Experts techniques de la FIFA en conclave à Doha: travaux intenses, échanges fructueux et participation distinguée des Marocains

 –Propos recueillis par Zhor SAIH–

Doha – Des sessions techniques aussi nombreuses que diversifiées émaillées d’intenses travaux ont réuni plus d’une centaine d’experts représentant quelque 30 Fédérations nationales de football, le temps de l’atelier des experts techniques de la Fédération internationale de football association (FIFA) qui s’est déroulé du 30 janvier au 02 février à Doha.

Les experts et directeurs techniques participant à cet atelier de l’Institution faitière du football mesurent, à sa juste valeur, l’importance de ce rendez-vous pour l’avenir de la discipline, sur fond de la tenue prochainement de grandes manifestations footballistiques et des différents enjeux qui se dressent désormais sur les plans technique, financier et organisationnel.

Quant à la participation du Maroc à cette grand-messe technique du ballon rond mondial, incarnée par l’expert international, Jamal Eddine Lahrech, elle a été, de l’avis des observateurs, “distinguée et d’une inestimable valeur-ajoutée”.

Dans une déclaration à la MAP, M. Lahrech a indiqué que cet atelier a servi de tribune pour partager les expériences et échanger les vues en vue de parvenir à une vision et à une stratégie unifiée de la FIFA destinée à promouvoir le football à l’échelle planétaire.

Pour lui, il s’agit d’une entreprise purement et simplement technique, d’où la nécessité d’asseoir une plateforme commune et fédératrice dédiée à la promotion de la pratique footballistique dans le monde entier. Ce chantier a intérêt à n’exclure aucune partie prenante, a insisté l’expert marocain.

Sur son intervention lors de cet événement, M. Lahrech, conférencier technique auprès de la FIFA depuis 2008, a fait savoir qu’il a essayé d’opérer un diagnostic scientifique méticuleux de toutes les étapes de formation des jeunes joueurs, notamment les minimes, de même qu’il a fait état des mécanismes à même de définir les objectifs et les stratégies de ladite formation.

En réponse à une question sur les dysfonctionnements qui impactent le volet “formation” dans certains clubs nationaux, M. Lahrech a souligné que ces équipes n’attachent pas l’importance qu’il faut à la formation des sous-catégories en s’appuyant sur des programmes et planning à même de préparer les jeunes joueurs aux exigences et impératifs du football de haut-niveau.

L’expert marocain, qui a occupé le poste de directeur technique chargé de la formation des entraineurs de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), a rappelé que cette dernière a présenté plusieurs solutions en vue de transcender ce dysfonctionnement en commençant par l’adoption d’une vision intégrée de la politique footballistique comprenant les ligues, les clubs, les établissements scolaires et le ministère de la Jeunesse et des Sports pour développer le football dans toutes les catégories minimes, cadets, juniors, football féminin, football de salle et séniors.

Du point de vue pratique, il s’agit de réaliser des objectifs précis, en l’occurrence “accorder de l’intérêt au football de base” et à la “recherche scientifique”, “assurer une formation au profit de toutes les catégories des sélections régionales et nationales” et “soutenir les centres de formation”, a précisé M. Lahrache qui avait été également pendant une décennie directeur technique-adjoint auprès de la Fédération.

La Fédération a, en outre, prévu en perspective de la concrétisation de ces objectifs la réalisation de quatre centres de formation des joueurs de moins de 15,17 et 19 ans pour filles et garçons, a-t-il expliqué, mettant l’accent sur le rôle actif de ces futures structures dans la mise à niveau des joueurs marocains pour qu’ils soient en mesure de représenter dignement le Maroc lors des événements continentaux et mondiaux, outre l’importance de disposer de ce genre de centres pour améliorer le produit footballistique national à moyen et long-termes.

Lauréat de l’Institut royal de formation des cadres, Jamal-Eddine Lahrache, a effectué un troisième cycle en physiologie sportive et sciences de la vie et dans la filière de football au sein des universités de Paris et de Lille, ainsi que dans la filière de management sportif à l’université d’Indianapolis aux États-Unis.

Après avoir évolué dans les équipes de Hassania Agadir et l’Union Touarga au Maroc et pour le compte de certains clubs français, l’expert marocain a, d’autre part, accompli des missions de conférencier auprès de la FIFA et d’encadreur de plusieurs sessions de formation. Il avait, de même, entrainé en Palestine, en Mauritanie, au Mali, au Sénégal, en Arabie Saoudite, à Djibouti, en Côte d’Ivoire et au Gabon.

La ville de Doha accueillera au cours de ce mois des rencontres importantes de la FIFA, en l’occurrence un atelier regroupant les arbitres sélectionnés pour officier les matches du Mondial 2018 (05-9 février), un atelier dédié aux femmes arbitres en lice pour les matchs de la coupe du monde féminine 2019 (12-16 février) et un atelier des conférenciers-arbitres (19-23 février).

A cet égard, les organisateurs ont tenu à souligner qu’il s’agit de la première fois dans l’histoire de la FIFA qu’un nombre aussi important de sessions de formation soit organisé en une seule année dans le même pays.

La ville de Doha avait accueilli auparavant des sessions de formation en faveur des arbitres de la FIFA qui étaient chargés d’officier les matchs du mondial de 2014 au Brésil.