4ème Commission : Soutien appuyé et multiforme à la marocanité du Sahara et à l’initiative d’autonomie

4ème Commission : Soutien appuyé et multiforme à la marocanité du Sahara et à l’initiative d’autonomie

lundi, 21 octobre, 2019 à 10:58

-Par Naoufal ENHARI-.

Nations-Unies (New York) – La communauté internationale a réitéré haut et fort, lors des travaux de la 4ème Commission de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, son soutien appuyé et multiforme à la marocanité du Sahara et au plan d’autonomie dans les provinces du Sud comme solution durable et de compromis pour mettre fin définitivement au différend régional autour du Sahara.

L’examen de la question du Sahara marocain au niveau de la Commission a aussi été sanctionné par l’adoption d’une résolution réitérant le soutien au processus politique mené sous les auspices des Nations-Unies, sur la base des résolutions du Conseil de sécurité depuis 2007, en vue de parvenir à une solution “politique juste, durable et mutuellement acceptable” à ce différend régional.

Les délibérations de la Commission ont été l’occasion pour les différents intervenants, qu’ils soient pétitionnaires, représentants des Etats membres ou encore de groupements régionaux, d’exprimer leur soutien fort et unanime à l’intégrité territoriale du Royaume et à sa souveraineté pleine et entière sur son Sahara.

A cet égard, les intervenants ont mis un accent particulier sur l’essor, le progrès et le développement tout azimut que connaissent les provinces du Sud, à la faveur des investissements colossaux du Maroc dans la région, comme l’atteste le nouveau modèle de développement au Sahara lancé par le Royaume en 2015 avec un budget de huit milliards de dollars.

De même, le caractère démocratique des élections dans les provinces du Sud a été mis en relief, aussi bien par les différents pétitionnaires que les ambassadeurs et représentants des Etats membres, au même titre que la légitimité des élus de ces provinces, qui sont les véritables représentants des populations du Sahara.

Dans ce cadre, la participation, pour la deuxième année consécutive, des élus des deux régions du Sahara marocain au séminaire régional du C24 à Grenade ainsi qu’à sa session de New York en juin dernier, outre la participation des représentants des provinces du sud aux deux tables-rondes de Genève, ont été longuement saluées lors de ce conclave.

Les différents intervenants des pays du monde arabe, d’Afrique, des Caraïbes, d’Amérique latine, et du Pacifique se sont succédé sur le podium de la 4ème Commission pour insister sur la nécessité de s’inspirer des recommandations du Conseil de sécurité contenues dans les résolutions 2440 et 2468, qui appellent à faire des progrès dans la recherche d’une solution politique, réaliste, pragmatique, durable et basée sur le compromis. Ces résolutions définissent aussi, une fois pour toutes, les participants au processus politique sur ce différend régional, à savoir le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le polisario. En effet, la résolution 2468 cite à cinq reprises les quatre participants ensemble.

Les séances du débat général de la Commission ainsi que les interventions de nombreux pétitionnaires ont été l’occasion de rappeler que les résolutions du Conseil de sécurité adoptées depuis 2007 ont, toutes, relevé la prééminence de l’initiative marocaine d’autonomie au Sahara, soulignant que ce plan a le mérite de transcender les positions traditionnelles et répond aux normes et standards internationaux en matière de délégation de pouvoir aux populations locales.
C’est dans ce contexte que les pays du Golfe en plus de la Jordanie et du Yémen, ont réitéré leur “position de principe, ferme et constante” soutenant l’initiative marocaine d’autonomie comme solution de compromis à la question du Sahara marocain, tout en rejetant “toute atteinte” aux intérêts suprêmes ou à la souveraineté et à l’intégrité territoriale du Royaume.

Les représentants de ces pays ont rappelé, à ce propos, leur position commune au sujet de la question du Sahara, telle qu’exprimée lors du Sommet Maroc-pays du Golfe à Riyad, en avril 2016. Ils ont aussi salué les efforts sérieux et crédibles du Royaume dans le cadre du processus politique mené sous les auspices exclusives des Nations-Unies.

L’initiative marocaine d’autonomie représente une “alternative constructive” visant à aboutir à une solution juste, réaliste et de compromis, conforme au droit international, à la Charte des Nations-Unies et aux résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale, tout en répondant au principe de l’autodétermination, ont-ils tenu à affirmer.

De leur côté, de nombreux pays africains ont saisi l’opportunité offerte par le conclave de la 4ème Commission pour saluer l’essor politique, économique et social que connait la région du Sahara, en particulier les projets d’envergure mis en place dans le cadre du nouveau modèle de développement des provinces du Sud, lancé par SM le Roi Mohammed VI, ainsi que les efforts déployés en matière de promotion des droits de l’Homme.

Ces pays ont également souligné que l’initiative d’autonomie est “la solution de compromis essentiel”, en ce sens qu’elle “prend en compte les spécificités de la région, suit la logique du compromis et répond aux normes internationales les plus élevées en matière de dévolution des pouvoirs aux populations locales”.

Sur un plan géostratégique plus large, les pays africains ont insisté sur l’impératif d’aboutir rapidement à une solution définitive à la question du Sahara afin de relever les défis sécuritaires dans la région.

“En tant que communauté internationale, nous devons garder à l’esprit le potentiel inestimable d’une issue définitive à ce différend, non seulement en termes de coopération et de développement, mais aussi de prise en charge des importants défis qui se posent à la région et au Sahel”, ont-ils insisté.

Plusieurs pays africains ont également tenu à exprimer leur “vive préoccupation” par rapport aux violations des droits de l’homme dans les camps de Tindouf.

La Communauté des Etats d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC), groupement régional fort de 33 Etats d’Amérique latine et de la communauté caribéenne (Caricom), a également réaffirmé devant la 4ème Commission, son fort soutien au processus de négociations en cours sous les auspices des Nations-Unies pour parvenir à une “solution politique” au conflit autour du Sahara marocain.

La CELAC a ainsi souligné qu’elle “continue d’appuyer avec force les efforts du Secrétaire général et de son Envoyé personnel pour parvenir à un règlement politique juste, durable et mutuellement acceptable” à la question du Sahara, conformément à la Charte des Nations-Unies et aux résolutions pertinentes de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité.

La Communauté des Etats d’Amérique latine et des Caraïbes a aussi exprimé son soutien “aux efforts multilatéraux visant à intensifier les négociations entre les parties, sous les auspices du Secrétaire général et conformément au droit international et aux résolutions de l’ONU pour parvenir à une solution définitive à ce conflit qui n’a que trop duré”.

Les représentants des pays des Caraïbes ont réitéré leur appui à l’initiative d’autonomie, la qualifiant de proposition “viable, sérieuse et crédible” pour résoudre le différend artificiel autour du Sahara marocain, tout en exprimant leur “soutien infaillible” au processus politique en cours mené sous les auspices des Nations-Unies.

A cet égard, ils ont souligné la nécessité d’avancer vers une solution politique réaliste, pragmatique et durable à la question du Sahara, basée sur le compromis, comme stipulé dans les résolutions 2440 et 2468 du Conseil de sécurité.

Ces pays se sont également félicités de la tenue des deux tables rondes de Genève avec la participation pleine et effective du Maroc, de l’Algérie, de la Mauritanie et du polisario, et de l’engagement de tous les participants à se rencontrer pour une troisième table ronde.

Les représentants des Etats caribéens ont, par ailleurs, appelé au recensement des populations des camps de Tindouf conformément au droit international humanitaire, au mandat du Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR), aux recommandations du Secrétaire Général de l’ONU et toutes les résolutions du Conseil de sécurité depuis 2011.
De leur côté, les pétitionnaires internationaux ont aussi mis en avant, dans leurs interventions devant la Commission, la pertinence de l’initiative d’autonomie comme solution durable à la question du Sahara marocain et sa conformité aux principes et standards internationaux en matière de résolution des différends.

De l’avis des juristes internationalistes, ont-ils relevé, la solution de l’autonomie représente “la forme d’autodétermination la plus moderne et la plus démocratique”, en ce sens qu’elle permet de “parvenir à un compromis gagnant-gagnant qui préserve l’unité et la souveraineté des Etats, tout en constitutionnalisant et institutionnalisant le droit des populations concernées de s’autogérer de manière démocratique, dans le plein respect de leurs droits de l’homme et de leurs spécificités culturelle et linguistique”.

Pour d’autres intervenants, ce n’est que dans un esprit de réalisme et de compromis que le conflit du Sahara sera résolu pacifiquement. “Un conflit qui a vu naître une génération de réfugiés, créé des menaces pour la sécurité et constitué un obstacle coûteux à la coopération régionale et au développement du Maghreb”, ont-il déploré.

De ce fait, le plan d’autonomie marocain constitue la “meilleure solution pratique” pour mettre une fin définitive au conflit régional autour du Sahara marocain. Il s’agit d’un projet “juste, flexible et prévoyant”, qui garantit un “grand degré d’auto-détermination” pour les habitants du Sahara, ont fait valoir ces pétitionnaires.

Les élus et les pétitionnaires originaires des provinces du Sud ont, quant à eux, mis en exergue devant la 4ème Commission l’essor socio-économique, l’émancipation politique et le respect des droits de l’Homme qui règnent au Sahara.

A cet égard, ils ont tenu à souligner la “réelle” situation économique et sociale prévalant au Sahara marocain, faisant remarquer que les progrès atteints s’inscrivent dans le cadre du Programme de développement des Provinces du Sud (PDPS), lancé par Sa Majesté le Roi, pour la période 2015-2021.

Ce nouveau programme proactif accorde une attention particulière à la participation des populations locales pour répondre à l’une des questions fondamentales, à savoir le droit de vivre dans la prospérité et la paix sociale, ont-ils fait valoir.

Intervenant à la fin des débats sur la question du Sahara marocain, l’ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès des Nations-Unies, Omar Hilale, a tenu à réaffirmer que le processus de décolonisation des provinces du Sud a été bel-et-bien achevé en 1975, avec la récupération par le Maroc de son Sahara.

“Le Sahara n’est plus une question de décolonisation, mais bel et bien de parachèvement de l’intégré territoriale, et ce, depuis sa réintégration à la mère patrie le Royaume du Maroc conformément au triptyque de la légalité internationale”, à savoir les principes universels ou onusiens, les traités, et la coutume, a souligné M. Hilale devant la Commission.

C’est pour toutes ces raisons que le Maroc réitère, avec force, son appel pressant afin que la 4ème Commission et ses organes subsidiaires, se dessaisissent définitivement de l’examen du différend du Sahara marocain et laissent le Conseil de sécurité accomplir son mandat à cet égard, a martelé l’ambassadeur.

M. Hilale a également réitéré l’attachement du Maroc au processus politique, exclusivement onusien, afin de parvenir à une solution politique, réaliste, pragmatique, durable et reposant sur le compromis à la question du Sahara marocain, en affirmant que l’initiative d’autonomie dans le cadre de la souveraineté et l’intégrité territoriale du Maroc est “la seule et unique incarnation de cette solution”.

La reprise de ce processus, a insisté le diplomate marocain, doit se faire sur la base des accords obtenus avec l’ancien Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, consignés dans la résolution 2468 du Conseil de sécurité, notamment le processus des tables rondes, “avec la participation pleine, active et responsable de toutes les parties”.

L’ambassadeur marocain a, de même, mis en avant l’essor politique, économique et social que connaissent les Provinces du Sud du Royaume, à la faveur des investissements colossaux du Maroc dans la région. “Les populations du Sahara marocain prennent part pleinement à la vie politique de la région, notamment à travers une forte participation aux processus électoraux, aux niveaux régional et national. Ces élections ont permis l’émergence de représentants démocratiquement élus dans les organes de la région, tous originaires du Sahara”, a fait remarquer M. Hilale devant la Commission.

Evoquant, par ailleurs, la situation dans les camps de Tindouf, le diplomate marocain a mis à nu les violations flagrantes des droits de l’Homme perpétrés par le polisario dans ces camps. “La Communauté internationale ne peut rester silencieuse à l’égard des violations des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf par le mouvement séparatiste armé, le polisario”, a-t-il martelé.

Soumis à un blocus militaro-sécuritaire, ces camps connaissent depuis plusieurs mois des manifestations, contestations et soulèvements populaires civils contre le polisario, a déploré M. Hilale, ajoutant que ce mouvement séparatiste recourt massivement à la répression violente et l’usage des moyens militaires lourds pour réprimer les manifestants.

Encore une fois cette année, les travaux de la 4ème Commission ont démontré l’appui incontestable dont jouit le Maroc pour son intégrité territoriale, qui est l’aboutissement de l’action diplomatique du Royaume à tous les niveaux sous la conduite clairvoyante du Souverain.

A l’inverse, le soutien aux thèses fallacieuses et biaisées de l’Algérie se réduit comme une peau de chagrin d’année en année, comme le montre clairement le grand nombre de pays ayant soutenu la position du Maroc, celle de la légitimité et de la légalité.

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