La COP22 sera celle de “l’action par excellence” (Directrice régionale pour l’Afrique du PNUE)

La COP22 sera celle de “l’action par excellence” (Directrice régionale pour l’Afrique du PNUE)

vendredi, 4 novembre, 2016 à 12:46

-Par Mohamed KOURSI

 

Nairobi – La 22ème conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP22), prévue du 07 au 18 novembre courant à Marrakech, sera celle de “l’action par excellence”, a affirmé Juliette Biao Koudenoukpo, directrice régionale pour l’Afrique au Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE), dont le siège se trouve à Nairobi.

Après le “succès retentissant” réalisé lors de la précédente Conférence de Paris, il est temps de passer de “l’applaudissement, de la parole à l’action”, pour atteindre les objectifs fixés dans l’Accord de Paris, a indiqué Mme Koudenoukpo dans un entretien à MAP-Nairobi au nom du PNUE.

Lors de la conférence de Marrakech, les pays développés s’attendent à ce que les engagements pris par eux “se concrétisent notamment en termes de moyens de mise en œuvre, de technologies et de renforcement des capacités”, a-t-elle souligné.

Il est également attendu de la part des pays en développement de “rendre compte de leurs contributions déterminées au plan national”, a ajouté la responsable, tout en notant que lors de la conférence de Paris “il a été clairement notifié qu’il s’agit d’une responsabilité partagée même si elle est différenciée”.

Aux yeux de Mme Koudenoukpo, les Etats parties qui, lors de la 28ème réunion du protocole de Montréal sur la protection de la couche d’ozone, tenue le mois dernier à Kigali, ont fait preuve d’un sens élevé de responsabilité en affirmant qu’ils sont “conscients” des effets du changement climatique et “prêts” à lutter contre ce phénomène planétaire, devraient “une fois encore s’entendre” lors de la Conférence de Marrakech même si “les attentes des pays en développement sont très grandes”.

La COP22 sera également l’occasion pour les parties prenantes de faire le point sur leurs politiques et stratégies en matière de lutte contre le changement climatique, sachant que bien avant la Conférence de Paris chaque pays disposait de sa politique, sa stratégie et son plan d’action de lutte contre la désertification, a indiqué la directrice régionale pour l’Afrique au sein de l’agence onusienne.

Et de poursuivre que le point sera également fait sur le niveau de ratification de l’Accord de Paris.

Elle a en outre noté que la question de l’engagement du secteur privé sera au coeur des débats lors de la Conférence de Marrakech, dans la mesure où ‘”il s’agit actuellement d’aller vers la définition d’un partenariat gagnant-gagnant”.

“Tant que la question du changement climatique et des énergies renouvelables n’est pas inscrite dans une politique de développement de chaîne de valeur, il sera difficile d’engager le secteur privé”, a-t-elle toutefois estimé.

Dans le même sillage, Mme Koudenoukpo a souligné l’importance de l’engagement de la société civile dans ce processus, dans le cadre de son plaidoyer pour “s’assurer que l’engagement des Etats par rapport à l’accord de Paris puisse être réalisé au profit des populations”.

Evoquant le rôle des femmes en matière de protection du climat, la directrice régionale a estimé qu’il est temps que les Etats prennent en compte “la nécessité d’aider les femmes de passer du statut de consommatrices au statut d’actrices dans le domaine du changement climatique”.

“Tout le monde sait que la contribution économique des femmes, surtout dans le domaine de l’agriculture, est appréciable”, a-t-elle dit, ajoutant que “si nous voulons vraiment que l’esprit de l’Agenda 2030, qui est de n’exclure personne” soit respecté, “il est temps de penser aux femmes”.

Par ailleurs, Mme Koudenoukpo a indiqué que le PNUE, qui a apporté toujours son soutien à la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement, continuera à assumer son rôle, notamment à travers le groupe africain des négociateurs pour qu’ils puissent être en mesure d’informer les ministres africains des nouveautés concernant l’avancement des négociations et de la mise en œuvre de l’accord de Paris afin que les ministres puissent interagir avec leurs homologues des autres régions pour favoriser un accord commun auquel aspire la Convention cadre des Nations Unies pour l’environnement.

La directrice régionale pour l’Afrique au PNUE n’a pas manqué de se féliciter de la tenue de la COP22 au Maroc, tout en saluant les “efforts louables” que le Royaume entreprend en matière de lutte contre le changement climatique et même dans le domaine de l’adaptation.

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