Élections fédérales canadiennes: Duel annoncé entre Justin Trudeau et Andrew Sheer

Élections fédérales canadiennes: Duel annoncé entre Justin Trudeau et Andrew Sheer

mardi, 15 octobre, 2019 à 13:35

-Par Khadija Benhaddouch-
Montréal-Le scrutin du 21 octobre s’annonce serré entre le chef du parti Conservateur du Canada (PCC), Andrew Sheer, et le Premier ministre sortant Justin Trudeau, leader du parti libéral du Canada (PLC), qui aura fort à faire pour défendre un bilan en demi-teinte après quatre ans au pouvoir.

Alors que le jour “J” approche à grand pas, la perspective d’une majorité confortable au Parlement comme en 2015 paraît hors de portée pour le chef de l’exécutif, à en croire les analystes et les plus récents sondages.

Et pour cause, la montée du parti indépendantiste Bloc québécois dans la province francophone et le regain de popularité pour le Nouveau parti démocratique (NPD) en Ontario.

Selon des sondages réalisés par les firmes Abacus et Nanos, le NPD est crédité de 18 % à 20 % des intentions de vote à l’échelle nationale, au moment ou le Bloc remporterait 6 % des voix favorables dans l’ensemble du pays et 25 % au Québec.

Les partis libéral et conservateur sont toujours au coude à coude avec 32% des appuis chacun alors que le parti Vert et le Parti populaire, récoltent respectivement 9 et 2 % des intentions de vote, d’après les plus récents sondages.

Les débats télévisés qui se sont déroulés la semaine dernière en anglais et en français, censés redorer le blason des principaux leaders politiques, ont eu pour conséquence de remonter la cote de popularité du néo-démocrate Jagmeet Singh, mais aussi du chef du Bloc québecois, Yves-Francois Blanchet, les électeurs n’étant pas convaincus par les prestations de Justin Trudeau et Andrew Scheer.

“Les gains du NPD et du Bloc se sont jusqu’ici faits aux dépens des libéraux et des conservateurs en rendant leur chemin vers un gouvernement majoritaire plus difficile et en ajoutant de l’incertitude sur l’issue de cette élection”, a souligné le président et directeur général de l’institut de sondage Abacus Data, David Coletto.

Le camp libéral fait toujours face aux retombées négatives de sa décision de prendre en main l’extension de l’oléoduc controversé Trans Mountain vers la côte ouest canadienne, un projet qui a été applaudi par les compagnies pétrolières mais fortement critiqué par les milieux écologistes.

La formation de M. Trudeau semble aussi faire les frais de l’affaire dite SNC-Lavalin, du nom de la firme québécoise impliquée dans un vaste scandale de corruption à l’étranger.

De l’avis des prescripteurs d’opinion, le fils de l’ancien Premier ministre Pierre Elliott Trudeau ne peut pas facilement compter sur son bilan au pouvoir pour convaincre les électeurs.

Chef de son parti depuis 2013, ce Montréalais de 47 ans, cherche souvent à concilier ce qui semble opposé, comme sur l’environnement: se disant inquiet du réchauffement climatique, il a mis en place une taxe carbone nationale, tout en nationalisant un oléoduc controversé.

De l’avis du chef libéral, les profits engendrés par ce projet qui vise à faciliter l’exportation du pétrole canadien vers l’étranger, devront financer la transition écologique.

Son principal adversaire lors du scrutin législatif, Andrew Sheer, a lui-aussi la tâche peu aisée de convaincre les électeurs que le camp conservateur mérite de reprendre les commandes de l’exécutif après seulement un mandat d’absence.

Conservateur aussi bien sur les enjeux fiscaux que de société, ce jeune d’à peine 40 ans se définit comme un dirigeant “réaliste” et promet d’agir vite pour un rééquilibrage du budget de l’État dans cinq ans et à ne pas relancer les débats sur des questions à débats comme l’avortement contrairement à ses positions connues à ce sujet.

Porté en 2017 à la direction du deuxième parti du pays nord-américain, M. Sheer peine à convaincre en défendant l’héritage de l’ancien Premier ministre Stephen Harper (2006-2015), souvent critiqué pour sa politique de rigueur budgétaire.

Au volet énergétique, Andrew Sheer a promis d’abolition la taxe carbone chère au leader du Parti libéral, conçue comme un outil opérationnel de lutte contre le réchauffement de la planète, et d’aménager un corridor traversant toutes les provinces canadiennes pour acheminer du pétrole vers l’Est, mais aussi pour exporter l’hydroélectricité du Québec.

En attendant, Justin Trudeau et Andrew Scheer n’hésitent pas à courtiser les électeurs québécois dans une tentative de contrer cette nouvelle orientation des intentions de vote. Pour rallier les électeurs francophones, le chef des libéraux met à profit le dossier environnemental en affirmant que “le Bloc québecois ne peut pas mener un plan pancanadien contre les changements climatiques, alors que les conservateurs n’en veulent pas”.

Le leader des conservateurs accuse, pour sa part, le Bloc de vouloir “travailler pour réaliser la souveraineté au lieu de régler les problèmes importants pour les Québécois”.

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