Face aux répercussions de la pandémie, les agences de l’ONU prônent l’innovation et l’économie créative

Face aux répercussions de la pandémie, les agences de l’ONU prônent l’innovation et l’économie créative

jeudi, 28 janvier, 2021 à 12:42

-Par : Taoufik El Bouchtaoui-

Genève – Stratégie d’avenir ou solution d’urgence au moment où la pandémie continue de faire des ravages dans les différents secteurs d’activité, des agences et organisations du système multilatéral de l’ONU multiplient les appels à promouvoir l’innovation et l’économie créative en tant que outils incontournables pour réussir les plans de relance dans le contexte de la crise sanitaire actuelle.

Après plusieurs mois de confinement pour lutter contre la pandémie, qui a mis sous cloche les espaces de la vie de tous, “il ne pouvait y avoir de meilleur moment pour découvrir l’économie créative”, estime sur son site la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) qui se fait l’écho de la proclamation par les Nations unies de l’année 2021 comme celle de l’économie créative.

En novembre 2020, les Nations unies avaient adopté la résolution déclarant 2021 “Année internationale de l’économie créative au service du développement durable”. Présentée par l’Indonésie et soutenue par 81 pays, elle “consacre l’intérêt retentissant pour une partie de l’économie mondiale souvent mésestimée et sous-évaluée”, estime la CNUCED.

A l’instar de la CNUCED, d’autres organisations telles que l’UNESCO, l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel ( ONUDI) et l’Organisation mondiale du commerce (OMC) s’apprêtent à lancer en février des activités pour célébrer l’année de l’économie créative.

Invité à s’exprimer à l’occasion de la Conférence des ministres de l’agriculture (Berlin), le Directeur général de la FAO, Qu Dongyu, a appelé récemment à miser sur l’innovation pour nourrir la population mondiale en temps de pandémie et de changement climatique.

Au cour du Forum mondial sur l’alimentation et l’agriculture, dans le cadre duquel la conférence était organisée, la FAO a présenté son nouveau rapport sur les possibilités d’innovation dans les systèmes d’élevage.

D’après l’ONU, le Covid-19 a durement frappé les industries créatives, qui emploient plus de 30 millions de personnes dans le monde, principalement des jeunes. “En 2020, on estime que l’annulation des seules représentations publiques a coûté globalement aux auteurs environ 30 % de leurs droits d’auteurs , et que l’industrie cinématographique mondiales a enregistré une perte de 7 milliards de dollars de revenus”, fait observer un rapport de l’ONU.

L’économie créative couvre les activités économiques basées sur la connaissance. Selon la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement, ces industries comprennent la publicité, l’architecture, les arts et l’artisanat, le design, la mode, le cinéma, la vidéo, la photographie, la musique, les arts du spectacle, l’édition, la recherche et le développement, les logiciels, les jeux informatiques, l’édition électronique, télévision et radio.

L’économie créative représente environ 3% du PIB mondial, selon une étude réalisée en 2015 par la société de services professionnels EY. Mais sa valeur est sans doute bien supérieure lorsqu’on ajoute à ses revenus commerciaux sa valeur culturelle.

En Indonésie, pays sponsor de la résolution à l’Assemblée générale des Nations unies, l’économie créative contribue à hauteur de 7,4% au PIB du pays. Elle emploie 14,3 % de sa main-d’œuvre dans les secteurs allant de l’artisanat au jeu, de la mode au mobilier. Et le potentiel encore inexploité est énorme.

Au Royaume-Uni, les industries créatives ont atteint un montant record en 2017, soit 101,5 milliards de livres sterling. Ces industries ont connu une croissance près de deux fois supérieure à celle de l’économie depuis 2010.

Puissant secteur économique, dont l’émergence est accélérée par la numérisation de l’économie et l’essor des services, l’économie créative devrait augmenter sa contribution dans l’économie mondiale et si les tendances observées se confirment, “nous pourrions vivre dans un monde beaucoup plus créatif à l’avenir”, selon les experts.

Pour célébrer l’année de l’économie créative, divers événements d’ampleur sont programmés tout au long de l’année, dont le point culminant sera un sommet prévu en Indonésie en décembre 2021, selon l’ONU.

Au cours de cette année, “pays et organisations travailleront ensemble pour améliorer la collecte de données afin de mieux mesurer l’économie créative”, indique la CNUCED.

“Des données à jour, fiables et comparables sur la contribution de l’économie créative nous aideront à mieux comprendre ses impacts socio-économiques à tous les niveaux – qu’ils soient mondial, régional ou national”, a déclaré Marisa Henderson, responsable du programme de la CNUCED pour l’économie de la création.

Le coup d’envoi de l’Année internationale de l’économie créative sera lancé le 1er février par l’UNESCO lors du 14e Comité intergouvernemental de la Convention de 2005 pour la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles.

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