Covid-19 dans les camps de Tindouf : Quid de la capacité de l’Algérie à protéger les populations séquestrées

Covid-19 dans les camps de Tindouf : Quid de la capacité de l’Algérie à protéger les populations séquestrées

vendredi, 20 mars, 2020 à 12:08

Par  -Adil Zaari Jabiri-

Bruxelles – Le nouveau coronavirus qui sévit dans le monde avec au moins 8.986 décès dans 176 pays et 220.343 contaminations confirmées n’épargne pas les camps de Tindouf, en territoire algérien où plusieurs cas ont été annoncés.

Des sources européennes à Bruxelles révèlent que l’UE est fort préoccupée quant au danger que peut susciter le déclenchement d’un foyer de contamination à grande échelle dans cette zone de non droit où l’Algérie a abandonné ses pouvoirs au polisario.

Les mêmes sources s’interrogent sur la responsabilité de l’Algérie dans la protection des populations sahraouies séquestrées sur son sol surtout après la dévolution par cette dernière de ses pouvoirs au polisario, une situation sans précédent en droit international.
Pourtant, le Comité des droits de l’homme de l’ONU sur l’Algérie avait avertit sur le transfert des compétences dans les camps de Tindouf à un acteur non étatique séparatiste.
Pour l’universitaire Hubert Seillan, avocat au barreau de Paris, spécialiste des questions du risque, « On sait ce qu’est la zone de Tindouf sur le plan sanitaire en temps normal. La misère y côtoie le crime. La loi du plus fort s’exprime tous les jours, les aides internationales sont partagées entre quelques-uns, et par voie de conséquence logique, aucune réponse aux enjeux de la pandémie n’est possible ».

Rappelant la décision de l’Etat algérien de déléguer ses compétences sur le territoire au polisario, « ce qui est une façon de se laver les mains, des exactions qui y sont commises quotidiennement », l’expert souligne que « cette déresponsabilisation de l’Algérie sur cette partie de son territoire, tient à l’artifice d’un Etat saharien qu’elle cherche à entretenir. Mais aujourd’hui ce ne sont pas seulement les droits de l’homme qui sont en jeu, mais la santé humaine sur le plan mondial ».

Pour l’avocat français, “ce n’est pas la zone de Tindouf seule et ses pauvres habitants qui sont en cause, mais la bombe à retardement qu’elle constitue pour l’ensemble de la région”.

La panique qui est observée dans la population, relève-t-il, « exprime mieux que les chiffres la réalité du risque. Et si l’on en est là, c’est tout simplement parce qu’on ne peut espérer la mise en place d’une organisation sanitaire de pouvoirs mafieux déconsidérés».

Et d’ajouter que “cette déplorable gestion du risque appelle l’attention de l’OMS et des autorités sanitaires du monde entier, car elle constitue une atteinte directe à l’ensemble des efforts consentis par les Etats”.

Les inquiétudes européennes sont d’autant plus grandissantes que le polisario avait été à maintes reprises impliqué dans le détournement de l’aide humanitaire de l’UE destinée aux populations séquestrées.

Pire encore, des informations font état du stockage en ce moment même de denrées alimentaires au profit des dirigeants du polisario et leurs affidés, alors que la population des camps est en détresse.

Cette situation est aggravée par le manque de moyens médicaux de prise en charge des malades et de détection du virus, sans compter l’absence d’hygiène, de raccordement à l’eau potable, de systèmes d’assainissement etc.

Dans ce contexte exceptionnel, l’Algérie pourra-t-elle suspendre la dévolution de ses pouvoirs qu’elle a confiée au polisario sur cette partie de son propre territoire et y garantir la protection des populations retenues contre leur gré ?

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