L’artiste peintre Aziza Alaoui: une ambassadrice de la culture marocaine au pays des Mayas

L’artiste peintre Aziza Alaoui: une ambassadrice de la culture marocaine au pays des Mayas

lundi, 5 mars, 2018 à 17:37

Par Khalid EL HARRAK.

Mexico – – L’artiste peintre marocaine de renommée internationale, Aziza Alaoui, est incontestablement une ambassadrice de la culture marocaine au pays des Mayas. Avec ses toiles inspirées de sa vie d’enfance au Maroc et son expérience d’expatriation qui a commencé il y a plus de deux décennies au Mexique, Aziza Alaoui s’emploie à faire de son art un trait d’union entre deux cultures et deux continents.

Née d’un père marocain et d’une mère allemande, l’artiste cherche toujours à projeter sur ses oeuvres cette identité plurielle pour faire découvrir aux passionnés d’art les territoires conjugués de la culture et de la peinture, marocaine et arabe.

Sa passion pour l’art et la peinture n’a jamais faibli car convaincue que l’art et la culture jouent un rôle prépondérant dans le dialogue entre les peuples. En persévérant sur le chemin de la création et de la créativité, Aziza Alaoui a pu s’affirmer doucement mais sûrement sur le paysage artistique mexicain pour devenir une tête d’affiche des expositions artistiques au pays des Mayas.

Cette native de Tanger qui a passé son adolescence à Casablanca et fait ses études supérieures en Allemagne, se raconte volontiers en amoureuse de son art. “Mes oeuvres sont le reflet de ma personnalité et de ma vie”, a-t-elle confié à la MAP, ajoutant que “toute œuvre d’art est une réflexion de l’artiste. Il est difficile de séparer la vie de l’artiste de son œuvre”.

“Dans la famille, nous avons plusieurs artistes, des peintres, des photographes, des designers, des architectes… C’est sûr que le fait de baigner dans un milieu artistique fomente la créativité, l’esprit critique, et la probabilité d’entreprendre un chemin de création”, a-t-elle dit.

Le parcours d’Aziza Alaoui est impressionnant. Elle a entamé ses études au lycée Lyautey à Casablanca, avant de débarquer en Allemagne pour étudier les langues, pour enfin poser ses bagages au Mexique où elle tient son atelier de peinture.

“J’ai étudié les langues pour devenir interprète et puis un master en Marketing International, mais depuis mon jeune âge, l’art a toujours été ma passion. Après avoir satisfait les attentes de mon père qui tenait tant à ce que j’aie des diplômes et des formations adéquates, j’ai entrepris formellement ma carrière d’artiste”, a-t-elle fait savoir.

Aziza n’est pas seulement une artiste plasticienne, mais elle est également une ambassadrice qui représente, au Mexique et partout où elle expose au monde, son pays natal. “Le Maroc a marqué mon enfance ainsi que mon adolescence, et il fait partie intégrante de ma personnalité, ses odeurs, ses couleurs, ses formes, la chaleur de ses citoyens, ses villes, ses coutumes, son artisanat… tout me tient très à coeur, tout m’influence”, a-t-elle affirmé.

Sa passion, Aziza Alaoui l’a partagée à travers plusieurs expositions et rencontres d’art, aussi bien dans son pays d’origine que d’accueil. L’artiste a également exposé dans les plus prestigieuses galeries du monde, notamment en Allemagne, en France, en Espagne, au Canada, aux Emirats Arabes Unis, et aux Etats-Unis.

Elle a été invitée à participer à plusieurs grands rendez-vous artistiques et culturels à l’instar de la Biennale nationale de la peinture du Mexique, l’exposition inaugurale du Musée Mohammed VI d’Art Moderne et Contemporain de Rabat, la Foire de l’art contemporain de Berlin et la Biennale d’art contemporain de Sharjah, aux Emirats Arabes Unis.

Son parcours a été jalonné de succès et de récompenses. Membre du jury de la World Citizen Competition 2018 de Londres, prix qu’elle avait obtenu en 2014, Aziza Alaoui a décroché en 2016 le prix de la World Citizen Artist, le Prix Project “One” de la Revue internationale de l’Art “CANVAS” et de la Maison de vente aux enchères “CHRISTIE´S”, en plus de sa nomination résidente artistique du Palais du Quintanar, en Espagne.

“A ma grande surprise, j’ai été deux fois finaliste dans le concours international du World Citizen Artist Award, ainsi que dernièrement dans la Biennale de Peinture de Guadalajara”, a souligné la plasticienne avec modestie.

Aziza Alaoui a dévoilé récemment ses toutes dernières créations à l’occasion de la première Semaine culturelle marocaine au Mexique. Exposées au siège du Sénat mexicain, ces toiles qui représentent la nature est une invitation à la découverte de la beauté dans des choses anodines qui n’attirent pas souvent l’oeil des communs des mortels.

La tenue de telles manifestations est très bénéfique pour le rapprochement entre les cultures des deux pays. “Une exposition de cette envergure, dans un espace si emblématique, montre parfaitement par le biais de l’art que le langage du coeur est un langage universel qui transcende toutes les frontières”, a déclaré l’artiste, qui est également membre du conseil culturel de la ville de Puebla.

Dans cette exposition intitulée l’eau, Aziza Alaoui révèle une palette diversifiée d’œuvres inspirées de la nature, symboliques et moins formelles, particulièrement de l’eau, source de la vie. “C’est la nature et les éléments de la nature qui inspirent mon art”, dit-elle.

De même, ses œuvres “Distorsions”, délivrées des contraintes canoniques de la forme, font partie de la série “Empreintes”. Ce sont des portraits de paysages quotidiens, panoramas urbains vus du parebrise d’une voiture.

Dans cette série de tableaux, Aziza Alaoui invite le spectateur à regarder de près les détails imperceptibles du quotidien traduits dans une panoplie de peintures où seules importent la couleur et la forme… Dans ce jeu entre réalité et abstraction, l’insignifiant devient important. Le paysage est relégué à un second plan, l’essentiel n’est pas ce qui est évident et le spectateur se voit obligé de voir ce qu’il ne voit pas normalement…

Pour l’artiste, le moment éphémère par sa propre nature s’oppose diamétralement à l’atemporalité de la peinture, plus durable même que la photographie. Sans elle, l’instant serait ignoré et inexistant, comme c’est le cas, en général, dans le tourbillon d’une vie accélérée.

Pour 2018, l’artiste se prépare à présenter ses œuvres dans plusieurs manifestations. “Mon prochain projet sera de participer à un dessein d’un grand ballon de foot en représentation du Maroc au Mondial de Russie. Ce ballon sera exposé aussi bien à Mexico City qu’à Moscou lors de l’inauguration de cette manifestation sportive planétaire, mais aussi sur la Place Rouge et dans différents endroits en Russie ainsi qu’à Londres.

L’occasion pour le public de découvrir le travail pictural d’une artiste charismatique, une figure éprise d’art et de liberté.

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