, d’où elle couvre les développements régionaux des autres pays d’Amérique latine.
Reconnaissant que ce n’est pas chose facile de mener une carrière internationale en Amérique du Sud en général et en Argentine en particulier, Kamilia estime qu’il s’agit d’un “milieu très compétitif dans lequel il faut se faire une place à force de volonté, de persévérance et de travail”.
Bien qu’elle mène une vie à 100 à l’heure, la jeune femme a gardé des liens solides avec sa famille au Maroc, qu’elle visite régulièrement.
“J’ai une image très positive du Maroc qui est un pays en plein boom et où il y a beaucoup d’opportunités dans le domaine de l’entrepreneuriat et des énergies renouvelables”, se réjouit Lahrichi, en rappelant que le Maroc est un pays très stable qui attire de plus en plus d’investissements et de projets au niveau international, allusion faite à la centrale solaire Noor 1, l’une des plus grandes installations de ce type au monde.
S’agissant de ses sources d’inspiration, Lahrichi reconnaît qu’elle a été élevée avec des femmes indépendantes au caractère bien trempé ce qui l’a encouragé à se lancer dans une carrière qui la passionne.
“Je souhaiterais voir plus de femmes notamment dans les médias”, poursuit cette journaliste, l’une des rares femmes journalistes à travailler en Argentine avec une caméra, un domaine plutôt réservé aux hommes.
De son avis, “ne pas avoir de voix assez fortes de femmes au sein des médias a un impact assez important au niveau de la perspective que les lecteurs ont d’un pays”.
“Au final, un article écrit par un homme et des analyses politiques faites seulement par des hommes donnent fatalement une perspective assez masculine sur la politique, l’économie mais aussi la société”, constate-elle, en soulignant l’impératif d’avoir “plus de femmes en journalisme et dans les médias au Maroc et dans tous les pays du monde pour pouvoir inverser un petit peu les perspectives internationales et nationales d’aujourd’hui”.
Récipiendaire de plusieurs bourses de la National Press Foundation à Washington et de la Fondation des Nations Unies à New York, Kamilia a été sélectionnée comme leader émergeant par l’Alliance des Civilisations des Nations Unies, ce qui lui a permis de voyager au Qatar, en Jordanie et au Maroc.
En mars 2015, elle s’est vue attribuer le trophée de mérite pour son travail en tant que correspondante étrangère et en tant que représentante d’une nouvelle génération de jeunes femmes marocaines leaders.

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