Les musées de Paris, de hauts lieux de culture et d’éblouissement

Les musées de Paris, de hauts lieux de culture et d’éblouissement

lundi, 9 octobre, 2017 à 11:30

 

Par Amina Benlahsen

 

Paris  – De tous les lieux exerçant un attrait particulier sur les habitants comme les visiteurs de Paris, les musées constituent sans nul doute des destinations privilégiées, voire incontournables, comme en témoignent les longues files qui se dessinent chaque jour devant leurs entrées et toute la fougue que montrent les connaisseurs comme les personnes lambda à s’y rendre.

Dans un de ses livres, l’auteur italien Italo Calvino, a fait le parallèle entre visiter un musée et lire un classique de littérature pour remédier à la surdose d’informations et de bruit dans un monde de plus en plus saturé par les stimuli de toutes sortes.

Soulignant le besoin de chacun de fermer, de temps à autre, les volets de sa demeure (c’est-à-dire son corps et son esprit), l’auteur, cité par le “Huffingtonpost.fr”, considère que passer deux ou trois heures à contempler toiles, sculptures et photographies en silence dans un environnement accueillant, possède l’étonnant pouvoir de faire oublier le rythme frénétique et les problèmes du quotidien, et permet également à chacun de reprendre contact avec ses sentiments et ses émotions les plus profonds.

Un musée accueille des connaisseurs, voire des experts, comme il s’ouvre à monsieur ou madame tout le monde.

Il n’y a qu’à voir les files qui se forment chaque jour devant les musées parisiens, ou du moins la plupart d’entre eux, pour constater la présence aussi bien d’adultes que d’adolescents, enfants, familles, groupes d’écoliers…

La visite des musées, comme cela s’est vérifié encore à l’occasion de la Nuit blanche que vient de vivre la capitale française (de samedi à Dimanche), est une culture désormais enracinée dans les mœurs des Parisiens, un réflexe bien installé et un “virus” parfaitement inoculé à de larges franges de la population.

L’intérêt est porté tout autant aux grandes œuvres tels les tableaux d’artistes connus qu’à d’autres aspects touchant à la vie des hommes comme les outils et machines anciens ou le patrimoine immatériel comme les légendes et les chants.

Unique, chacun des musées parisiens parmi ceux appartenant aux cinq grandes familles (Les musées d’art, les musées d’histoire et d’archéologie, les musées des sciences naturelles, les musées des techniques et les musées d’ethnographie) offre au visiteur, quel qu’il soit, son lot d’émotion, d’étonnement et de découverte. Face à un objet, très ancien ou relativement nouveau (une vieille photo en noir et blanc par exemple), des tableaux de maitre, des sculptures parlant de beauté, des manuscrits anciens…l’imagination se transporte inévitablement vers ce que furent ces hommes, ces civilisations, qui ont donné lieu à ce patrimoine collectif qui est celui de toute l’humanité.

Preuve de l’attirance qu’ils exercent sur le commun des mortels, en tant que fenêtre sur le passé et une ouverture sur le présent et le futur, les 14 établissements gérés par la ville de Paris n’ont pas désempli tout au long de l’année 2016 (en attendant les chiffres de 2017) malgré un tourisme en baisse du fait de l’impact des attentats terroristes de novembre 2015.

Le contexte de menace terroriste aurait pu en effet jouer en défaveur des musées mais ça n’a pas été le cas, relève à cet égard le journal “Le Figaro”, précisant qu’en 2016, ces hauts lieux de culture n’ont enregistré, en tout et pour tout, que 100.000 visiteurs de moins.

Parmi tous ces musées, celui du Louvre est certainement le plus prestigieux. Comment ne le serait-il pas alors qu’il compte au nombre des œuvres exposées le célèbre portrait de Mona Lisa, de Léonard de Vinci ? Destination prisée par les visiteurs de Paris, ce musée a enregistré à lui seul 7,4 millions d’entrées en 2016, un chiffre impressionnant en dépit d’une baisse de près de 20 pc par rapport à 2015.

Le musée national d’art moderne Georges Pompidou n’est pas également des moindres. Sa fréquentation a progressé de 9 p en 2016, totalisant près de 3 millions d’entrées.

Le Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la ville de Paris, a lui aussi tenu bon face à la tendance à la baisse du tourisme, attirant pas moins de 900.000 visiteurs en 2016 (-10 pc par rapport à 2015).

Il va sans dire que ces musées ne constituent qu’un échantillon du large choix offert au public à Paris, qui a l’embarras du choix notamment entre le Musée d’Orsay, le Musée Quai Branly, la Maison de Balzac, le Musée Bourdelle, le Musée Carnavalet – Histoire de Paris, le Musée Cernuschi, le Musée Cognacq-Jay, le Palais Galliera, le Musée Jean-Moulin, le Musée de la Vie romantique, la Maison de Victor Hugo, le Musée Zadkine et le Musée national d’histoire naturelle.

Un choix qui se trouvera certainement déterminé par les autres activités que proposent les musées, à savoir les conférences, les ateliers, les spectacles et autres animations proposées autour des expositions.

Les musées parisiens, dont ceux à thème, doivent également leur succès à une grande innovation: l’ouverture d’un portail Internet, dont les collections en ligne ont dépassé 130.000 visiteurs moins de 3 mois après son lancement.

Parismusees.fr présente déjà quelque 200.000 œuvres, d’ici 3 ans il en révélera 600.000.

Une évolution à la mesure de la demande d’un public assoiffé de culture et avide de connaissances l’éclairant sur son passé et son présent et illuminant sa voie vers l’avenir. Paris mérite à ce titre plus que jamais son titre de ville des lumières et ses musées resteront toujours de hauts lieux de culture et d’éblouissement.

 

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